Grand ensemble
De l'Orme des Mazières
Grand ensemble dit de l'Orme des Mazières
Île-de-France ; Essonne (91) ; Draveil ; rue du Port-aux-Dames ; rue Ferdinand-Buisson
Draveil
Port-aux-Dames (rue du) ; Ferdinand-Buisson (rue)
1983 AZ
En ville
Centre commercial
3e quart 20e siècle
1959
Daté par source
Attribué par source
En 1952 le Comité d'aménagement de la Région parisienne est saisi par la société anonyme d'HLM la Maison des Anciens Combattants (fondée en 1928 par Maurice Dormann, sénateur de Seine-et-Oise) , d'une demande de construction d'un groupe de 2000 logements sur l'ancienne sablière en partie remblayée des établissements Morillon et Corvol (61 ha acquis par la MAC le 23 décembre 1952). Le Comité donne son accord sous réserve d'une réalisation de par tranches et limite provisoirement le nombre de logements à 1000. Le 14 octobre 1952 le MRU autorise la mise en chantier d'une première tranche de 300 logements HLM. Différents organismes prennent part à l'opération : la MAC, maître d'ouvrage de cette première tranche, le MRU, qui prévoit de financer la construction de 850 logements en 1953, et la SICAP (société immobilière fondée en août 1952 sur l'initiative de la MAC) pour la construction de 300 logements d'un standing plus élevé. La direction du programme, qui comprend aussi un groupe scolaire, un centre commercial et un centre artisanal, est confiée à l'architecte Eugène Beaudoin, le MRU souhaitant appliquer àr ce chantier les pratiques administratives utilisées pour la cité expérimentale de Rotterdam à Strasbourg. Ce projet toutefois ne voit pas le jour, et un autre lui est substitué en 1959 ; il prévoit la construction, par la Maison des Anciens Combattants, de 821 logements en 3 tranches de 90, 198 et 533 logements. Les marchés du 1er groupe sont adjugés le 18 décembre 1959 à l'entreprise Génie civil et Bâtiment, qui commence les travaux le 15 mars 1960 (et les achève le 23 juin 1961). Cette entreprise réalise aussi la construction des 198 logements de la 2e tranche (3 bâtiments C, E et G achevés à l'automne 1962). La 3e tranche ramenée à 480 logements est inscrite au programme triennal de financement 1961-1963, avec un permis de construire délivré le 11 décembre 1961, et la réalisation est confiée à l'entreprise Balency et Schuhl (7 bâtiments, 122 garages, 32 garages ateliers, 64 ateliers). L'ensemble des travaux (771 logements au total) s'achève en 1965. Le 31 juillet 1958, la MAC vend au Centre sportif de l'Orme des Mazières une grande partie du terrain (49 ha 23 a) et reste propriétaire de 11 ha 76, sur lesquels 2 ha sont mis à la disposition du ministère de l'Education nationale pour l'édification d'un groupe scolaire. Les équipements comprennent aussi un centre social, un service médical, une chapelle et un centre commercial en bordure de la rue du Port-aux-Dames. A partir de 1991, les immeubles font l'objet d'importants travaux de réhabilitation dans le cadre du Développement social de quartier. Le programme de rénovation urbaine (2006-2011) comprend la démolition de 2 barres (rues Albert-Einstein et A.-Paré, réalisée en 2005) et du bâtiment "prototype", soit 161 logements, ainsi que de la chapelle très dégradée.
Parpaing de béton
Béton en couverture
4 étages carrés ; 5 étages carrés ; 6 étages carrés ; 8 étages carrés
Terrasse
La construction a été effectuée sur le pourtour du terrain (partie la plus élevée) , tandis que l'espace central occupé par le Centre sportif de l'Orme des Mazières (CSOM) forme un parc de 49 ha dont 16 ha d'étangs, qui s'étend en bordure de la Seine sur une longueur de 850 m. Les 771 logements sont répartis en 11 immeubles, de R+4 à R+8. Les 90 logements de la première tranche, groupés dans le bâtiment A (4 étages) , ont été financés au titre du programme LOPOFA (Logements Populaires et Familiaux) , mais des améliorations ont été apportées au projet initial pour les rapprocher des logements de catégorie A bis. Les murs en élévation sont en parpaings creux alvéolaires, les parpaings des tableaux des fenêtres présentant un profil arrondi. Les 198 logements de la 2e tranche (3 bâtiments) appartiennent aussi à la catégorie A bis. Les 7 immeubles de la dernière tranche sont réalisés suivant le procédé de préfabrication lourde de l'entreprise Balency et Schuhl. Les espaces libres sont traités en pelouses et plantations d'arbres et d'arbustes qui complètent les masses de verdure importantes existant déjà en bordure du terrain.
Propriété publique
2006
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2006
Blanc Brigitte
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93