Ensemble fortifié ; village
Ensemble médiéval du Castellas
Occitanie ; Hérault (34) ; Aumelas
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
A 311 à 313, 317 à 319
11e siècle ; 12e siècle ; 14e siècle
La seigneurie serait, selon certains auteurs, déjà connue au 7e ou 9e siècle et le castellum est cité en 1036. L'endroit aurait appartenu, au 9e siècle, à l'abbaye d'Aniane et passe aux vicomtes de Béziers à la fin du 10e siècle. En 1114, la seigneurie est aux mains des Guilhem de Montpellier. De 1213 à 1350, Aumelas tombe dans le domaine des rois de Majorque et, enfin, du roi de France. Il est cédé, à partir de ce moment-là, à divers engagistes. L'un d'eux, le sieur Chaume (1540), laisse se détériorer le château et en enlève les matériaux pour construire des bergeries. La population se cotise pour rétablir la forteresse. En 1573, la seigneurie est mise en adjudication avec l'obligation de garder la tour, contre les Protestants. L'ensemble doit être très ruiné à la fin du 16e siècle. La place est concernée par le démantèlement de 1622. Etablie à l'extrémité d'un promontoire peu élevé, la forteresse est isolée du plateau par un large fossé courbe, creusé dans le rocher calcaire, et par une double enceinte courbe également, construite autour du donjon qui abrite la chapelle castrale. Les vestiges des maisons s'étagent sur les pentes ouest. L'enceinte extérieure présente, sur le front sud, une portion conservée dans ses parties basses. Elle est en blocage de tout-venant avec traces de parement et quelques rares assises en opus spicatum. Entre cette braie et l'angle sud-ouest de l'église, sont établis une porte en arc brisé avec embrasure surbaissée et un escalier conduisant au chemin de ronde. Au sud-ouest, vers l'entrée du corps de place, certains éléments font penser à un ouvrage d'entrée. L'enceinte, découronnée, a perdu toute trace de son chemin de ronde. L'angle nord-ouest conserve des soubassements de murs accolés à la courtine, délimitant deux salles d'un probable logis. L'espace situé entre la courtine nord et le donjon forme une cour plus ou moins triangulaire. Un petit terre-plein aménagé en chicane conduit au donjon. Le grand bâtiment nord-ouest rectangulaire conserve des parties basses en appareil de petits blocs calcaires, semblable à celui de la chapelle Saint-Sauveur, avec des appareillages soignés pour les embrasures des baies (époque romane). Dans sa forme d'origine, le bâtiment aurait pu être une grange dépendant peut-être de l'abbaye d'Aniane.
Vestiges
Classé MH partiellement ; inscrit MH partiellement ; protection totale
1986/06/19 : inscrit MH ; 1989/06/12 : classé MH
Groupe fortifié avec le donjon et sa chapelle ; vestiges des constructions annexes (cad. A 311 à 313, 317 à 319) : inscription par arrêté du 19 juin 1986 ; Sol de l'aire incluse dans la double enceinte (A 312, 313) ; ruines du château ; église Notre-Dame (cad. A 311 à 313, 317 à 319) : classement par arrêté du 12 juin 1989
Arrêté
A signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection
34016