Maison
Maison Zimbacca, La Varennes-Jarcy
Essonne (91) ; Varennes-Jarcy ; de Gresles (sente) 10 bis
Ile-de-France
De Gresles (sente) 10 bis
2015 000 AH 01 60
4e quart 20e siècle
1986
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Cette maison est celle que Dominique Zimbacca a fait construire pour y habiter de 1987 à 1993, avec sa première épouse Geneviève. Il en a dessiné les plans, suivi la réalisation et a également conçu le mobilier (qu'il a emporté avec lui au moment de son départ pour Tourrouvre dans l'Orne . Seuls les éléments scellés à la maçonnerie sont toujours là : placards, table de salle à manger, couvercle des bancs disposés en gradins dans la pièce principale). En 1993, Dominique Zimbacca a vendu cette maison à M.Desprès , qui l'a lui même revendu à 2010 à M.Altazin, actuel propriétaire. Celui ci nous a confié avoir beaucoup modifié le jardin et fait abattre énormément d'arbres. La maison était autrefois totalement dissimulée dans la végétation. Ouverture des espaces, cheminée centrale offrant un axe de circulation vertical, développement d'une continuité entre intérieur et extérieur, intégration de la maison sur son site sont des caractéristiques propres aux réalisations de Dominique Zimbacca.
Béton ; parpaing de béton ; enduit
Ardoise
Rez-de-chaussée
Lambris de couvrement
Escalier intérieur
Cette maison est construite sur un vaste terrain paysager, et bien que la parcelle soit mitoyenne, elle reste invisible depuis la rue, isolée par la végétation. Placée au fond de la parcelle, la maison est accessible par un sentier recouvert d'herbe, sa façade postérieure est complétement entourée d'arbres. Pour donner à son habitation un aspect "enterré", Dominique Zimbacca a fait réaliser une butte de terre au milieu du jardin dont la maison semble émerger, impression confortée par l'absence de murs visibles depuis l'extérieur. Cet effet est encore accentué par la présence d'une toiture complexe composée de toits à très longs versants et larges débords, prolongés par un système de poutraison extérieur qui s'étend presque jusqu'au sol. La maison se déploie essentiellement sur un plan horizontal et épouse les différentes hauteurs de la butte, permettant un jeu de niveaux marqué à l'extérieur comme à l'intérieur. Cet espace en longueur se développe à ses deux extrémités et en son centre par des pièces triangulaires. Deux de ces pièces ouvrent sur une terrasse (celle de gauche a été recouverte d'une verrière par le propriétaire qui a succédé à D.Zimbacca). La maison est coiffée d'un lanterneau adossé à la cheminée. Un mur constitué de blocs de Siporex forme un premier plan et sert à marquer l'entrée principale de la maison. L'espace des baies vitrées se déploie lui aussi horizontalement, rythmé par la menuiserie des huisseries, de façon continue le long des ouvertures donnant sur le jardin. Le troisième plan, proportionnellement le plus important, est formé par la toiture, dont les versants de tailles différentes évoquent un origami. Originellement en shingle, le toit est désormais recouvert de tuiles d'ardoise mécaniques. Composée d'un rez de chaussée, et d'un espace situé en mezzanine mais fermé (et dans lequel se trouvent les chambres d'enfants), la maison est organisée de façon à privilégier l'orientation d'un maximum d'espaces habitables autour d'une cheminée centrale à double foyers. Réalisée en parpaings de Siporex, elle forme le véritable pivot de la maison. La cheminée se trouve en contrebas d'un système de gradins qui évoque un théâtre. Cette cheminée rejoint un plafond lambrissé, la charpente n'étant pas ici apparente. Tous les espaces de la maison sont ouverts et communiquent les uns avec les autres. Ils se décomposent comme suit : une cuisine ouverte sur le jardin par une longue fenêtre étroite et dont la limite avec la pièce principale est marquée par une longue table encastrée dans le mur, dessinée par D.Zimbacca (modèle qu'il reproduira à Tourouvre). A l'autre extrémité se trouve la chambre des parents, qui s'ouvre sur l'une des deux terrasses. L'orbe des gradins se prolonge jusqu'à la porte d'entrée. Le mur est ici remplacé par une grande baie vitrée, devant laquelle une vaste jardinière brouille encore la frontière entre l’extérieur et l'intérieur.
Propriété d'une personne privée
2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2017
Sol Anne-Laure ; Van Eynde Salomé
Dossier individuel