Usine de chaussures
Usine de chaussures Sylvestre Vincent
Immeuble à logements
Usine de chaussures Sylvestre Vincent, actuellement immeuble à logements
Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; 30 rue Ferdinand-Buisson
Limoges
Limoges-Emailleurs
Ferdinand-Buisson (rue) 30
2002 HT 87
En ville
Atelier de fabrication
1er quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1903 ; 1922 ; 1958
Daté par source
C'est en 1903 que Sylvestre Vincent, fabricant de chaussures à Limoges depuis les années 1880, fait édifier cette usine. Elle est agrandie en 1922 puis en 1958. La production est commercialisée dans les années 1920 sous les marques Aristoky, Antigrippe et Attraction. L'usine ferme en avril 1974, tandis que la marque commerciale est reprise par le fabricant de chaussures de Limoges Weston. Seuls subsistent les ateliers construits en 1903, reconvertis en logement HLM. Les ateliers sont équipés de 22 machines en 1914, 28 en 1935. L'usine emploie 130 ouvriers en 1914, 243 en 1920 dont 117 femmes et 36 apprentis, 250 en 1926, 81 en 1935, 22 en 1950, 125 en 1965.
Pierre ; calcaire ; granite ; pierre de taille ; moellon ; enduit ; brique
Tuile mécanique
3 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Les anciens ateliers de l'usine subsistants sont formés de deux corps de bâtiments accolés, de longueurs inégales. Ils sont constitués d'un rez-de-chaussée et de 3 étages carrés. Les 2 façades sur rues, alignées, sont traitées en pignon découvert, avec corniches rampantes et crossettes, surmontant une mouluration en pas de moineau. Chaque pignon est percé d'un oculus. Cette façade sur rue est scandée verticalement par 4 travées dans lesquelles s'inscrivent 4 baies dont 3 baies à linteaux droits, la baie du dernier niveau étant couverte d'un arc segmentaire. Les encadrements des baies du rez-de-chaussée sont en pierre de taille en granite, ceux des baies supérieures sont en briques rouges et pierre de taille en calcaire. Les allèges des 3 niveaux supérieurs sont en briques de couleur jaune ornées de motifs géométriques en briques rouges, tandis que les trumeaux à appareil irrégulier sont en moellon équarri de granite, interrompus par des bandeaux en pierre de taille en calcaire. Les huisseries et allèges des 4 baies du premier niveau de la façade antérieure ont été supprimées, en raison de l'aménagement de cet espace en trottoir couvert. Les autres façades de l'édifice reprennent ce jeu des matériaux et de la polychromie, mais plus sobrement : les bandeaux en calcaire sont supprimés, simplement évoqués par les pierres de taille des jambages des chambranles et le bandeau reliant les arcs brisés des baies sommitales, cette fois-ci en brique rouge. Le mur gouttereau sud-ouest est aveugle. Le traitement du mur nord-est du corps de bâtiment le plus long, crépi et simplement percé de trois petites baies, révèle la liaison qui existait avec d'autres ateliers aujourd'hui détruits. Les toitures sont à longs pans en tuile mécanique, avec croupes au nord.
Établissement industriel désaffecté ; restauré
Propriété d'un établissement public
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Limoges
2003
Pillet Frédéric
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00