Château ; grosse forge
Château de la Forge
Nouvelle-Aquitaine ; Dordogne (24) ; Savignac-Lédrier
Anciennement région de : Aquitaine
AC 62, 63, 65, 67
Auvézère (l')
15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
Albret Jean d'(propriétaire) ; Albret Jeanne d'(propriétaire) ; Laborie de Payzac (propriétaire) ; Pasquet (propriétaire) ; Combescot Louis (propriétaire)
L'histoire du château est intimement liée à celle de la forge dont l'origine remonte sans doute à la fin de la guerre de Cent Ans (un contrat de concession d'eau date de la fin du 15e siècle). Le château a été construit du 14e au 16e siècle ; il comprend un corps de logis principal flanqué de deux tours cylindriques ; sur la façade du bâtiment principal, une belle porte Renaissance encadrée de deux colonnettes supportant un fronton triangulaire s'ouvre sur un escalier droit voûté en berceau ; à l'étage, subsiste une pièce dont les poutres sont décorées des armes des Lubersac. La forge est un des ensembles de la métallurgie ancienne les mieux conservés du sud-ouest de la France ; ses principaux éléments vont du 17e siècle au début du 20e siècle, mais le site est connu depuis la fin du 15e siècle ; attestée en 1521, et appartenant à Jean d'Albret, elle fut vendue à un certain Laborie de Payzac, puis rachetée en 1566 par la célèbre Jeanne d'Albret ; à la fin du 16e siècle, l'ensemble appartenait à ses maîtres de forges, les Pasquet ; la grande halle à charbon de bois, la cantine et le logement de maître furent construits au cours des 17e et 18e siècles ; en 1819, l'usine fut rachetée avec le château par Louis Combescot et transformée ; le haut fourneau, en moellons de schiste, haut de 11 m, date de 1820, son système de récupération des gaz du gueulard, de 1870, et les fours à cémenter et à puddler, de 1871 ; vers 1890, l'usine se diversifia en fabriquant des clefs, puis au début du 20e siècle, des pointes ; la coulée du haut fourneau cessa en 1930 et la production de clous, en 1975. Isolée et sauvage, la forge a donné lieu à des opérations d'animation à vocation ethnographique qui ont permis la sauvegarde du matériel, la reconstitution de la roue hydraulique et du bocard en 1981. Les bâtiments des communs et de la ferme, des 18e et 19e siècles, sont partie intégrante du domaine. La ferme était destinée à assurer l'intendance du château et de la forge ; elle a conservé ses installations annexes (fenil, porcherie, ancien four, ...) et présente une architecture traditionnelle marquée de détails pittoresques comme les toits en avancée des fenils et la couverture à chicane de l'ancien four.
Énergie hydraulique ; énergie thermique
Établissement industriel désaffecté
Classé MH partiellement ; inscrit MH partiellement ; protection totale
1979/12/28 : classé MH ; 1984/08/29 : inscrit MH
Façades et toitures du château ainsi que le portail situé dans le parc et l'ensemble de la forge (cad. AC 63, 65, 67) : classement par arrêté du 28 décembre 1979 - Intérieurs du château lui-même ; façades et toitures de la ferme et des communs (cad. AC 62, 63) : inscription par arrêté du 29 août 1984
Arrêté
À signaler
Inscription 22 08 1949 (château de la Forge) (arrêté) annulée.
Propriété privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection