Ville
Ville
Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte
Fontenay-le-Comte commune
En ville
La Vendée
Fortification d'agglomération ; château fort ; couvent ; halle ; hôpital ; caserne
13e siècle ; 4e quart 16e siècle ; 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 19e siècle
Le peuplement de la région de Fontenay est connu dès la période gallo-romaine, mais c'est seulement au 9e siècle qu'un document atteste l'existence d'un bourg. Comme c'est souvent le cas, les origines de la ville sont liées à des particularités géographiques favorables à la défense et aux échanges : d'une part le franchissement de la Vendée, grâce à un gué puis à un pont, par l'antique "chemin vert" reliant l'Aquitaine à la Loire, à proximité d'un éperon rocheux bientôt fortifié ; d'autre part la présence d'une source sur laquelle fut édifiée la fontaine qui donna son nom à la ville. Au 13e siècle, l'existence d'un château fort, d'une cité fortifiée, de halles, d'un hôtel-Dieu et d'un pont, la division du territoire en trois paroisses, la fondation d'un couvent de jacobins à l'extrémité est des Loges, suivie au début du 14e par l'arrivée des cordeliers au Puits-Saint-Martin, permettent d'imaginer les limites et la forme de la ville. Fontenay se caractérisait déjà par sa cité exiguë de forme arrondie, accolée au château et séparée par la Vendée de son principal faubourg, les Loges, dont les étendues planes cernées par une dérivation naturelle du cours de la rivière, contrastaient avec la topographie accidentée des faubourgs de la rive droite, Marchoux au nord, Bédouard et Puits-Saint-Martin à l'ouest et au sud. Au 15e siècle, la prospérité économique de la ville entraîne d'importants travaux comme la reconstruction des églises et des halles, mais peu de transformations sur le plan urbanistique. De même, au 16e siècle, période faste de la ville sur les plans intellectuel et architectural, on ne constate guère de fait notable sur le plan urbain si l'on excepte, pendant les guerres de Religion, l'extension du château fort et la construction de fortifications avancées de la cité sur le flanc ouest, occasionnant la destruction de maisons, voire de modestes faubourgs. C'est seulement au cours de la première moitié du 17e siècle, avec l'implantation des couvents des ordres de la Contre-Réforme, que l'on note une extension de la ville du côté ouest, là où s'étendaient de vastes espaces libres ; pourtant, si le quadrillage des enclos religieux est très net sur le plan de 1720, il n'implique nullement une véritable urbanisation du secteur. A la fin du siècle, le fait essentiel est la fondation d'un hôpital général aux Loges, ce qui suscite la réorganisation de toute une partie du faubourg. La grande extension de Fontenay survient à partir du milieu du 18e siècle ; elle affecte essentiellement les zones sud et ouest où naissent de nouveaux quartiers, ignorant presque la ville ancienne. L'origine de ces "embellissements" dus à l'intendant de Blossac et à l'ingénieur Parent, est avant tout d'ordre militaire : faciliter le transport et le logement des troupes en édifiant une caserne de cavalerie et en aménageant le tracé urbain de la nouvelle route allant de Limoges à la côte. La caserne s'élève au sud-est de la ville ; la rue Royale est ouverte parallèlement à la rue des Loges, dans la prairie marécageuse où se tenaient les foires ; un second pont permet de franchir la Vendée et une place octogonale remplace les bastions édifiés à l'ouest de la cité ; enfin, les fortifications sont partiellement détruites et des quais aménagés. L'urbanisation des nouveaux quartiers est lente ; elle se poursuit pendant la première moitié du 19e siècle, ainsi que la régularisation de la voirie et l'aménagement d'espaces et de bâtiments publics. On observe le déplacement des cimetières dès la période révolutionnaire, la levée de plans cadastraux en 1810 et 1843, celle d'un plan général d'alignement en 1826, le percement et le lotissement de la rue Tiraqueau vers 1830, perpendiculairement à la percée du 18e, le redressement du cours de la Vendée, la création éphémère d'un port et l'installation de bâtiments publics, notamment sur les enclos des couvents de la partie ouest. La seconde moitié du siècle verra la création de la place du Commerce, l'arrivée du chemin de fer, la construction de nombreuses écoles et d'une seconde caserne ; enfin, le début du 20e verra le dégagement des églises, mais la configuration de la ville proprement dite n'évoluera plus guère, les principales mutations affectant principalement sa périphérie.
Secteur sauvegardé
1994
© Inventaire général
2002
Réau Marie-Thérèse
Dossier individuel
IA85000519
Patrimoine architectural (Mérimée)
2002-12-26
2004-12-03
Réau Marie-Thérèse
© Inventaire général