Citadelle
Citadelle du Palais, à Belle-Ile-en-Mer
Bretagne ; Morbihan (56) ; Le Palais
Haute Boulogne
1994 AH 9, 12, 17, 94 ; 2007 AC 11 ; AH 14, 16 à 18
Milieu 19e siècle
A la suite de la révolution socialiste du printemps 1848, des manifestations populaires, des révoltes ouvrières, des insurrections et des répressions, ordre est donné au Génie d'aménager à Belle-Île-en-Mer, sur les glacis de la citadelle, au lieu dit Haut-Boulogne, des baraquements pouvant recevoir 3000 détenus. Ces baraquements devaient être entourés de palissades. Le 21 septembre 1848 est créé le Dépôt de Belle-Ile, dont Antony Béraud est nommé directeur. En mars 1849 débute à Bourges le procès en Haute-Cour d'Armand Barbès, d'Auguste Blanqui et de leurs co-inculpés. En avril 1849, le Colonel Pierre, officier de gendarmerie, est nommé commandant du Dépôt de Belle-Ile. Il fait construire le mur d'enceinte de Haute-Boulogne pour remplacer les palissades. Le 30 octobre 1850, Auguste Blanqui arrive à Belle-Ile où il retrouve au Dépôt les déportés de mai 1848 et ceux de juin 1849. Parmi ceux-ci se trouvent Armand Barbès et 300 autres révolutionnaires. En 1850, le Dépôt devient maison de détention et de déportation. De 1858 à 1976, la maison de détention de Haute-Boulogne a changé bien des fois de nom et de règlement et a vécu de nombreux drames. De tout ce grand passé d'héroïsme philosophique, il ne reste plus à Belle-Ile que ce mur de Haute-Boulogne, illustré par Barbès et Blanqui. Destiné à enclore la maison de détention de Haute-Boulogne, ce mur délimitait autrefois la propriété du Ministère de la Justice et celle de l'armée, c'est-à-dire le territoire de la citadelle. A l'origine, le mur de Haute-Boulogne avait une longueur de 670 mètres et délimitait un vaste quadrilatère sur trois côtés, le quatrième étant occupé par le fossé de la citadelle. Aujourd'hui, après des destructions successives, il ne reste plus que 338 mètres de ce mur, mais toute la partie longeant la côte est demeurée pratiquement intacte. C'est une construction très simple, en pierres de schiste, recouvertes d'un crépi ocre fait de sable et de chaux. Sa hauteur moyenne est de quatre mètres et son épaisseur de 60 centimètres. Il est renforcé, du côté de la mer, tous les 12 mètres environ, de 26 contreforts triangulaires ayant une petite arche à leur pied pour enjamber le fossé d'écoulement des eaux. La crête du mur est inclinée, du côté de la mer, donc du côté du domaine de la citadelle, et conserve à certains endroits une armature de tessons de verre.
Inscrit MH partiellement ; classé MH partiellement ; protection partielle
1994/03/09 : inscrit MH ; 2007/06/22 : classé MH
Le mur de Haute-Boulogne (cad. AH 9, 12, 94) : inscription par arrêté du 9 mars 1994 - La citadelle, à savoir les façades et les toitures de l'ensemble de ses éléments constitutifs et parmi ceux-ci, la totalité de la poudrière circulaire, des vestiges des casemates réalisées par les architectes de Gondi et de la poudrière souterraine de l'Enveloppe (cad. AC 11 ; AH 14, 16 à 18) : classement par arrêté du 22 juin 2007
Arrêté
À signaler
Inscription 01 05 1933 (citadelle) (arrêté) annulée.
Propriété de la commune ; propriété d'une société privée
Propriété de la SCI Le Goëland : cad. AC 11 ; AH 14, 16 à 18
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection