Abbaye ; établissement médical
Sainte-Colombe
Centre de convalescence
Abbaye Sainte-Colombe, actuellement centre de convalescence Sainte-Colombe
Bourgogne-Franche-Comté ; Yonne (89) ; Saint-Denis ; rue de Sainte-Colombe
Anciennement région de : Bourgogne
Bourgogne
Sens
Sainte-Colombe (rue de)
En village
12e siècle (?) ; 2e quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1737 ; 1753 ; 1766 ; 1874 ; 1898
Datation par source ; datation par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par travaux historiques
L'abbaye fut fondée en 620 par Clotaire II, en l'honneur de sainte Colombe, martyrisée près de la fontaine d'Azon. L'abbaye fut pillée par les Sarrasins en 771, incendiée en 936, dévastée pendant les guerres des 14e et 16e siècles. Mais sur les vestiges du tombeau de sainte Colombe, l'archevêque de Sens, Henri Sanglier, et l'abbé Théobald posèrent en 1142 les pierres de fondation d'une nouvelle église que le pape Alexandre III consacra lui-même le 16 mai 1164. Vendus en 1790, les bâtiments de l'abbaye royale de Sainte-Colombe servirent ensuite de carrière de pierre. Il ne reste de l'Ancien Régime que quelques travées du réfectoire médiéval, le bâtiment conventuel, l'écurie construite en 1737 par Herbet, les deux pavillons édifiés par d'Aviler de part et d'autre de l'entrée en 1753, trois ponts reconstruits en 1766 par Claude-Nicolas Ledoux, ainsi que quelques bâtiments à usage agricole. En 1842, les Religieuses de la Sainte Enfance de Jésus et de Marie, congrégation créée à Sens en 1837, acquièrent les restes de l'abbaye. Sous la règle de Saint Augustin, les Soeurs se consacrent à la prière, à l'éducation des enfants abandonnés et au soin des malades. Sur les vestiges du tombeau de Sainte-Colombe, elles font édifier par Lefort une crypte et une chapelle néo-gothique consacrées en 1874. Un vaste bâtiment conventuel est construit en 1898. Diminuant en nombre, les soeurs fusionnent en 1947 avec les Soeurs de la Charité de Nevers (couvent de Saint-Gildard). Le domaine abrite aujourd'hui une maison de convalescence (installée dans l'ancien bâtiment conventuel de 1898) , un lycée professionnel et l'Institut de formation et ressources en économie sociale, de nouveaux bâtiments ayant vu le jour pour l'occasion. Le centre de convalescence dispose de 63 lits et accueille des patients en suite opératoire de chirurgie digestive lourde, de chirurgie carcinologique, de chirurgie orthopédique et les suites de traitements médicaux lourds.
Moellon ; enduit ; brique
Tuile mécanique ; tuile plate ; ardoise
Plan symétrique
Sous-sol ; 3 étages carrés
Voûte d'ogives
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie
L'établissement, clos par un mur, est accessible à l'ouest par un portail encadré de deux pavillons carrés. A gauche en entrant, se situe un bâtiment agricole à deux niveaux dont la façade présente de nombreuse ouvertures remaniées, une porte charretière en arc segmentaire et deux contreforts à une extrémité. Dans l'axe du portail d'entrée s'élève la grande chapelle néo-gothique voûtée d'ogives et couverte d'ardoise ; au nord, une galerie la relie au grand bâtiment conventuel à trois corps, dont le décor consiste en une alternance de brique et de pierre dans les chaînes et les encadrements des ouvertures ; le corps central est plus élevé d'un étage. Derrière, un autre bâtiment de plan rectangulaire abrite au rez-de-chaussée le réfectoire de l'ancien monastère composé de deux vaisseaux dont les voûtes d'ogives reposent, sur des colonnes au centre et sur des culots le long des murs. Les étages sont desservis par un grand escalier en pierre. Cet édifice en grande partie reconstruit a conservé en façades des portes à deux vantaux du 18e siècle. Adossée au mur de clôture nord, se trouve une maison, à ouvertures encadrées de briques, accosté d'un puits surmonté d'une réserve d'eau métallique. Au sud les bâtiments de l'ancienne ferme, disposés autour d'une cour, ont été remaniés et agrandis.
Remanié
1966/07/28 : inscrit MH partiellement
Le portail avec ses pavillons et le ponceau ; la tour du pigeonnier ; le réfectoire ; le grand escalier de pierre : inscription par arrêté du 28 juillet 1966
Propriété d'une association
2002
© Région Bourgogne - Inventaire général
2002 ; 2011
Inguenaud Virginie ; Potier Nicolas
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55