Hôpital colonial, puis hôpital Jean Martial

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôpital

Appellation d'usage

Hôpital colonial ; Hôpital Jean Martial

Titre courant

Hôpital colonial, puis hôpital Jean Martial

Localisation

Guyane ; Guyane (973) ; Cayenne ; 2 avenue Léopold Héder ; 9 rue Friedmont

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Cayenne

Canton

Cayenne

Adresse de l'édifice

Léopold Héder (avenue) 2 ; Friedmont (rue) 9

Références cadastrales

1987 AD 66 ; 1987 AD 67 ; 1991 AD 66

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Chapelle ; cour ; jardin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1821 ; 1853 ; 1869

Commentaires concernant la datation

Datation par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Faubert (maître maçon) ; Lindor (maître charpentier)

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Signature

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Martial Jean (personnage célèbre)

Description historique

Le premier hôpital de Cayenne fut construit par le gouverneur Claude D'Orvilliers en 1716-1717 sur le port, à l'emplacement actuel des anciennes douanes. En 1821, l'hôpital fut transféré place des Palmistes dans un nouvel immeuble rectangulaire en bois bâti par le Génie sur commande du gouvernement local. En 1823, le bâtiment fut surélevé et agrandi de deux ailes qui lui confèrent ainsi un plan en U. Dans l'aile nord furent installées une chapelle et la communauté des Soeurs de Saint-Paul de Chartres chargée des soins aux malades. En 1850, le camp Saint-Denis, hôpital militaire, fut transféré dans l'hôpital général, qui devint l'hôpital civil et militaire. En 1853, les bâtiments furent agrandis pour pouvoir augmenter le nombre de lits, on passa de 250 lits à 306 en 1864. En 1856, les services du Génie élaborèrent un projet de construction d'une chapelle et d'un logement pour les Soeurs de Saint-Paul. De 1869 à 1871, l'hôpital fut reconstruit en raison de son mauvais état. En 1873, l'hôpital possédait un jardin régulier, entretenu par les Soeurs. Sous le gouvernement Loubère, les bâtiments en bois furent détruits pour être reconstruits en maçonnerie. De 1879 à 1888, des travaux furent entrepris pour la construction d'un bâtiment pour les femmes et d'un bâtiment disciplinaire, probablement pour y soigner les bagnards. Deux signatures ont été retrouvés dans la maçonnerie des combles : " FAUBERT, le grand philosophe de l'Art du Génie, né à Bordeaux en 1879, Maître Maçon au Génie de Guyane de 1894 à 1905 " et " LINDOR, Maître Charpentier de Guyane, né à Nantes le 16/01/1880 ". De 1929 à 1935, il y eut de nombreux travaux de réfection. En 1946, l'hôpital général fut rebaptisé hôpital Jean Martial, en l'honneur d'un médecin lieutenant colonel, d'origine guyanaise, qui se distingua par ses actions sur les champs de guerre. Le corps de bâtiment 3 fut construit dans les années 1960-1970, il sert actuellement de bureaux au conseil général. L'hôpital fut transféré vers le nouveau centre hospitalier André Rosemond en 1991 et les bâtiments furent loués au Conseil Général de Cayenne pour abriter certains de ses services.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Métal ; pierre ; bois ; brique ; maçonnerie ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile plate mécanique ; tôle ondulée

Typologie de plan

Jardin régulier

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée surélevé ; 3 étages carrés ; étage de comble

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; appentis

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution : escalier tournant à retours, en maçonnerie, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

Les deux corps principaux des bâtiments sont bâtis sur un solin de maçonnerie de 50 à 80 cm de hauteur. Ils sont en maçonnerie. Des éléments métalliques ont été utilisés dans la construction des sols, du couvrement et des galeries, dont des colonnes en fonte qui ont été fabriquées par les établissements Pinard de Paris. Le corps de bâtiment 1, à trois niveaux, est encadré de deux ailes en retours. Les galeries de la façade sud-ouest, côté place des Palmistes, sont ouvertes, tandis que celles de la façade nord-est, côté vents dominants, sont fermées par des cloisons persiennées. Le corps de bâtiment 2 a été bâti ultérieurement selon le même principe général avec toutefois une volumétrie différente : le noyau central est plus étroit et les galeries plus larges. Un bâtiment rectangulaire a d'abord été construit, isolé d'un bâtiment principal. Il a été ensuite prolongé par un bloc fermé isolé, puis relié par des éléments de type passerelles permettant de faire communiquer les divers niveaux entre eux. Toutes les toitures sont en tôle ondulée, sauf le corps de bâtiment 1 qui est en tuile plate mécanique. Sur un dessin de 1867, on observe un portail d'entrée encadré de deux pavillons. Un corps de bâtiment en rez-de-chaussée formant entrée et percé d'un passage couvert voûté a remplacé le portail dans les années 1900. Le bâtiment désigné comme la chapelle est un rectangle allongé, couronné d'un campanile. L'étage, bâti en moellons et briques, a probablement servi de dortoir.