Abbaye
Ancienne abbaye de Saint-Amand
Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Saint-Junien
Anciennement région de : Limousin
AR 187
12e siècle ; 17e siècle
1640 ; 1646
Les traditions concernant la vie de l'ermite Amand nous ont été transmises par Étienne Maleu, chanoine de Saint-Junien, au début du 13e siècle. C'est vers 500 qu'Amand se serait installé sur le flanc sud d'un promontoire rocheux au confluent de la Vienne et de la Glane, dépendant du vicus de Comodoliac et appartenant à l'évêque de Limoges, Rorice Ier. Ce site dominait un important point de passage routier constitué par les gués sur les deux rivières, et l'évêque lui y aurait fait construire un oratoire et une cellule. Après sa mort, sa renommée fut éclipsée par celle de son disciple Junien, et ce n'est qu'en 1083 que l'on retrouva son tombeau, sous l'impulsion d'Hugues, abbé de Cluny. Un chanoine Ramnulfe y fit construire une église, consacrée en 1094, et qui, contrairement à une appellation récente, n'a jamais été siège d'une abbaye. En 1339 elle était connue, comme église paroissiale extra-muros, sous le nom de Saint-Amand-le-Vigen (Sanctus Amandus de Viniano) , sans doute à cause de la proximité de la Vienne. De cet édifice à nef unique et choeur à abside, subsistent le croisillon nord, dont le mur est s'infléchit en absidiole, la moitié nord du mur du chevet, et deux salles basses voûtées. Dans le croisillon nord, des fouilles récentes ont fait apparaître un réseau de canalisations alimentant un bassin en tuiles plates, remplacé plus tard par la fontaine en granit, dite de Saint-Amand. Le sarcophage n'est pas le tombeau du saint ermite mais aurait été déposé ici au début du 19e siècle. Les franciscains Récollets, installés dans les lieux en 1598, firent bâtir un couvent au sommet de la colline en 1640, puis restaurèrent l'église en 1646-1647. Celle-ci, partiellement démolie lors des transferts de propriété dus à la Révolution, apparaît en ruine sur une gravure des années 1825-1830. C'est peut-être à la place de leur église haute, dédiée à Notre-Dame, que Pierre-Léonard Périgord, premier sous-préfet de l'arrondissement de Rochechouart, fit construire, vers 1825, une sorte de belvédère italianisant. L'aménagement du site en terrasses date des années 1890-1900, après la création de la nouvelle route d'Angoulême en bord de Vienne. Ce qui subsiste du couvent des Récollets, très transformé, abrite aujourd'hui une Auberge de jeunesse.
Classé MH partiellement
1987/11/09 : classé MH
La chapelle en totalité y compris la fontaine ; les sols et les terrasses bordés par les restes de murailles et lesdites murailles (cf plan annexé à l'arrêté) (cad. AR 187) : classement par arrêté du 9 novembre 1987
Arrêté
À signaler
Inscription 28 01 1986 (arrêté) annulée.
Propriété de la commune
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection