Moulin à farine ; usine de produits explosifs ; usine de préparation de produit minéral ; filature ; minoterie ; centrale hydroélectrique
Moulin à poudre ; moulin à kaolin
Moulin du Poudrier
Maison ; salle de spectacle
Moulin à farine, puis usine de produits explosifs : moulin à poudre dit Moulin du Poudrier, puis usine de préparation de produit minéral (moulin à kaolin), puis minoterie, puis centrale hydroélectrique, puis filature, actuellement maison et salle de spectacle
Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; V.C. 21
Limoges
Limoges-Le Palais
Le Bas-Carrier
V.C. 21
2002 CP 15
En écart
La Vienne
Atelier de fabrication ; maison
16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1942
Daté par source ; daté par travaux historiques
En 1671, dans un moulin à farine attesté en 1532, est installé un moulin à poudre. Le logement de maître, probablement daté du 17e siècle, est remanié à la fin du 18e siècle. Vers 1775, le moulin est transformé en usine de kaolin par la société Grellet Frères, exploitant la première fabrique de porcelaine à Limoges, la Manufacture du Comte d'Artois, qui deviendra la Manufacture Royale. Confisquée à son propriétaire, Naurissart, à la Révolution, l'usine est reconvertie en filature de laine en 1807 par les nouveaux propriétaires, les frères Dalmas. Leur succède Léonard Dupré de 1828 à 1863 environ. A cette date, l'usine, propriété de Pierre Solignac depuis le début des années 1850, est transformée en minoterie, exploitée par Delaurent. En 1871 Martial Redon, nouveau propriétaire du site depuis 2 ou 3 ans, réaffecte le moulin à la préparation du kaolin, pour alimenter la nouvelle usine de porcelaine de la société Gibus et Redon qu'il vient de faire construire à quelques centaines de mètres en aval, au faubourg des Casseaux. Il est probable que l'activité de la minoterie perdure, puisqu'en 1903 la Société de Meunerie et de Boulangerie Limousine cède à M. Redon une turbine et sa dynamo installées 5 ans plus tôt. Dès 1906 la préparation du kaolin est arrêtée, l'usine étant alors destinée uniquement à la production d'énergie électrique jusqu'en 1914. Elle alimente en électricité l'usine de porcelaine de la société Gibus et Redon, devenue la Porcelaine Limousine en 1902. En 1916, le nouveau propriétaire, Henri Boucheron, réimplante sur le site une filature de laine, sous la raison sociale Boucheron Leblanc et Compagnie. Cette société exploite par ailleurs une autre filature jusqu'en 1924, installée dans le moulin implanté sur l'autre rive de la Vienne et utilisant le même barrage, le moulin du Prouhet (commune de Panazol). Les ateliers de la filature, agrandis en 1942 et touchés par les bombardements de 1944 visant l'usine d'armement voisine Gnome et Rhône, sont reconstruits vers 1948. L'activité textile périclite dès le début des années 1950. Les ateliers de la filature, le bâtiment d'eau et ses équipements ont été détruits en 1999. Seuls subsistent le logement de maître, un logement des années 1940, le petit hall de la filature reconverti en hangar, et les vestiges du moulin proprement dit. Lors de la reconversion du moulin en salle de spectacle, deux des trois étages carrés de ce bâtiment, ainsi que la tour d'escalier hors-oeuvre qui les desservait, ont été détruits. Le moulin à poudre disposait de 48 mortiers en fonte et de 4 arbres tournants. Les moulins à kaolin successifs étaient dotés de 10 paires de meules et 20 pilons en 1788, 32 paires de meules, 3 presses, 1 cylindre et 2 concasseurs en 1885, 18 paires de meules et un cylindre en 1895. Les filatures successives possédaient 700 broches en 1836, 1100 en 1844, 1260 en 1925, 1500 en 1935. En 1906, deux turbines équipaient l'usine hydroélectrique, entraînant une génératrice de 50 ch. produisant un courant électrique triphasé de 3000 volts.
Pierre ; granite ; moellon ; enduit ; pan de bois
Tuile mécanique ; tuile plate
Plan rectangulaire régulier
1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Escalier tournant
Énergie hydraulique ; produite sur place
Groupe d'arbres
La maison de maître, de plan rectangulaire allongé, est en moellon de granite enduit, avec chaînages d'angle et encadrements de baie en pierre de taille. La façade sud est à 9 travées, tandis que la façade nord est aveugle. La toiture est à longs pans à croupes et égouts retroussés, couverte en tuile plate, percée de lucarnes sur son versant sud. Un escalier en bois tournant à deux volées droites dessert l'étage carré et l'étage de comble de l'édifice. Le bâtiment du moulin, profondément remanié, ne comporte plus qu'un étage carré, couvert d'un toit à longs pans à croupes en tuile mécanique. Il est construit en moellon de pierre enduit, et partiellement en pan de bois. Les vestiges de la filature, à usage de hangar, sont en rez-de-chaussée. Construit en moellon de pierre, il est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Le jardin est planté de deux platanes pluriséculaires. Subsistent un cèdre et des conifères témoins d'un jardin paysager de la fin du 19e siècle.
Établissement industriel désaffecté ; restauré ; remanié
Propriété privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Limoges
2003
Chabrely Colette ; Pillet Frédéric
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00