Château fort
Parc Baron
Parc
Château fort
Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte
Fontenay-le-Comte commune
1843 H 461, 462, 466, 474 à 495, 750 à 763 ; 1984 AL 222, 223 ; 1984 BE 37, 38
En ville
Limite 12e siècle 13e siècle ; 4e quart 16e siècle
2e quart 15e siècle ; 19e siècle
1588 ; 1590 ; 1592 ; 1593
Daté par source ; daté par travaux historiques
Eschallard de la Boulaye Charles (commanditaire)
Le château de Fontenay, aujourd'hui ruiné et connu sous l'appellation de "parc Baron" (site inscrit le 18 septembre 1944) fut, tout au long de son histoire, aux mains de très grandes familles, jusqu'à son rattachement définitif à la Couronne en 1458. Le château médiéval était de forme presque carrée mais d'un tracé irrégulier au sud-est et cerné de douves sèches ; la plateforme était entourée de murs et flanquée de six tours, la tour maîtresse de plan carré (le "donjon" des textes anciens) à l'angle sud, près de l'entrée principale. Postérieurement, deux ouvrages conséquents furent ajoutés, l'éperon du Chipeau à l'est, le bastion de Guinefolle au nord-ouest. L'existence du château est attestée au 11e siècle, mais son origine est probablement antérieure. L'élément le plus ancien aujourd'hui visible est la base du "donjon" carré, à l'arrière du 6 rue Goupilleau, datable de la fin du 12e siècle ou du début du 13e. Au cours du second quart du 15e siècle des travaux sont entrepris, en particulier la réfection du pont-levis et du portail. Au début des guerres de Religion, le château est en ruine, comme le montre la description de 1563. D'importants travaux de rénovation et d'extension seront réalisés jusqu'à la fin du siècle, en particulier par le gouverneur Charles Eschallard de la Boulaye, de 1590 à 1593 ; les travaux commandités par les protestants auparavant sont plus difficiles à déterminer (il est question d'un "boulevard" ou "fort" à Guinefolle dans les chroniques). Grâce, notamment, à plusieurs marchés passés de 1587 à 1593, au plan et au mémoire de l'ingénieur Claude Masse en 1720, l'ensemble de cette entreprise peut être évalué : reconstruction partielle du logis principal (marché de 1590) , réfection de la porte principale, construction de la tour de la Boulaye (marché pour son achèvement en 1593) en partie à l'emplacement d'un jardin privé (acte du 24 décembre 1593) , haussement de la courtine entre cette tour et la tour carrée (marché en 1593) , construction d'un nouveau mur entre la tour de la Boulaye et la tour nord, réfection probable de cette dernière (selon Masse et la mention "grosse tour où se fait le corps de garde" dans un acte du 19 septembre 1588) , enfin, adjonction selon les termes de Masse du "bastion détaché ou grande contregarde" de Guinefolle (nombreux marchés, en particulier ceux de 1592) et de l'éperon du Chipeau. Au 18e siècle, le château quasi ruiné ne joue plus aucun rôle militaire ; il est loué à un fermier ou à un bordier, ses abords sont concédés à des particuliers par le roi et, surtout, en 1773 un arrêt du Conseil du roi autorise la Ville à abattre les tours du côté est. Après la Révolution, il appartient à l'Etat, à la Ville, à des particuliers (famille Baron pour le château proprement dit à partir de 1817, Benjamin Bréchard pour le bastion de Guinefolle) ; la famille Baron consolide la tour de la Boulaye, aménage les entrées impasse Mouillebert et rue du Château, construit une maison sur les trois niveaux de soubassement du logis du 16e siècle et Bréchard aménage un oratoire sur le bastion. Une importante restauration est actuellement en cours ; les travaux de dégagement permettront sans aucun doute de dater avec une meilleure précision les parties ruinées, en particulier les tours et courtines médiévales et la porte principale (fin 16e selon Claude Masse en 1720, "gothique" selon Prézeau au début du 19e siècle).
Calcaire ; pierre de taille
Système bastionné
3 étages de soubassement ; sous-sol ; 2 étages carrés
Coupole
Escalier dans-oeuvre : escalier droit ; escalier en vis sans jour, en maçonnerie
Les parcelles 1843 H 466, 491, 495 et 1984 BE37 ne concernent que partiellement la délimitation du château. Du logis, il subsiste les trois niveaux de soubassement, voûtés de coupoles et desservis par des escaliers droits. La tour de la Boulaye possède un sous-sol couvert d'une coupole et deux étages carrés qui ne sont plus desservis que par un escalier secondaire en vis.
Vestiges ; restauré
Site inscrit ; secteur sauvegardé
À signaler
Propriété de la commune
1994
© Inventaire général
2002
Réau Marie-Thérèse
Dossier individuel