POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Usine métallurgique dite forges de Belfort, puis usine de teinturerie, de blanchiment et d'impression sur étoffes Steiner et Cie, actuellement laiterie industrielle de la Centrale laitière de Franche-Comté

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine métallurgique ; usine de blanchiment ; usine d'impression sur étoffes ; usine de teinturerie ; laiterie industrielle

Appellation d'usage

Usine métallurgique forges de Belfort, puis usine de teinturerie, de blanchiment et d'impression sur étoffes Steiner et Cie, actuellement laiterie industrielle de la Centrale laitière de Franche-Comté

Titre courant

Usine métallurgique dite forges de Belfort, puis usine de teinturerie, de blanchiment et d'impression sur étoffes Steiner et Cie, actuellement laiterie industrielle de la Centrale laitière de Franche-Comté

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Territoire de Belfort (90) ; Belfort ; 32 avenue de Marseille

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Territoire de Belfort

Canton

Belfort est

Adresse de l'édifice

Marseille (avenue de) 32

Références cadastrales

1827 A 198 à 205, 207 à 213, 217 à 224 ; 2001 AS 19, 25, 26, 89, 90, 116, 117, 125, 163, 164, 167, 222 à 225

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Forges (étang des)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; bureau ; conciergerie ; pièce d'affinage ; atelier de conditionnement ; logement d'ouvriers ; étang ; garage

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle ; 2e moitié 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques

Description historique

Construites entre 1643 et 1655, les forges de Belfort deviennent, par donation royale, propriété de la famille Mazarin de 1659 à 1791. Elles sont acquises en l'an V par C. Antonin, J.F.P. Rossée et J.F. Viellard, et exploitées sous la raison sociale Viellard et Antonin. La production s'élève alors à 540 t de fer, pour 325 t en 1814. Le fourneau s'éteint vers 1830 et les forges sont cédées à la Cie des forges d'Audincourt (25) en 1833. L'activité métallurgique décline progressivement - la production atteint seulement 50 t de fer en 1857 -, tandis qu'une scierie fonctionne à la même époque. Les forges cessent toute activité vers 1860. En 1884, Charles Steiner, industriel à Ribeauvillé (68), soucieux de conserver sa clientèle française après l'annexion de l'Alsace, acquiert les bâtiments, qu'il agrandit pour y établir une teinturerie. L'étang des Forges fournit l'eau nécessaire aux opérations, et permet la production d'électricité. Spécialisée dans la teinture en rouge andrinople des tissus de coton, la société Steiner et Cie étend ensuite sa fabrication au blanchiment, à l'apprêt des tissus et aux impressions à la planche et au rouleau. En 1927, elle est dirigée par Camille Schlumberger, gendre de Ch. Steiner, et produit des cotonnades teintes et des tissus imprimés : indiennes fantaisies et toiles peintes dites Toiles de Jouy, reproduites par procédés mécaniques et chimiques. Société en commandite par actions en 1904, devenue SA Teinturerie et Impression Ch. Steiner vers 1932, puis Ateliers de Blanchiment et Teinturerie, l'usine est dirigée jusqu'à sa fermeture en 1958 ou 1959 par Jean Schlumberger. Elle exécute à cette époque, outre de la teinturerie, des impressions mécaniques sur tissus (coton, fibranne, rayonne et mixte) pour une production mensuelle de 350 000 m de tissus. En 1962, le site est occupé par la laiterie industrielle Abt, qui détruit des bâtiments (atelier d'impression), en modifie certains, et en reconstruit d'autres. Après une faillite en 1965, l'activité est reprise par la Centrale laitière de Franche-Comté (union de coopératives), qui achète l'ensemble en 1967. D'autres bâtiments ont été édifiés dans le dernier quart du 20e siècle, pour la fabrication, l'affinage et le conditionnement de l'emmental. Il subsiste deux logements ouvriers collectifs, dont l'un est antérieur au cadastre de 1827, et l'autre construit dans la seconde moitié du 19e siècle. Un fourneau, trois feux d'affinerie, un feu de chaufferie et une clouterie sont attestés en 1797. Deux chaudières et une machine à vapeur de 12 ch autorisées en 1860. 55 personnes vers 1790, 53 en 1887, 128 en 1889, 86 en 1935, 105 en 1938, 60 en 1952, 100 en 1980.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; brique ; béton ; parpaing de béton ; enduit ; essentage de tôle

