POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin d'Athis ou d'Orgeval, puis usine de transformation des métaux dite forges d'Athis

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin ; usine de transformation des métaux

Appellation d'usage

Moulin d'Athis ou d'Orgeval ; forges d'Athis

Titre courant

Moulin d'Athis ou d'Orgeval, puis usine de transformation des métaux dite forges d'Athis

Localisation

Localisation

Île-de-France ; Essonne (91) ; Athis-Mons ; rue de la Forge

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Athis-Mons

Canton

Athis-Mons

Lieu-dit

Athis-Val

Adresse de l'édifice

Forge (rue de la)

Références cadastrales

1987 S 181, 204, 205

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Orge (l')

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle ; milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

L'existence du moulin d'Athis ou moulin d'Orgeval, propriété du seigneur d'Athis, est attestée au milieu du 15e siècle. Il est acheté en 1823 par Claude François Chodron, notaire à Paris, en association avec John Bunn de Crockford, manufacturier anglais, qui a l'intention d'y établir une fabrique d'acier. Celle-ci est autorisée par arrêté préfectoral du 12 mai 1827. Elle fonctionne d'après les procédés anglais et comporte un four à cémenter, deux fours à réverbère et des laminoirs. A la mort de J. Bunn en 1835, Théodore Alexandre Baudry, marchand de fer à Paris, achète à ses héritiers la moitié indivise des forges et prend à bail l'autre moitié appartenant toujours à Chodron, puis en devient propriétaire en 1838. En 1840 les Ponts et Chaussées l'autorisent à élargir la roue hydraulique du moulin et en 1843 à mettre en place une machine à vapeur de 40 chevaux pour entraîner le train de laminoirs. La modernisation des installations se poursuit avec notamment l'acquisition en 1844 de deux chaudières à vapeur. En 1845 Baudry achète le moulin de Mons après celui de Juvisy en 1839. En 1854, deux fours à puddler, trois fours à réchauffer, un atelier de 12 fours et un 2e martinet sont ajoutés, permettant de porter la fabrication à 3 500 tonnes de fer et d'acier. En 1871, les forges sont vendues à Charles Schweighaeuser, ancien directeur des usines métallurgiques De Dietrich et en 1892, achetées par la société Geyer et Chehet. En 1893, Chehet reste seul propriétaire de l'usine et des terrains : il réalise d'importants travaux d'agrandissement et de modernisation, réunit en un seul ensemble les terrains de l'usine, fait installer des voies de raccordement avec la Compagnie des chemins de fer d'Orléans, développe la fabrication, en particulier celle des cercles de roues, unique en France, et la fabrication mécanique des fers à cheval. Avant la guerre de 1914, la fabrication consiste dans le laminage des fers affinés aux fours à réverbère. Elle utilise de la ferraille de récupération pour la transformer en fer et en acier. Pour relancer l'activité de l'établissement obérée par la guerre, une nouvelle société est créée en 1917, la Manufacture de chaînes et pièces de forge d'Athis qui travaille pour l'armée. Le 12 juillet de la même année, les forges sont acquises par la société anonyme des Forges et Laminoirs d'Athis constituée le 6 juillet 1917. Elle procède à l'acquisition de terrains, à la rectification des berges de l'Orge et à l'installation d'une centrale électrique. Elle reçoit des marchés du ministère de la guerre. Le 1er août 1921, la société devient Société des forges, aciéries et laminoirs de l'Ile-de-France après l'absorption de la société des forges et aciéries des Epinettes de Saint-Ouen. Dissoute le 20 mars 1922, elle est reprise par Pierre Hébras, ingénieur des Arts-et-Métiers, sous la raison sociale Laminoirs et Ateliers d'Athis. Le 15 août 1926 l'établissement est acquis par la Société française des aciéries de Blanc Misseron. L'activité prend fin en 1928. Deux sociétés occupent encore les lieux : la société Devaux, entreprise de travaux publics, et l'Entreprise des grands travaux hydrauliques qui entretient un dépôt de matériel sur le site des forges. En 1967 les installations sont démolies pour la construction de la cité Mozart par la société HLM la Sablière.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Meulière ; moellon ; enduit ; brique

