Jardin botanique
Jardin botanique
Guadeloupe ; Guadeloupe (971) ; Basse-Terre ; chemin de la Circonvallation
Basse-Terre (commune)
Circonvallation (chemin de la)
2001 AL 52a
En ville
2e quart 19e siècle
Dans les années 1820, l'habitation domaniale Saint-Charles (Gourbeyre) est réservée pour se consacrer à des essais botaniques et la création d'un jardin botanique est parallèlement projetée. Mais le projet n'aboutit pas alors que du personnel avait été nommé et rémunéré. En mai 1826, l'habitation Thillac (actuellement hôpital Saint-Hyacinthe) est louée par la colonie pour créer un jardin botanique afin d'acclimater des plantes utiles à l'agriculture et les distribuer aux habitants. Louis-Félix L'Herminier, pharmacien et naturaliste (Paris 1779 - Paris 1833) , est nommé naturaliste du roi et directeur du jardin botanique. En novembre 1826, L'Herminier ramène de Guyane des plantes et Forfert un jardinier botaniste est envoyé de France. L'habitation Thillac compte alors 25 ha et 5 esclaves ce qui paraît insuffisant ; on décide d'y affecter 10 esclaves supplémentaires. Mais le nouveau gouverneur Des Rotours et le ministère décident d'abandonner l'expérience en 1827 car la mise en place du jardin n'avance pas. L'Herminier cesse de remplir les fonctions de directeur du jardin et est remplacé par le pharmacien Dupuy, le jardinier Forfert meurt. Le gouverneur propose au ministre de planter les plantes venues de Cayenne sur un terrain de l'habitation Trianon, proche de l'hôtel du gouvernement, qui correspond l'actuel jardin botanique. Le 27 septembre 1881, la colonie acquiert cette habitation de 1, 68 ha ; il est probable que jusque là la propriété était louée. Le 5 janvier 1901, le service des Ponts et Chaussées est chargé de la direction du jardin. En 1933, le service de l'Agriculture récupère la gestion du jardin. Le jardin botanique a joué un important rôle de distribution de plantes et de plants d'arbres fruitiers au monde agricole, notamment après les cyclones ; il a également servi de support à la multiplication d'espèces ornementales nécessitant des soins particuliers. Il est en cours de rénovation. D'après les vues anciennes, il semble qu'au cours de la 1ère moitié du 20e siècle, il était beaucoup plus arboré.
Pelouse ; groupe d'arbres ; arbre isolé
Implanté sur les pentes d'un des mornes entourant Basse-Terre, en bordure de la rivière aux Herbes, ce jardin adopte un plan paysager ; il est clôturé d'un mur en maçonnerie surmonté d'une grille en fer forgé. Une allée ancienne mène à la maison des Aînés. Le jardin botanique rassemble des plantes indigènes et la naturalisation des plantes exotiques en vue de leur propagation pour le développement de cultures. Il présente 74 espèces diverses dont 32 sont originaires du continent américain, des Grandes et Petites Antilles, 30 viennent d'Asie et d'Océanie, 9 d'Afrique et de Madagascar et 3 sont pantropicales. Ces espèces sont purement ornementales pour 45 d'entre elles ; les autres présentent de l'intérêt pour leur bois, pour leurs fruits ou pour diverses utilisations (médicinales, production de latex...).
Intérêt botanique
Propriété du département
2006
© Inventaire général ; © commune de Basse-Terre
2006
Desmoulins Marie-Emmanuelle
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Guadeloupe - Service chargé de l'Inventaire 22, rue Perrinon 97100 Basse-Terre - 05.90.41.14.49