Éolienne de pompage

Désignation

Dénomination de l'édifice

Éolienne

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Éolienne de pompage

Titre courant

Éolienne de pompage

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Yonne (89) ; Champlay

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Bourgogne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne

Canton

Joigny

Lieu-dit

Grand-Longueron

Références cadastrales

1986 A4 46

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1907

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Lebert E. (ingénieur, fabricant)

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; signature

Lieu de conservation d'un élément architectural déplacé

Parties déplacées à : musée de l'Etang Rouge, 21, Seurre

Description historique

Les deux éoliennes de la commune et leur citerne comme les deux lavoirs qu'elles alimentèrent font partie d'un important et même projet d'alimentation en eau potable du village et de son principal hameau, le Grand-Longueron. Ce projet apparaît dans les délibérations du Conseil municipal pour la première fois le 27 janvier 1907. Eoliennes, puits, citernes et lavoirs furent construits à partir du mois d'août 1907 et achevés, au plus tard, au printemps de l'année suivante (voir l'historique de l'éolienne du village).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Acier ; fer ; fonte ; brique

Commentaire descriptif de l'édifice

L'éolienne, à laquelle étaient associés la citerne et un lavoir, était située au hameau de Grand-Longueron, en bordure de l'agglomération, au nord-est (cadastre de 1986, section A4, parcelle 46). Un chemin vicinal donne accès au site. Beaucoup plus haut que le pylône de l'éolienne du village, celui du Grand-Longueron, constitué de sept sections, portait à 18 m de haut le grand disque moteur à double roue à pales et carters. La roue de 3, 50 m de diamètre était agrémentée d'une girouette. Une échelle métallique, droite, donnait accès à la passerelle sommitale circulaire dont le garde-corps était orné des points cardinaux. Entre la 4e et la 5e section du pylône, un balcon de visite desservait, par une échelle secondaire, la plate-forme sommitale.

Commentaires d'usage régional

Éolienne à pylône, à aéromoteur de type Bollée, modèle n° 2 du catalogue du fabricant

État de conservation (normalisé)

Détruit

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

Les deux éoliennes du village de Champlay ont été démontées le 8 octobre 2002, l'éolienne de Grand-Longueron devant être remontée sur le site du musée de l'Etang Rouge à Seurre (21) où elle a été transportée. La commune de Champlay avait conservé jusqu'à ce jour ses deux grandes éoliennes installées toutes les deux en 1907. L'une était située au coeur du village, derrière les bâtiments de la mairie, sur la même parcelle, l'autre était implantée à moins de 2 km à l'ouest du village, en bordure du hameau de Grand-Longueron. Ces deux éoliennes qui sortaient des mêmes ateliers du Mans, n'étaient pas identiques : la machine du village, la moins importante, avait été amputée de sa pompe et son état de conservation était médiocre (rouille importante). En revanche, l'éolienne du hameau, mieux conservée et de dimensions plus importantes (modèle n° 2 du catalogue du fabricant) , était encore équipée de sa pompe. La destruction de ces deux éoliennes est une perte irréparable. En effet, des grandes éoliennes qui furent abondamment construites entre 1880 et 1930 pour alimenter en eau les villages des plateaux calcaires bourguignons, rares sont celles qui ont été conservées ; plus rares encore sont celles qui ont été entretenues. Elles étaient très nombreuses dans les zones calcaires où l'approvisionnement en eau était difficile en raison de la profondeur de la nappe phréatique (Un document publicitaire du constructeur Auguste Bollée nous apprend qu'en 1893, 130 de ses machines ont déjà été installées pour alimenter bornes-fontaines et lavoirs). Aujourd'hui, la Bourgogne ne possède plus qu'une dizaine d'exemplaires et quelques vestiges (pylônes amputés de l'aéromoteur, puits, châteaux d'eau ou plots d'ancrage). A ce jour, cinq machines sont protégées au titre des Monuments Historiques : les éoliennes de Brochon, en Côte-d'Or, Arthonnay, La Postolle et Vaudeurs, dans l'Yonne, ainsi que l'éolienne de Vignol, dans la Nièvre, cette dernière ayant été protégée en 1996.