Usine de ferblanterie
Usine de jouets
Jouets de Paris ; JEP
Usine de ferblanterie Jouets de Paris, puis JEP
Île-de-France ; Seine-Saint-Denis (93) ; Montreuil ; 94 rue Paris
Seine-Saint-Denis
Montreuil
Paris (rue) 94
1999 AS 184, 185, 191, 215
En ville
Bureau d'entreprise ; atelier de fabrication
1er quart 20e siècle
1908 ; 1909
Daté par source
La société Jouets de Paris, fondée en 1902 et qui regroupe une quinzaine des principaux ferblantiers fabricants de jouets en métal, s'installe à Montreuil en 1908. L'usine, à la décoration ostentatoire, est détruite par un incendie en 1909. Les Jouets de Paris sont alors rachetés par la Société industrielle de ferblanterie, sa principale concurrente dans le domaine du jouet en métal. Au sein de cet ensemble industriel qui compte des usines à Fresnes, Châlons-sur-Saône, Beaune et Paris, et des magasins à Alger, Bruxelles, Hanoï et Londres, les Jouest de Paris conservent néanmoins une autonomie certaine, ainsi que leur propre marque (JdP puis JEP). L'usine de Montreuil est reconstruite dès 1909. Elle fabrique alors des jouets en fer blanc découpé, plié ou embouti, puis soudé et peint à la main. La production issue des catalogues des différents sociétaires est d'abord diverse : figurines en métal plié (soldat, fermier, animaux) , trains, voitures, autobus, avions, jouets de plage pour les garçons ; cuisinières et ménagères pour les fillettes. Le catalogue comptent quelques 300 références. Avec l'introduction de la lithographie en 1918 à la place de la peinture, la soudure est remplacée par l'agrafage. Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle elle produit des casques, l'usine se spécialise dans les jouets de luxe : trains mécaniques, puis électriques (le Train bleu en 1925, la Flèche d'or en 1928, un autorail en 1935) ; automobiles (répliques d'Hispano-Suiza en 1927, de Bugatti en 1935) ; avions (Dewoitine, Hydravion). Les jouets de plage et les jouets féminins sont désormais fabriqués à Châlons. Malgré l'échec commercial du Forgeacier, usine de ferblanterie "jouet" destinée à concurencer Mécano, L'entre-deux-guerres marque l'apogée de JEP. L'usine contrôle l'ensemble de la chaîne de production, du projet jusqu'à la sortie d'usine, et réalise son outillage. Seul l'usinage de certaines pièces et la lithographie sont réalisés à l'extérieur. Les difficultés commencent avec les pénuries de l'après-guerre. Pour faire face aux problèmes de matières premières, de coût de la main-d'ouvre et à la concurrence du plastique, l'usine procède à la refonte de ses produits et de son équipement. Le recours au plastique et au métal moulé (permettant à moindre coût une plus grande précision de détail en grande série, mais avec un coût initial élevé) avec la fonderie au Zamac (alliage de zinc, acier, manganèse, aluminium et cuivre) , moulé à basse température. Malgré ces efforts, la SIF renonce au jouet en métal, fortement déficitaire et ferme l'usine de Montreuil en 1964 avant de liquider JEP en 1968. L'usine est détruite peu après.
Brique
Tuile mécanique ; verre en couverture
1 étage carré
Shed ; toit à longs pans
On accèdait à l'usine par une petite cour encadrée par le pavillon du gardien et la cantine. De plain pied, se trouvent les deux ateliers de tôlerie (découpe et presse à plier et estamper) , un atelier de peinture, une chaine d emontage, un ateleir de fonderie. Les bureaux de direction et détudes se trouvent à l'étage sur la rue de Paris, à l'oposé des réserves et du grand atelier d'assemblage des mécanismes moteurs des locomotives, où se font ausi les essais et la mise en coffret. La première usine (1908-1909) présente une façade à la décoration ostentatoire (effet de symétrie, ferronnerie, jeux de brique, fronton). L'usine reconstruite après l'incendie reprend une partie des bâtiments antérieurs, avec plus de sobriété.
Détruit
2000
© Inventaire général
2001
Decoux Jérôme
Dossier individuel