Fonderie
Fonderie Mathieu, puis Piattino
Fonderie Mathieu, puis Piattino
Île-de-France ; Seine-Saint-Denis (93) ; Les Lilas ; 28 rue Romain-Rolland
Seine-Saint-Denis
Les Lilas
Romain-Rolland (rue) 28
1998 I 312
En ville
Atelier de fabrication ; bâtiment administratif d'entreprise ; magasin industriel ; cour
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
Daté par source
Cinq entreprises ont précédé, à cette adresse, la fonderie de cuivre, de laiton et de bronze Piattino : l'entreprise de peinture et vitrerie Munier (1905-1910) , puis Souverain (1910-1920) , l'atelier de peinture et décoration sur porcelaine Leclerc (1925-1930) , l'entreprise de peinture et vitrerie Guimberteau (1935) , et la fonderie d'aluminium Mathieu (1935-1939). En 1939, à la veille de son transfert dans le quartier du rond-point (35, rue du Tapis-Vert, voir IA93000616) , la fonderie Mathieu employait dix ouvriers et possédait "4 à 6 fours potagers, 2 étuves, chauffage au coke métallurgique, 1 malaxeur à sable de 25 litres, 2 scies à métaux et 1 meule, le tout mû par moteur électrique". Marius-Jean Piattino (1914-1969) , dont le père était propriétaire d'une fonderie d'art à Bagnolet, procède entre 1947 et 1949 à l'agrandissement de l'usine. Délaissant la fonte d'art faute de clientèle, il s'oriente vers la fonte, en petites séries, d'objets de cuivre, de laiton et de bronze (poignées en bronze pour les portes vitrées des grands magasins, pattes de bronze pour étagères, robinets en bronze). La fonderie Piattino réalise également pour les établissements Daubron (XIe arrondissement) , des corps de pompe en bronze destinés aux vignerons et cavistes, et pour les établissements Montéga (rue du Capitaine Ferber, XXe arrondissement) , des hublots de navire en bronze. Depuis la fermeture de l'usine en 1969, les bâtiments ont été successivement occupés par une imprimerie et un studio photographique. Actuellement propriété de la commune, ils sont en attente d'une affectation dans le cadre de l'aménagement de l'Espace Vert du Centre-Ville.
Bois ; pan de bois ; fer ; pan de fer ; brique
Tuile mécanique
En rez-de-chaussée
Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
Toit à longs pans ; toit à un pan ; lanterneau
Les bâtiments, disposés en U, dessinent une cour centrale ouverte sur la rue Romain-Rolland. L'aile nord à usage de bureau et de magasin aux modèles (2 bâtiments à pans de bois hourdés de parpaings de mâchefer ou de briques, couverts de charpentes en bois et de toits à un pan) , la halle centrale de l'atelier (charpente en bois) , ainsi que le pavillon d'habitation, au sud, sont vraisemblablement antérieurs à l'implantation de la fonderie Mathieu en 1935. Joseph Mathieu fait construire les deux tiers de la halle nord, à pans de fer hourdés de briques, couverte d'une charpente métallique et d'un toit à longs pans. Elevées après 1947, les nouvelles halles de la fonderie Piattino enveloppent au sud, au nord et à l'ouest la halle primitive. Elles sont à pans de fer hourdés de brique pleine, surmontées de charpentes métalliques et coiffées de lanterneaux vitrés pour la ventilation et l'éclairage. La potence, intéressant marqueur du paysage, visible depuis la rue de Paris, maintenait la cheminée des fours. Cette dernière, peu élevée, ne dépassait pas les immeubles environnants, les "gratifiant" de son épaisse fumée noire.
Établissement industriel désaffecté
Propriété de la commune
2004
© Inventaire général ; © Conseil général de Seine-Saint-Denis
2005
Pierrot Nicolas ; Chambrion Matthieu
Dossier individuel
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93