Usine de porcelaine
Fabrique de Montjovis ; Résidence le Parc Montjovis
Immeuble à logements
Usine de porcelaine dite Fabrique de Montjovis, actuellement immeuble à logements dit Résidence le Parc Montjovis
Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; 26 avenue Montjovis
Limoges
Limoges-Centre
Montjovis (avenue) 26
2002 BE 535
En ville
Four industriel
2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1849 ; 1891 ; 1925
Daté par source
L'usine de porcelaine dite Fabrique de Montjovis est fondée en 1849 par Jourde et Delotte. Les exploitants s'y succèdent rapidement : Paturet en 1855, Achille Chabrol en 1862, A. Soudanas en 1868, Brissaud et Cie en 1871, H. Dorat et Cie en 1876, Morel et Cie en 1880, Bourdeau en 1881, Boisbertrand et Theilloud en 1885. Gustave Vogt, fils d'un importateur américain installé à Limoges depuis 1852, forme avec son associé Emilien de Tressemanes la société Tressemanes et Vogt. Ils acquièrent la Fabrique de Montjovis en 1891. A cette occasion une partie de l'usine est démolie et reconstruite. En 1919 Martial Raynaud, alors directeur d'un atelier de décoration rue Saint-Paul, rachète l'usine. A partir de 1925 il acquiert de nouveaux terrains autour de l'usine en vue de son extension, qui atteindra 12 000 m2 au total. La société Raynaud et Cie est créée en 1925. En 1952, André Raynaud succède à son père à la tête de la société, qui se place au troisième rang des fabricants de porcelaine de Limoges. A partir de 1972 il redéveloppe l'usine. Bertrand Raynaud, fils d'André, est nommé Directeur Général en 1985. En 1999 l'entreprise Raynaud et Cie s'installe dans la commune voisine d'Isle. La Fabrique de Montjovis est rasée la même année, à l'exception d'un four daté probablement de 1856 (date rapportée) , conservé et utilisé depuis plusieurs décennies comme élément symbolique de l'entreprise. Depuis, le site est occupé par la résidence le Parc de Montjovis. Jusqu'au début des années 1920, la Fabrique de Montjovis ne dispose que d'un seul four. En 1923 et 1929 Martial Raynaud fait construire deux fours à flamme renversée de 100 m3 appelés fours n° 1 et 2, le numéro 3 désignant le vieux four du 19e siècle. Le projet de construction d'un four-tunnel alimenté au gaz de ville est élaboré puis abandonné au début des années 1950. En 1958 André Raynaud établit 3 fours-cellules à gaz à l'emplacement du four n° 2 (ainsi que des machines Roller automatiques) , et en 1956 un des quatre premiers fours-tunnels à gaz de Limoges. L'usine emploie 87 personnes en 1852, entre 70 et 90 dans les années 1860, 78 en 1870, 70 en 1891, 300 en 1926 (dont 120 femmes) , 180 en 1947, 190 en 1950 (dont 75 ouvriers décorateurs) , 145 en 1957, 203 en 1972, 215 en 1985.
Brique ; métal
Le four à globe subsistant est en brique. Il est cerclé de fers plats. D'un diamètre hors-oeuvre de 6 mètres (5 mètres intérieurs) , il est constitué de deux chambres superposées, voûtées en calotte : la chambre inférieure appelée laboratoire pour la cuisson à 1400°C, la chambre supérieure appelée globe, pour la cuisson du dégourdi (première cuisson avant émaillage). L'ensemble est surmonté d'une petite cheminée en brique. Ce four a six alandiers. Restauré à des fins promotionnelles dans les années 1950 par André Raynaud, il est dégagé du bâtiment qui l'entourait, et orné du monogramme R en fer forgé. A cette occasion la date 1856 est rapportée.
Ferronnerie
Monogramme
Vestiges
À signaler
Four industriel
Le four rond à globe est le plus ancien des cinq derniers fours de ce type conservés à Limoges.
Propriété privée
2002
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Limoges
2002
Pillet Frédéric
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00