Halle
Halle
Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte ; place du Commerce
Fontenay-le-Comte commune
Commerce (place du)
1812 E 371 ; 1843 H 1133
En ville
2e quart 15e siècle (détruit) ; 1er quart 19e siècle
Daté par travaux historiques ; daté par source
Attribution par travaux historiques ; attribution par source
A la fin du 18e siècle, les halles de Fontenay étaient toujours l'immense édifice médiéval en charpente, régulièrement remis en état sous l'Ancien Régime. Une visite effectuée en 1593, des marchés passés en 1595 et des visites très précises réalisées en 1750, 1751, 1758 et 1793 en donnent la description. Leur existence est connue dès le 13e siècle. Au cours du deuxième quart du 15e siècle, d'importants travaux sont attestés par les livres de comptes de la châtellenie, tenus par Robin Denizot. Selon Philippe Markarian, les travaux réalisés par le maître charpentier Jehan Jamin entre 1437 et 1441 se montent à 164 livres, somme considérable à l'époque ; il s'agit donc vraisemblablement d'une réédification et non d'une simple réfection. A la Révolution, les halles menaçaient ruine et le problème de leur reconstruction totale ou partielle fut vite posé. De nombreux avis sont alors donnés et divers projets élaborés. A la mi 1794, l'architecte Louis-Jacques Amiot propose purement et simplement leur destruction, en vue de l'aménagement d'une place. Le 29 janvier 1796, l'architecte Joseph Caldelar expose son projet de reconstruction en maçonnerie, sur une emprise limitée, devant le conseil municipal qui le charge de dresser des plans. En août 1797, l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées de Vendée, Messager, présente un plan et un devis pour une reconstruction totale en maçonnerie. Un autre projet ni signé ni daté, qui pourrait être de Caldelar, présente une structure neuve en charpente, assez simple et vraisemblablement dans le même esprit que l'édifice ruiné. C'est finalement Champion de la Bretonnière, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées de la division de Fontenay, qui est chargé de l'entreprise. Les travaux sont en cours en 1800, après une première adjudication vers la mi 1799, mais bien des modifications seront apportées au projet primitif. Le projet définitif de Champion de la Bretonnière, celui qui sera exécuté, date du 26 février 1802 ; c'est une solution de compromis comportant la réfection à l'économie de la partie nord, désormais close par des murs de maçonnerie, et la reconstruction du minage (marché aux grains) sous la forme d'un bâtiment néo-classique à colonnes, terminé en hémicycle. La véritable adjudication des travaux de maçonnerie et de charpente a lieu le 16 mars 1801 ; l'adjudicataire principal est Joseph Caldelar, secondé par Périot, Girard, Mouillade et Rondard, tous de Fontenay. Une nouvelle adjudication a lieu le 8 mars 1802 en raison des modifications apportées au projet, notamment la forme de la partie sud du minage, circulaire et non plus rectangulaire. Début 1805, l'architecte fontenaisien Joseph Babin corrige le dessin de Caldelar pour la façade rue des Orfèvres, jugé incorrect. Les travaux sont achevés fin 1806 et leur réception a lieu début 1807. Cette même année, la Ville rachète les halles à leur propriétaire, de North, ce qui donnera lieu à un long procès. En 1852, la partie circulaire du minage est détruite et une façade est édifiée. Dès 1866, la destruction de l'édifice est à l'ordre du jour. La partie nord le sera en 1873 et la partie médiane en 1889 (d'après les matrices cadastrales et les délibérations du conseil municipal) ; la partie sud (minage) le sera en 1959 lors de la mise en service du marché couvert édifié au sud-est de la place libérée par la destruction totale du bâtiment.
Calcaire ; pierre de taille
Tuile creuse
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans
Détruit
Secteur sauvegardé
À signaler
1997
© Inventaire général
2001
Réau Marie-Thérèse
Dossier individuel