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; fer en couverture ; ciment amiante en couverture

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie de couverture

Terrasse ; toit à longs pans ; croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Il subsiste trois bâtiments de l'usine de teinturerie : un atelier de fabrication en brique, abritant l'ancien bâtiment d'eau, avec un toit à longs pans et à croupe couvert en tuile mécanique, et deux bâtiments indépendants (conciergerie et bureau ?) comprenant un étage carré. Les sheds des ateliers de la teinturerie ont été remplacés par des toits à longs pans en tuile mécanique. Les bâtiments de la laiterie (ateliers de fabrication et de conditionnement, pièces d'affinage, remise) sont en parpaing de béton enduit et en béton armé, avec des charpentes et essentages métalliques, couverts en tôle et en ciment amiante. Les logements ouvriers, situés aux n° 21 à 35 rue Auguste Bussière, sont en moellon de calcaire enduit, à un étage carré et toits à longs pans couverts en tuile mécanique.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2000

Date de rédaction de la notice

2001

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Favereaux Raphaël

Typologie du dossier

Dossier individuel

1/18
Plan de l'intérieur de la forge de Belfort.
Plan de l'intérieur de la forge de Belfort.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales du Territoire de Belfort
Voir la notice image
Pignons des nouveaux ateliers de la laiterie et de l'ancien atelier de l'usine de teinturerie.
Pignons des nouveaux ateliers de la laiterie et de l'ancien atelier de l'usine de teinturerie.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Plan de l'usine de Belfort (Haut-Rhin) [plan-masse et de situation].
Plan de l'usine de Belfort (Haut-Rhin) [plan-masse et de situation].
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales du Territoire de Belfort
Voir la notice image
Belfort - Les Forges.
Belfort - Les Forges.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives communales, Belfort
Voir la notice image
Belfort (Territoire) - L'Etang des Forges et la Chaîne des Vosges.
Belfort (Territoire) - L'Etang des Forges et la Chaîne des Vosges.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives communales, Belfort
Voir la notice image
Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral, 2001, section AS, 1:1000 réduit à 1:1500.
Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral, 2001, section AS, 1:1000 réduit à 1:1500.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Bâtiments (bureaux ?) de l'usine de teinturerie.
Bâtiments (bureaux ?) de l'usine de teinturerie.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Logements ouvriers de l'usine métallurgique.
Logements ouvriers de l'usine métallurgique.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Plan de l'usine de Belfort (Haut-Rhin) [plan de détail].
Plan de l'usine de Belfort (Haut-Rhin) [plan de détail].
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales du Territoire de Belfort
Voir la notice image
Anciens bureaux (?) de l'usine de teinturerie.
Anciens bureaux (?) de l'usine de teinturerie.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Vue d'ensemble depuis le sud-est.
Vue d'ensemble depuis le sud-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Vue plongeante sur les ateliers depuis l'est.
Vue plongeante sur les ateliers depuis l'est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
[Plan-masse des forges de Belfort].
[Plan-masse des forges de Belfort].
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales du Territoire de Belfort
Voir la notice image
Belfort. L'étang et le quartier des Forges et du Martinet.
Belfort. L'étang et le quartier des Forges et du Martinet.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales du Territoire de Belfort
Voir la notice image
Vue d'ensemble depuis le nord-ouest.
Vue d'ensemble depuis le nord-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Vue d'ensemble depuis l'est.
Vue d'ensemble depuis l'est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Ateliers de fabrication nord et extrémité de l'étang des Forges.
Ateliers de fabrication nord et extrémité de l'étang des Forges.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Voir la notice image
Bâtiments (bureaux ?) de l'usine de teinturerie.
Bâtiments (bureaux ?) de l'usine de teinturerie.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
Voir la notice image