Gare
Gare de Juvisy
Île-de-France ; Essonne (91) ; Juvisy-sur-Orge ; place de la Gare
Juvisy-sur-Orge
Gare (place de la)
1982 H, AI non cadastré ; domaine public
En ville
19e siècle ; 20e siècle
Daté par travaux historiques
Attribution par source ; signature
La ligne de chemin de fer Paris-Corbeil inaugurée en 1840 ne prévoyait aucune gare à Juvisy ; mais la bifurcation vers Etampes établie dès 1839 à Juvisy oblige à y installer une gare. Pour l'ouverture de la station le 10 juin 1843, la Compagnie du chemin de fer Paris-Orléans fait construire une gare de bois installée en travers de la fourche. En 1846-1847, l'ingénieur Adolphe Jullien qui dirige les travaux de la ligne, élève une première gare en maçonnerie sur l'emplacement du premier baraquement. La gare sera agrandie entre 1884 et 1888 et augmentée d'un étage pour loger le chef de station. Après l'ouverture du réseau P.L.M. et celle d'une ligne de Paris à Melun passant par Juvisy, la gare implantée entre chacune des deux lignes, assure les échanges de réseau à réseau. Après l'installation des premiers passages piétons, deux passerelles métalliques sont lancées au-dessus des voies durant les années 1880, et seront reliées entre elles en 1905. Le bâtiment de la gare est reconstruit en 1907. Son accès est facilité par un passage souterrain public creusé en travers des voies et desservant tous les quais des lignes de voyageurs. Durant toute la seconde moitié du 19e siècle, le trafic marchandises ne cesse d'augmenter fortement. Une première halle de transbordement en bois est d'abord installée dès 1863 sur la fourche des réseaux P.O. et P.L.M. La création du réseau de la Grande Ceinture en 1875 et la création d'une gare de triage à Juvisy à l'interconnexion des trois réseaux ouverte en 1884 aboutit à l'implantation d'un vaste faisceau de voies accompagné de halles de transbordement, de bureaux, d'entrepôts, d'ateliers d'entretien et de réparation du matériel roulant, ainsi que de locaux pour abriter le personnel des trois compagnies (cantines, dortoirs, ...). Durant l'entre-deux-guerres, le nombre des voies en gare de Juvisy-voyageurs passe de quatre à six pour augmenter de débit du trafic voyageurs de banlieue sans affecter le trafic grandes lignes. Pour accueillir un nombre toujours croissant de voyageurs, on augmente les accès vers les passages souterrains et l'électrification de la ligne permet une modernisation générale des installations. Un pont supérieur de béton armé est lancé au-dessus des voies en 1934 selon les plans de l'ingénieur L. Bachet. Côté triage, de nouvelles installations sont ajoutées, notamment pour le confort du personnel et la rationalisation des opérations de transbordement. Le bombardement du triage de Juvisy le 18 avril 1944 - et à d'autres reprises - provoque des destructions considérables qui amènent à réorganiser son activité en fonction du triage de Villeneuve-Saint-Georges (94). Sa reconstruction commencée dans l'été 1944 est achevée en juillet 1946. A cette occasion, de nouveaux bâtiments sont reconstruits pour le chef de gare du triage et son administration, pour la santé du personnel (dispensaire et services sociaux) , pour l'activité et la réorganisation des voies (postes d'aiguillage, sauts de mouton) et pour l'entretien du matériel roulant. Durant les années 1980, la réorganisation des triages de la région parisienne aboutit à la fermeture de la gare de Juvisy opérée entre 1986 et 1994. Dans la même période, le trafic voyageurs explose sous l'effet conjugué de la croissance démographique de la grande banlieue et de l'organisation de plusieurs lignes de R.E.R. dont la Transversale Rive Gauche (T.R.G.) mise en place en 1979 constitue la ligne C reliant Juvisy à Paris-Austerlitz.La réorganisation de cette dernière section amène la S.N.C.F. à installer en 1983 un Poste tout Relais à transport Souple (P.R.S.) à l'entrée nord de la gare de Juvisy pour assurer la régulation du trafic voyageurs. Dans le même temps, la S.N.C.F. ouvre des accès nouveaux (côté Draveil) ainsi qu'une desserte souterraine associée à une salle d'échanges (1976) desservie par des escaliers mécaniques et des distributeurs automatiques de billets. Aux abords extérieurs, l'organisation d'une vaste gare routière permet de prolonger jusque dans les communes voisines la desserte ferroviaire par des lignes de cars.
Calcaire ; meulière ; bois ; brique ; fer ; pierre de taille ; moellon ; enduit
Tuile mécanique ; zinc en couverture ; ciment en couverture
1 étage carré ; sous-sol
Toit à longs pans ; appentis ; terrasse
Escalier intérieur
Propriété publique
2003
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2008
Le Bas Antoine
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93