POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Sucrerie dite Usine du Lorrain

Désignation

Dénomination de l'édifice

Sucrerie

Appellation d'usage

Usine du Lorrain

Titre courant

Sucrerie dite Usine du Lorrain

Localisation

Localisation

Martinique ; Martinique (972) ; Le Marigot

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Martinique nord

Lieu-dit

Habitation Lagrange

Références cadastrales

1972 C 323

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Maison ; tonnellerie ; remise ferroviaire ; magasin industriel ; réservoir industriel ; garage

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1888

Auteur de l'édifice

Description historique

L'usine du Lorrain fut fondée par Hyppolite Guillaume Assier de Pompignan, Ingénieur des arts et manufactures, domiciliés au Robert, en 1888. Il était alors administrateur de l'usine du Robert. Celle du Lorrain sera construite sur les terres des habitations Lagrange et Duhaumont qui appartenaient alors à la famille Assier de Pompignan. A l'époque de sa réalisation, l'économie sucrière traversait une crise importante. Depuis 1883, les exportations de sucres, en poids mais aussi en valeur, étaient en baisse et la concurrence du sucre de betterave métropolitain favorisait l'endettement délétère des habitations-sucreries. Mais l'implantation de l'usine permettra tout de même à la région de se développer économiquement et socialement. L'usine fabriqua du sucre à partir de cannes qui étaient écrasées afin de libérer le jus retenu dans les fibres. Ces cannes passaient ensuite par une batterie de 3 moulins. Après chauffage, le jus séjournait dans des décanteurs avant d'être épuré et concentré jusqu'à la formation d'un sirop brun foncé. La dernière étape était celle du turbinage, c'est à dire de la séparation par centrifugation des cristaux de sucre du liquide, sucre qui était alors séché. L'usine disposait, en outre, d'un réseau de voies ferrées internes, et d'un autre desservant les habitations. De la ligne Bourg-Massée-Usme où arrivaient les wagons, une première voie les conduisait chargés jusqu'au basculateur de l'usine, tandis qu'une autre arrivait à l'aire d'ensachage du sucre. Pour desservir les habitations, une ligne passait par la gare du bourg du Marigot, les habitations Séguineau, Duhaumont ainsi que Lagrange. Par ailleurs, l'usine du Lorrain fut la seule a expérimenter un téléphérique servant au transport aérien des cannes, depuis la station de l'habitation Charpentier. Il ne reste plus de trace visible de ce téléphérique, les équipements que possédait l'usine ayant été vendus, laissés à l'abandon ou récupérés par des particuliers. La fabrique, aujourd'hui en ruine, est en passe d'être reconquise par la végétation. Ses derniers propriétaires furent les héritiers de Jean-Baptiste Maurice Bally. Celui-ci en avait lui même hérité à la mort de son père Léon Bally, acquéreur de l'usine vers 1919-1920.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Moellon ; enduit ; fer

Commentaire descriptif de l'édifice

Les murs maçonnés de l'ancienne cave, où s'entreposait sucre et fûts de rhum, sont encore observables. Plus au nord, l'ancienne remise ferroviaire abritant la locomotive possède toujours ses murs en moellon couvert d'enduit. La locomotive Whitcomb qu'elle abritait se trouve dans le jardin des anciennes maisons des cadres de l'usine, aujourd'hui disparues et remplacées par des constructions modernes utilisant dans leur construction quelques pierres de celles-ci. L'appentis des bacs à mélasse et des turbines, situés sur la façade nord de l'usine, est détruit par la végétation. Cependant l'un des bacs à mélasse reste encore visible. Il s'agit d'une cuve parallélépipédique de plus de 2m de hauteur sur 6m de large et 8m de long, arrondie aux arêtes, dont le contenu était acheminé à la distillerie par un tuyau aérien. Attenant à la façade sud de l'usine, existe des traces d'un autre appentis qui abritait des moulins au nombre de trois. Les murs de ce qui fut l'ancien garage des véhicules de l'usine existent encore au sud. Un peu après on peut apercevoir, à travers la végétation, les restes de deux constructions basses ayant hébergé pour l'une, les contremaîtres, et pour l'autre des ressortissants du Guyana.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Ursulet Laurent

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Martinique - Service chargé de l'Inventaire 54, rue Professeur Raymond Garcin 97200 Fort-de-France - 05.96.63.18.61

1/6
Garage. Vue d'ensemble.
Garage. Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil régional Martinique
Voir la notice image
Bac à Mélasse. Vue d'ensemble.
Bac à Mélasse. Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil régional Martinique
Voir la notice image
Garage. Vue d'ensemble.
Garage. Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil régional Martinique
Voir la notice image
Générateur Babock and Wilson. Vue d'ensemble.
Générateur Babock and Wilson. Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil régional Martinique
Voir la notice image
Remise ferroviaire. Vue d'ensemble.
Remise ferroviaire. Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil régional Martinique
Voir la notice image
Vestige de locomotive. Vue d'ensemble.
Vestige de locomotive. Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil régional Martinique
Voir la notice image