Palais épiscopal
Musée Goya
Musée ; hôtel de ville
Ancien palais épiscopal
Occitanie ; Tarn (81) ; Castres
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
BP 40
12e siècle ; 17e siècle
1666
L'évêché a été érigé en 1317 par Jean XXII. La résidence de l'évêque fut bâtie peu après, non loin de la maison consulaire. Cet évêché primitif subit diverses modifications et fut transféré à une date inconnue. Le palais épiscopal qui abrite l'hôtel de ville et le musée fut construit vers 1666. Après la Révolution, l'élargissement de la rue Henri IV, située à l'arrière, fit disparaître une bonne partie de l'édifice, ne laissant subsister qu'une cour étroite, en plus de la façade intacte sur la rue des Capitouls, la seule ancienne conservée. Cette façade se compose de deux segments formant un angle rentrant mais sans discontinuité. L'ensemble s'élevait sur au moins trois étages, encore marqués par des bandeaux gothiques. La partie gauche semble avoir subi un arasement à mi-hauteur du deuxième étage tandis que la partie droite a, au contraire, été surélevée. Le rez-de-chaussée s'ouvre par un portail en arc brisé composé de treize claveaux. L'encadrement intérieur est mouluré d'un boudin. Cette mouluration se continue au long des piédroits par deux colonnettes semblables portant des chapiteaux à feuillages. Des figures sculptées devaient décorer le bandeau gothique séparant le rez-de-chaussée du premier étage. Sous Charlemagne, Benoît d'Aniane fonde un monastère nommé Belle-Celle. En 1074, l'abbaye s'affilie à Saint-Victor de Marseille et se réinstalle sur les rives de l'Agout, les bâtiments monastiques se dressant à l'emplacement de l'hôtel de ville et de l'église actuels. Des tours cantonnaient les angles de la clôture, dont une seule subsiste : le clocher Saint-Benoît ou beffroi de l'hôtel de ville. De plan carré, la tour est construite en pierre de taille. Les deux premiers étages, les plus anciens, sont percés d'une fenêtre romane et ornés de "bandes lombardes", à savoir pilastres plats réunis sous la corniche séparant chaque étage par une arcature. Ce décor dénote l'influence tardive du premier art roman dans la région. Le dernier étage, postérieur, est percé de deux baies en plein cintre sur chaque face. Couronné par une balustrade et coiffé d'une flèche à quatre pans, il a été élevé après les guerres de Religion (1605 puis 1655), lorsque la tour fut annexée comme clocher à la cathédrale. La face nord conserve un portail roman très restauré à des époques ultérieures.
Peinture ; sculpture
Classé MH partiellement ; inscrit MH partiellement ; protection partielle
1927/06/18 : inscrit MH ; 1987/09/15 : classé MH
Façades de l'Hôtel de Ville : inscription par arrêté du 18 juin 1927 ; Beffroi de l'Hôtel de Ville ou ancien clocher Saint-Benoît (cad. BP 40) : classement par arrêté du 15 septembre 1987
Arrêté
A signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection