Usine de produits pharmaceutiques ; distillerie
Distillerie Raspail puis Erven Lucas Bols puis de l'Anis Gras
Usine de produits pharmaceutiques et distillerie, dite maison Raspail puis Erven Lucas Bols puis de l'Anis Gras
Île-de-France ; Val-de-Marne (94) ; Arcueil ; 53-55, 54-56 avenue Laplace ; 3 avenue Lénine
Arcueil
Arcueil
Laplace (avenue) 53-55, 54-56 ; Lénine (avenue) 3
1981 G 180, 205, 206
En ville
Bureau d'entreprise ; entrepôt industriel ; logement
4e quart 19e siècle
1880
Daté par source
Attribution par travaux historiques
Dans les années 1840, François Vincent Raspail, chimiste biologiste et homme politique, met au point des médicaments à base de camphre. Leur commercialisation est réalisée par Emile Raspail, son fils, grâce à la société Raspail, fondée en 1858. Dans les années 1870, Emile Raspail se fait construire à Arcueil une demeure (ISMH en 1993). D'abord produit à Paris, rue du Temple, les médicaments sont ensuite fabriqués dans l'usine d'Arcueil, construite peu après la maison, sur une parcelle (1 920 m²) contiguë à cette demeure, ainsi que sur une seconde, de l'autre côté de la rue. Peu après, Emile Raspail, également maire de la commune, fait construire un nouvel hôtel de ville par Ulysse Gravigny. L'analogie stylistique entre la demeure et l'hôtel de ville laissent penser que Gravigny pourrait être l'architecte des deux édifices et par extension de l'usine Raspail. Seuls "l'orangerie" et le pavillon du gardien datent des années 1860. L'entreprise reste dans la famille Raspail jusqu'en 1950, année de son rachat par les établissements Erven Lucas Bols, fabriquant eux-mêmes des liqueurs dites "hygiéniques". En 1963 elle passe aux mains de la Société Métropolitaine Gras Frères (Anis Gras). Finalement, en 1981, la municipalité rachète les locaux après la cessation d'activité avec pour ambition de les reconvertir en lieu pluriculturel. Il n'est plus possible aujourd'hui de connaître la fonction de chacun des bâtiments, toutes les installations intérieures ayant disparu. Les bâtiments du 54-56 sont toujours des locaux commerciaux.
Brique ; pierre
Tuile mécanique
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Charpente métallique apparente
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit brisé en pavillon ; toit à longs pans brisés ; lanterneau ; toit en pavillon
Escalier dans-oeuvre
Les bâtiments de l'usine (ceux ISMH, situés du côté impair de la rue) sont organisés en rectangle sur une cour. Des préaux de stockage délimitent une seconde cour, plus petite. Les différents corps sont en brique et pierre, couverts de tuiles mécaniques. La mise en oeuvre des matériaux est très soignée. Certains bâtiments ont un étage carré et un étage de comble avec lucarnes. L'entrée de l'ancien magasin de vente est précédée d'une marquise. Seuls le pavillon d'entrée et "l'orangerie", antérieurs d'une vingtaine d'années aux autres bâtiments, sont en moellons enduits. De l'autre côté de la rue les bâtiments s'organisent autour d'une cour triangulaire. Ils sont également en brique, mais d'une mise en oeuvre plus simple.
Établissement industriel désaffecté
2000/06/09 : inscrit MH partiellement
À signaler
Propriété publique
1998
© Inventaire général
1998 ; 2002
Jantzen Hélène ; Duhau Isabelle
Dossier individuel