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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine de chaussures Gaston Monteux et Compagnie, actuellement édifice militaire

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine de chaussures

Appellation d'usage

Usine de chaussures Gaston Monteux et Compagnie

Destination actuelle de l'édifice

Édifice militaire

Titre courant

Usine de chaussures Gaston Monteux et Compagnie, actuellement édifice militaire

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; 23 rue de Châteauroux ; rue Beyrand

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Limoges

Canton

Limoges-Carnot

Adresse de l'édifice

Châteauroux (rue de) 23 ; Beyrand (rue)

Références cadastrales

2002 DV 101

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1881 ; 1890 ; 1901

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Signature

Description historique

Entre 1881 et 1890, un entrepreneur en bâtiment, Pierre Raphanaud, édifie sur ce site une habitation, des écuries, des ateliers, ainsi qu'un gymnase sur les plans de l'architecte Vergez. En 1901, il fait appel aux architectes Ménissier et Rocher pour construire une vaste usine. La société Gaston Monteux et Compagnie, exploitante et propriétaire de l'usine de chaussures implantée de l'autre côté de la rue Beyrand depuis 1890 (dossier IA87000233) , s'y installe. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Gaston Monteux rachète le site. C'est peut-être à cette date que les ateliers de l'usine s'étendent aux locaux annexes (gymnase, écuries...). La société anonyme G. Monteux et Compagnie est à cette époque la plus importante usine de chaussures de Limoges, et le restera jusqu'à sa fermeture en 1933. Les locaux de la rue de Châteauroux forment alors la plus vaste usine de chaussures de Limoges. En 1935 les ateliers sont rachetés par la société anonyme du Comptoir National d'Escompte, puis vers 1940 par l'Etat, pour le Ministère de la Guerre. Les ateliers sont alors reconvertis en entrepôts d'équipements militaires. Ils abritent aujourd'hui la Section des Archives Médicales Hospitalières des Armées. Dans les années 1990, les immeubles annexes de l'usine ont été démolis, à l'exception des anciennes écuries et de la façade du gymnase, pour laisser place à un nouveau bâtiment destiné au stockage d'archives. Les deux unités de production Monteux regroupent 615 ouvriers en 1914, 1390 en juin 1920 (dont 680 femmes et 240 enfants) , 1200 ouvriers en 1926, 1250 ouvriers à la veille de la fermeture, en 1933.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre ; calcaire ; granite ; moellon ; métal ; fonte

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; ardoise

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 3 étages carrés ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; dôme circulaire ; croupe

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier demi-hors-oeuvre ; escalier tournant

Commentaire descriptif de l'édifice

Les ateliers sont constitués de deux ailes nord et sud, de 45 et 80 mètres, dotées d'un sous-sol et de 3 étages carrés. Les murs sont en moellon de granite, avec bandeaux, encadrements de baie et chaînages harpés en pierre de taille en calcaire. Les premiers mètres des chaînages sont en granite. Les baies des deux premiers étages carrés sont couvertes d'arcs segmentaires ; les baies du rez-de-chaussée et du troisième étage carré sont couverts de linteaux droits en poutrelles métalliques. L'ensemble est couvert de toits à longs pans à croupes en tuile mécanique. A l'intérieur, les planchers métalliques de chaque niveau sont portés par une rangée de colonnes de fonte, d'un diamètre de 40 cm au premier étage (le diamètre est décroissant dans les étages supérieurs) : 16 colonnes par étage pour l'aile sud, 5 pour l'aile nord, 2 pour l'articulation entre les deux ailes. La charpente des ateliers est en bois, les fermes s'appuyant sur les colonnes. L'accès aux deux ateliers est assurés par un escalier tournant à deux volées droites, installé dans une tour d'escalier en demi-hors-oeuvre, à l'articulation des deux ailes. Entièrement en pierre de taille en calcaire, un soin tout particulier a été apporté a cette partie de l'édifice : baies à meneaux et traverses, bandeaux multiples, consoles, guirlande, lucarne coiffée d'un pot-à-feu, horloge et cloche... L'ensemble est couronné d'un dôme circulaire en ardoise. L'horloge, du constructeur parisien Château Frères, est à double cadran (extérieur et intérieur de l'usine). L'édifice porte l'inscription Ménissier et Rocher arch[itec]te 1901. Les anciennes écuries sont en moellon de pierre. Elles sont dotées d'un rez-de-chaussée et d'un étage de comble porté par des piliers de bois. La façade de l'ancien gymnase est en moellon de pierre enduit, avec chaînages d'angle harpés, encadrements de baies, bandeaux, et frontons en pierre de taille en calcaire. Elle est percée de trois baies couvertes en plein cintre. La baie centrale est surmontée des armoiries de la ville de Limoges, d'une table portant l'inscription Société de Gymnastique et de Tir de Limoges, d'un fronton cintré brisé et d'un oculus. La façade porte les inscriptions suivantes : Vergez arch[itec]te, 1881-1890.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Atelier de fabrication

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Pillet Frédéric

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00

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Vue de l'usine depuis le nord-ouest, rue de Châteauroux : tour d'escalier en demi-hors-oeuvre articulant les ailes nord (à gauche) et sud (à droite) des ateliers de l'usine.
Vue de l'usine depuis le nord-ouest, rue de Châteauroux : tour d'escalier en demi-hors-oeuvre articulant les ailes nord (à gauche) et sud (à droite) des ateliers de l'usine.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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L'usine vue depuis le sud-ouest (aire de stationnement du centre commercial Saint-Martial).
L'usine vue depuis le sud-ouest (aire de stationnement du centre commercial Saint-Martial).
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Détail de l'entrée principale de l'usine (rez-de-chaussée de la tour d'escalier de l'usine).
Détail de l'entrée principale de l'usine (rez-de-chaussée de la tour d'escalier de l'usine).
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Maquette de l'usine réalisée en 1955. Au centre la tour d'escalier distribuant les ateliers des ailes nord (à gauche) et sud (à droite) de l'usine.
Maquette de l'usine réalisée en 1955. Au centre la tour d'escalier distribuant les ateliers des ailes nord (à gauche) et sud (à droite) de l'usine.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Maquette de l'usine réalisée en 1955. Au premier plan : à droite l'aile nord, à gauche les anciennes écuries.
Maquette de l'usine réalisée en 1955. Au premier plan : à droite l'aile nord, à gauche les anciennes écuries.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Maquette de l'usine réalisée en 1955. Au premier plan, l'ancien gymnase de la Société de Gymnastique et de Tir de Limoges.
Maquette de l'usine réalisée en 1955. Au premier plan, l'ancien gymnase de la Société de Gymnastique et de Tir de Limoges.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Les escaliers distribuant les ateliers des ailes nord et sud : vue prise depuis le palier du 1er étage, en direction du repos. On distingue l'horloge de l'usine, à double cadran, intérieur et extérieur.
Les escaliers distribuant les ateliers des ailes nord et sud : vue prise depuis le palier du 1er étage, en direction du repos. On distingue l'horloge de l'usine, à double cadran, intérieur et extérieur.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Les escaliers distribuant les ateliers des ailes nord et sud : vue prise depuis le repos, en direction du palier du 1er étage.
Les escaliers distribuant les ateliers des ailes nord et sud : vue prise depuis le repos, en direction du palier du 1er étage.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Les ateliers de l'usine à la jonction des deux ailes.
Les ateliers de l'usine à la jonction des deux ailes.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue générale de l'aile sud des ateliers, depuis l'extrémité nord.
Vue générale de l'aile sud des ateliers, depuis l'extrémité nord.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Charpente des comble, au niveau l'articulation des ailes nord et sud des ateliers.
Charpente des comble, au niveau l'articulation des ailes nord et sud des ateliers.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Etage de comble de l'aile nord des ateliers : charpentes.
Etage de comble de l'aile nord des ateliers : charpentes.
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Charpente du dôme de la tour d'escalier.
Charpente du dôme de la tour d'escalier.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue de l'usine depuis la cour intérieure (sud-est) : les ailes sud (à gauche) et nord (à droite) de l'usine.
Vue de l'usine depuis la cour intérieure (sud-est) : les ailes sud (à gauche) et nord (à droite) de l'usine.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Les anciennes écuries de l'usine, transformées en entrepôts.
Les anciennes écuries de l'usine, transformées en entrepôts.
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Vue intérieure des anciennes écuries de l'usine transformées en entrepôts.
Vue intérieure des anciennes écuries de l'usine transformées en entrepôts.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Façade de l'ancien gymnase de la Société de Gymnastique et de Tir de Limoges, rue Beyrand.
Façade de l'ancien gymnase de la Société de Gymnastique et de Tir de Limoges, rue Beyrand.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis le sud, vers 2000.
Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis le sud, vers 2000.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis le nord-est, en 1953.
Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis le nord-est, en 1953.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis l'ouest, vers 2000.
Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis l'ouest, vers 2000.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis l'est, vers 2000.
Vue aérienne de l'ancienne usine Monteux depuis l'est, vers 2000.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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