Château ; minoterie ; huilerie
Château et moulin d'Abzac
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Abzac
Anciennement région de : Aquitaine
B 13, 25, 29, 30, 35, 1483, 1960 à 1965, 1969, 1974, 1975, 1977, 1979,1982, 2239, 2243 à 2245
Isle (l')
3e quart 17e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 2e moitié 18e siècle
1660 ; 1770
Romme Gilbert (personnage célèbre) ; Rozier (propriétaire) ; Calvé (propriétaire)
Le nom d'Abzac dériverait d'Aviatiacus ou domaine d'Avitus, chef gallo-romain qui aurait installé ici un camp dont les traces auraient été retrouvées en 1825 à côté de la demeure actuelle. Le château dépendait au Moyen Age des sires de Fronsac. Au 14e siècle, le château fut pris par les Anglais et entièrement détruit. Vers 1660, la demeure actuelle est construite. Au cours du 18e siècle, elle fut considérablement embellie et agrandie pour être ensuite abandonnée en 1794. Complètement délaissé, le château fut vendu comme bien national en 1796. L'édifice est un long bâtiment rectangulaire sur lequel viennent s'appuyer en retour d'équerre les bâtiments des communs enserrant une cour intérieure fermée par une grille d'honneur. A l'ouest, une construction à substructures anciennes s'appuie sur ce plan général et épouse la forme du terrain. Deux pavillons carrés sont logés dans les angles sud-est et sud-ouest, qui répondent au pavillon central abritant un vestibule s'ouvrant, d'une part, sur la cour d'honneur, d'autre part sur un perron adossé sur la façade nord. L'ensemble est à un seul niveau, surélevé de combles éclairés par les oeils-de-boeuf à frontons alternativement circulaires et triangulaires. Deux corps de passage construits au centre des communs font contrepoint aux pavillons du bâtiment principal. Devenu en 1763 propriété de Gabriel de Goderville, le moulin mentionné dès 1480 occupe une chute d'origine médiévale. D'importants magasins sont alors édifiés, puis agrandis en 1780 par l'adjonction de deux ailes, une forge et des écuries. Témoin du commerce atlantique qui s'ancrait aux bords des rivières, cette usine à grains pourvoyait en minots les équipages reliant Bordeaux et les Antilles. Sa situation et son architecture attirèrent le conventionnel Romme, pendant la période révolutionnaire, qui espéra y faire des canons. Vendu comme bien national à la famille Rozier, puis loué à la famille Calvé, le site mécanisé servit bientôt simultanément d'huilerie (arrêtée en 1897) et de minoterie (arrêtée en 1883) . Attirée par l'eau et par la puissance de la rivière, sur laquelle est installée une microcentrale hydroélectrique, la société des cartonnages d'Abzac a repris les bâtiments en 1928 et les a agrandis, en respectant les grands corps architecturés qu'éclairent sur l'Isle des baies en plein-cintre et des oculi. L'entreprise, reconnue pour ses performances, fabrique des mandrins pour papeteries et des fûts en kraft pour les produits chimiques.
Énergie hydraulique
Menuiserie
Classé MH
2013/01/17 : classé MH
L'ensemble constitué par le château et le moulin comprenant tous les éléments bâtis et non bâtis, tels qu'ils sont délimités par un liseré rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. B 13, 25, 29, 30, 35, 1960 à 1965, 1969, 1974, 1975, 1977, 1979,1982 : château et son environnement ; B 1483, 2239, 2243 à 2245 : moulin) : classement par arrêté du 17 janvier 2013
Arrêté
À signaler
Inscriptions 14 05 1980 (façades et toitures des cinq bâtiments anciens de l'ancienne minoterie ; façades et toitures, grand salon avec son décor et cheminée du petit salon du château), 31 12 1996 (moulin) et 03 03 2010 (en totalité, le château ainsi que les ailes de communs avec la cour et la grille, le lavoir, les terrasses avec les balustrades, le grand escalier, les murs de soutènement, les parties du parc attenantes et la grande allée droite, en totalité) (arrêtés) abrogées.
Propriété d'une société privée
SC du château d'Abzac : château et son environnement ; SCI du Moulin d'Abzac et société GARDORISLE : moulin
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection