Présentation de la commune d'Athis-Mons
Île-de-France ; Essonne (91) ; Athis-Mons
Athis-Mons
Athis-Mons
Des restes de structures mises au jour sur le coteau des Vignes témoignent d'une occupation gallo-romaine des 3e et 4e siècles. La première mention écrite de Mons, communauté distincte d'Athis jusqu'en 1817, apparaît à la fin du 10e siècle dans une charte d'Hugues Capet en faveur de l'abbaye de Saint-Magloire. Cette terre semble avoir fait partie du domaine royal, tandis que la seigneurie d'Athis appartient à une famille influente à la cour. En 1417 le chapitre de Notre-Dame-de-Paris achète à Guillaume d'Estouteville la seigneurie de Mons-Ablon, dont 190 ha forment le domaine de la ferme seigneuriale ou ferme de Mons. La cure d'Athis est en 1140 confiée à l'abbaye de Saint-Victor de Paris qui y installe un prieuré-cure dédié à saint Denis. En 1453 la seigneurie d'Athis entre dans les familles parlementaires des Poignant et des Viole puis en 1628 dans celle des La Brousse, gentilshommes périgourdins. Plusieurs terres (Avaucourt, Ozonville et Chaiges) relèvent alors du fief principal. En 1743, Louise-Anne de Bourbon-Condé, comtesse de Charolais, petite-fille de Louis XIV, achète la seigneurie d'Athis et apporte d'importantes transformations au château. Athis est alors un village de 400 habitants, tandis que celui de Mons en compte environ 300, qui vivent de l'exploitation de la vigne implantée sur le coteau, où la proximité de Paris a attiré aussi de nombreuses "maisons des champs". En 1817 les deux territoires sont réunis en une seule commune. L'arrivée du chemin de fer en 1841 (compagnie d'Orléans) entraîne l'essor de la villégiature sur le coteau de Mons et sur les bords de Seine, puis dans la dernière décennie du siècle, l'apparition d'un quartier industriel dans le Val, lié à la création de la gare de triage de Juvisy en 1884 ainsi qu'au développement d'une zone industrielle entre le fleuve et les voies ferrées. La cité du Cottage abrite à partir de 1894 les cheminots employés par la Compagnie d'Orléans. Un groupe scolaire, une église et un temple sont construits entre 1905 et 1911 pour desservir ce quartier. A partir de 1896 l'habitat gagne les terres agricoles du plateau, occupées jusque-là par la seule ferme du Petit Athis. Entre cette date et 1930, 35 lotissements sont créés de part et d'autre de la RN 7 par des sociétés mutuelles d'épargne qui achètent les domaines mis en vente par des marchands de biens (cabinet Bernheim). Leurs plans sont dessinés selon une trame répétitive par le géomètre Poussin de Juvisy-sur-Orge. L'aménagement de ces lotissements (assainissement, viabilité) s'effectue à partir de 1928 grâce au financement prévu par la loi Sarraut. L'école et le marché des Gravilliers sont ouverts en 1928 et 1930 en bordure de la RN 7. Athis-Mons, où vivent alors près de 11 000 habitants, a ainsi atteint à la fin des années 30 son urbanisation maximale. En avril et en mai 1944, le quartier du Val est entièrement détruit par les bombardements alliés qui visent la gare de triage de Juvisy et le pont ferroviaire de Lyon. Le projet de reconstruction et d'aménagement de la commune, déclarée sinistrée par arrêté ministériel du 3 mars 1945, est établi par les urbanistes André Masson-Detourbet et Clément Tambuté. Deux associations syndicales de reconstruction sont les maîtres d'ouvrage des opérations de reconstruction qui s'échelonnent de 1948 à 1960. A partir des années 50, des programmes de logements collectifs sont mis en oeuvre pour faire face à l'accroissement de la population (plus de 14 000 habitants en 1954, près de 24 000 en 1962) ; ils occupent les espaces libres du plateau et du Val, comme la cité Mozart à l'emplacement des anciennes forges et la cité des 3 F au lieu-dit le Noyer Renard. A partir de 1990 le centre-ville est rénové par la création d'une ZAC de 5, 5 ha entre la rue Conrart et la place de l'église.
2001
© Inventaire général
2004
Blanc Brigitte
Présentation de la commune