Matériaux de la couverture

Tuile plate ; ardoise

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

En 1871, les installations comprennent : un grand atelier pour les fours à puddler, avec charpente en fer et couverture en zinc ; un atelier pour la presse à cingler et pour les trains des gros fers, avec charpente en bois et couverture en tuiles ; un atelier pour le petit train et pour un marteau pilon ; un atelier pour un marteau à dégrossir les aciers, un martinet et deux bancs de tour, avec couverture en ardoises ; un atelier de maréchalerie couvert en ardoises ; un atelier pour les fours de cémentation couvert en zinc ; un atelier pour la fusion des aciers ; un hangar pour fagoter la ferraille ; un bureau avec atelier de menuiserie au-dessus ; un atelier pour un martinet avec broyeur mû par une machine à vapeur de 6 chevaux, avec atelier pour la fabrication des creusets ; un logement de concierge et grand hangar à la suite ; deux écuries avec logement d'employé au-dessus ; un logement de jardinier ; une maison de maître et jardin d'agrément sur la rive gauche de l'Orge.

État de conservation (normalisé)

Détruit

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Blanc Brigitte

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

1/20
Le moulin.
Le moulin.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
La roue hydraulique (2, 75 m de diamètre) : plan présenté à l'appui d'une demande de remplacement de la roue de 1, 90 m par une autre de 2, 75 m formulée auprès de la préfecture de Seine-et-Oise le 25 mai 1840.
La roue hydraulique (2, 75 m de diamètre) : plan présenté à l'appui d'une demande de remplacement de la roue de 1, 90 m par une autre de 2, 75 m formulée auprès de la préfecture de Seine-et-Oise le 25 mai 1840.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Usine d'Athis, détail du 'Plan de la rivière d'Orge comprise entre l'usine d'Athis appartenant à M. John Bunn et le lavoir public de Juvisy', fait par le conducteur Collomb, Versailles, 3 octobre 1831.
Usine d'Athis, détail du 'Plan de la rivière d'Orge comprise entre l'usine d'Athis appartenant à M. John Bunn et le lavoir public de Juvisy', fait par le conducteur Collomb, Versailles, 3 octobre 1831.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Détail du 'Nivellement d'une partie de la rivière d'Orge, comprise entre l'usine d'Athis et le lavoir public de Juvisy, par le conducteur Maniaque, Versailles, 3 octobre 1831'.
Détail du 'Nivellement d'une partie de la rivière d'Orge, comprise entre l'usine d'Athis et le lavoir public de Juvisy, par le conducteur Maniaque, Versailles, 3 octobre 1831'.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Détail du 'Plan du cours de l'Orge depuis le moulin de Juvisy jusqu'au moulin de Mons', dressé par Dom (?), géomètre à Fromenteau, 7 octobre 1845.
Détail du 'Plan du cours de l'Orge depuis le moulin de Juvisy jusqu'au moulin de Mons', dressé par Dom (?), géomètre à Fromenteau, 7 octobre 1845.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan cavalier de Juvisy, Athis-Mons et Viry-Châtillon, dessiné à la plume sur parchemin : détail d'Athis. Entre 1556 et 1625.
Plan cavalier de Juvisy, Athis-Mons et Viry-Châtillon, dessiné à la plume sur parchemin : détail d'Athis. Entre 1556 et 1625.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan de situation des moulins d'Athis et de Juvisy, appuyant une demande de réduction de la contribution des patentes pour 1879 versées par l'entreprise Darblay et Bérenger sur ses moulins ; doc. daté du 31 mars 1881.
Plan de situation des moulins d'Athis et de Juvisy, appuyant une demande de réduction de la contribution des patentes pour 1879 versées par l'entreprise Darblay et Bérenger sur ses moulins ; doc. daté du 31 mars 1881.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'ensemble du logement patronal situé au 8, avenue Jean-Pierre-Bénard. Transformé en presbytère, il est aujourd'hui propriété de la commune.
Vue d'ensemble du logement patronal situé au 8, avenue Jean-Pierre-Bénard. Transformé en presbytère, il est aujourd'hui propriété de la commune.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan d'ensemble de l'établissement de M. Baudry, 16 juin 1843 ; calque.
Plan d'ensemble de l'établissement de M. Baudry, 16 juin 1843 ; calque.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan général du 14 octobre 1861 ; calque.
Plan général du 14 octobre 1861 ; calque.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan du marteau-pilon de 2500 kg, 20 décembre 1862 ; calque.
Plan du marteau-pilon de 2500 kg, 20 décembre 1862 ; calque.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan des Etablissements Besnault-Smonikowski et Cie (Forges et laminoirs de l'Ile-de-France), établi à l'appui de la demande d'autorisation d'exploitation du 29 janvier 1923.
Plan des Etablissements Besnault-Smonikowski et Cie (Forges et laminoirs de l'Ile-de-France), établi à l'appui de la demande d'autorisation d'exploitation du 29 janvier 1923.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan du moulin 'tel qu'il était avant d'appartenir à M. Bunn', dressé par l'ingénieur géomètre Alexis Donnet, 25 mai 1833. C'est en 1827 que John Bunn a été autorisé à établir une fabrique d'acier sur l'emplacement du moulin d'Athis.
Plan du moulin 'tel qu'il était avant d'appartenir à M. Bunn', dressé par l'ingénieur géomètre Alexis Donnet, 25 mai 1833. C'est en 1827 que John Bunn a été autorisé à établir une fabrique d'acier sur l'emplacement du moulin d'Athis.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan de 'l'usine d'Athis telle qu'elle est aujourd'hui', dressé par l'ingénieur géomètre Alexis Donnet, 25 mai 1833. Depuis 1829, un procès oppose John Bunn à Mme Vve Duhuy, propriétaire du moulin de Mons : pour donner plus d'importance à ses forges, J. Bunn a pratiqué dans une des berges de la rivière une ouverture pour détourner l'eau de son cours naturel, et à la faveur d'un vaste réservoir de 4285 m2 qu'il a établi à côté de l'usine, il retient les deux tiers du temps l'eau de la rivière pour donner plus de force aux deux roues de son moulin, ce qui occasionne le chômage de celui de Mons.
Plan de 'l'usine d'Athis telle qu'elle est aujourd'hui', dressé par l'ingénieur géomètre Alexis Donnet, 25 mai 1833. Depuis 1829, un procès oppose John Bunn à Mme Vve Duhuy, propriétaire du moulin de Mons : pour donner plus d'importance à ses forges, J. Bunn a pratiqué dans une des berges de la rivière une ouverture pour détourner l'eau de son cours naturel, et à la faveur d'un vaste réservoir de 4285 m2 qu'il a établi à côté de l'usine, il retient les deux tiers du temps l'eau de la rivière pour donner plus de force aux deux roues de son moulin, ce qui occasionne le chômage de celui de Mons.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan d'ensemble des bâtiments des Forges et laminoirs d'Athis-Mons, exploités par M. Hébras à partir de 1922 ; s. d., vers 1923.
Plan d'ensemble des bâtiments des Forges et laminoirs d'Athis-Mons, exploités par M. Hébras à partir de 1922 ; s. d., vers 1923.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Désignation des différents bâtiments figurant sur le plan d'ensemble ; s. d., vers 1923.
Désignation des différents bâtiments figurant sur le plan d'ensemble ; s. d., vers 1923.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Plan des Forges et Laminoirs d'Athis. Il mentionne notamment un pont sur le Mort-Rû (établi par M. Chehet), un pont sur le coude de l'Orge (à construire par M. Chehet) et des ponts tournants sur la voie de chemin de fer. Plan du 25 novembre 1912, modifié les 30 janvier 1913 et 28 février 1916.
Plan des Forges et Laminoirs d'Athis. Il mentionne notamment un pont sur le Mort-Rû (établi par M. Chehet), un pont sur le coude de l'Orge (à construire par M. Chehet) et des ponts tournants sur la voie de chemin de fer. Plan du 25 novembre 1912, modifié les 30 janvier 1913 et 28 février 1916.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue de l'ensemble du site.
Vue de l'ensemble du site.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'ensemble des bâtiments.
Vue d'ensemble des bâtiments.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Les forges d'Athis sur les bords de l'Orge.
Les forges d'Athis sur les bords de l'Orge.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image