Château
Château Le Castellas
Occitanie ; Gard (30) ; Saint-Bonnet-de-Salendrinque
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
A 147, 148
12e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle
Un castrum primitif attribué à l'époque romaine aurait existé sur les lieux. Une simple tour, noyau du futur château, était peut-être installée sur une motte féodale. L'édifice est attesté par un texte de 1156. Il semble que les soubassements du château actuel puissent être attribués à cette époque (courtines et demi-élévation du donjon). Au début du 17e siècle, l'édifice subit transformations et agrandissements. Le château perd son caractère de forteresse militaire. Construction ou rhabillage des tours d'angle nord-ouest et sud-ouest. Construction d'un grand escalier dans le donjon et aménagement des pièces non voûtées à l'étage. En 1789, le château est vendu aux enchères et morcelé en deux propriétés avec démolitions et redistribution des volumes intérieurs, disparition des éléments de décoration et abaissement de la couverture avec arasement du donjon et des tours nord-ouest et sud-ouest. Le Castellas enveloppe un vieux donjon carré et s'inscrit dans un quadrilatère flanqué de deux tours, au nord-ouest et au sud-ouest. Deux courtines reforment le carré au nord et à l'est et déterminent une cour intérieure. Un porche, ouvert dans la courtine est et surmonté d'un arc en plein cintre, permet de pénétrer dans la cour. Le logis du 16e siècle a été assis par reconstruction, soit sur les restes de la forteresse médiévale, soit après démolition partielle de cette forteresse et ensuite vraisemblablement surélévation du logis primitif. Sur la façade sud du retour Est, les baies à croisées de meneaux ou traverses simples sont, pour les plus hautes, coiffées d'un petit fronton interrompu, à volutes, soutenu par un décor classique d'ordre ionique (pilastre cannelé, chapiteaux ioniques, fasces et entablement). L'ancien donjon s'ouvre par une porte caractéristique des débuts du 17e siècle, avec piédroits un peu courts, bossages plats, la grosse clé pendante et saillante taillée en pointe de diamant, et son fronton interrompu dans lequel vient se loger un cartouche. Cet édifice est un bon exemple de transformation d'une forteresse du 12e siècle en une belle demeure d'agrément du 17e siècle.
Sculpture
Inscrit MH partiellement
1980/12/26 : inscrit MH
Façades et toitures (cad. A 147, 148) : inscription par arrêté du 26 décembre 1980
Arrêté
A signaler
Propriété privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection
30236