Caserne
Caserne de cavalerie
Caserne Belliard
Caserne de cavalerie dite caserne Belliard
Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte ; 19, 19bis rue Kléber
Fontenay-le-Comte commune
Kléber (rue) 19, 19bis
1812 F 354 ; 1843 C3 1808, 1809, 1815 ; 1984 BC non cadastré ; domaine public
En ville
3e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
1842
Daté par source
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La caserne de cavalerie, dite caserne Belliard, a été construite de 1752 (pose de la première pierre le 1er août) à 1768 (installation du régiment "Royal Bourgogne" en mai ) , d'après les plans, le devis descriptif et le devis estimatif dressés par le sous-ingénieur des Ponts-et-Chaussées Parent, le 12 mars 1750 ; le projet comprenait également la construction d'un hôtel de ville, non réalisé, et celle d'un quai. Les terrains furent acquis en 1752 par la Ville, qui finança entièrement les travaux, par l'intermédiaire des droits d'octroi ; en 1753, elle dut toutefois contracter un emprunt. Le projet de Parent fut accepté par la municipalité le 9 juin 1750 et le Conseil d'Etat donna son accord le 28 juillet suivant. Les travaux furent adjugés le 9 août à l'entrepreneur fontenaisien Maupetit. Ce dernier, ne pouvant remplir ses engagements, fut remplacé par l'entrepreneur choletais Alexandre Hiou. A la mort de Hiou, survenue en mai 1755, l'entrepreneur Charles Fonteneau, tuteur des enfants Hiou, reprit le chantier. Une expertise des travaux exécutés par Hiou fut réalisée le 16 avril 1760 par, d'une part l'architecte et entrepreneur fontenaisien Dumesnil, d'autre part par Parent lui-même. A une date difficile à préciser, mais avant 1760, le fontenaisien Jacques Morillon est qualifié d'"entrepreneur des casernes" ; Jacques Durand apparaît parfois comme "conduisant les ouvrages". Les travaux de sculpture et de serrurerie, exécutés vers 1765, le furent par le sculpteur Héricart et le serrurier fontenaisien Jean-Baptiste Trutteau ; les textes citent également le couvreur en ardoise Louis Perdreau et précisent qu'une carrière fut louée, à Biossais, à Mr Brunet de Biossais. Le 20 avril 1764, Parent dressa un nouveau devis, en vue de la construction de deux pavillons de part et d'autre du bâtiment principal, pour loger les officiers ; cette question avait déjà été débattue fin 1752 et le principe des pavillons accepté par le Conseil d'Etat en 1754. Finalement, ces pavillons ne seront jamais édifiés. Les 15 janvier et 7 février 1765, une visite de la caserne est faite par Parent, Morillon, le maire et les échevins. Le premier régiment prit possession des locaux en 1768. Quelques années plus tard, des dégradations ayant été commises par les soldats, le 28 mars 1776 un devis de réparations fut dressé par Parent (devenu Parent de Curzon suite à son anoblissement en 1765) ; une visite des travaux eut lieu le 20 novembre suivant. A la Révolution, l'Etat devint propriétaire des bâtiments et le demeura. De 1839 à 1914, la caserne fut un dépôt de remonte. Au 19e siècle, de nombreux projets furent dressés et parfois réalisés. En 1817, le projet de destruction du fronton fut ajourné. En 1825, un très vaste projet d'extension des bâtiments ne fut pas mené à bien. En revanche, le projet de nouvelles écuries pour 192 chevaux, dressé en 1839 et révisé en 1840 par l'architecte communal Auguste Garnereau, fut réalisé en 1842. En 1972, les façades furent ravalées ; le champ de l'écu du fronton, portant à l'origine les armes du prince de Conti et de l'intendant de Blossac, fut laissé vacant.
Calcaire ; moellon ; pierre de taille
Ardoise ; tuile plate
Plan régulier en U ; plan symétrique
2 étages carrés
Voûte en berceau en anse-de-panier ; voûte d'arêtes
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; toit à longs pans brisés ; croupe brisée
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
L'ensemble des constructions est en moellon de calcaire, sauf l'avant-corps du bâtiment principal qui est en pierre de taille. La caserne proprement dite, de plan régulier en U, est couverte en ardoise, d'un toit à longs pans à croupes pour le bâtiment principal, de toits à longs pans brisés à croupes brisées pour les ailes. Les écuries du 18e siècle, de plan symétrique en fer à cheval, sont couvertes d'un toit à longs pans en tuile plate. Le vestibule du bâtiment principal est voûté.
Sculpture
Trophée
Trophées militaires sur le fronton (entourant des armoiries bûchées) et dans le vestibule.
Restauré
1929/10/24 : inscrit MH
Secteur sauvegardé
À signaler
Élévation ; écurie
Propriété de l'Etat
1995
© Inventaire général
2001
Réau Marie-Thérèse
Dossier individuel