Pont
Pont transbordeur du Martrou
Nouvelle-Aquitaine ; Charente-Maritime (17) ; Rochefort ; Echillais ; Avenue Jacques Demy, rue du Transbordeur
Anciennement région de : Poitou-Charentes
Jacques-Demy (avenue), Transbordeur (rue du)
2019 BM 1 et 3 domaine public non cadastré ; 2019 AL 56 et domaine public non cadastré
La Charente
1er quart 20e siècle
1900
Cet ouvrage reste l'unique témoignage en France d'une époque de la construction métallique française et d'un type de ce pont, les autres ayant été détruits. Les dimensions sont importantes : la largeur de la travée entre pylônes est de 139,75 mètres à 50 mètres de hauteur. Sa désaffection en 1967 s'explique par l'incompatibilité entre l'importance du trafic routier actuel et la lenteur des rotations de manoeuvres de la nacelle suspendue.
"Au début du XIXe siècle, la traversée de la Charente s'effectuait par bacs. Mais vers 1840, l'économie régionale réclame des moyens de franchissements plus commodes. De 1840 à 1849, un projet de tunnel sous-fluvial est étudié et au final, abandonné en raison de son coût. En attendant, le département met à disposition de la population un bac à vapeur en 1855. En 1872, le Conseil Général demande de nouveaux projets à l'entreprise Hersent qui avait une grande réputation en matière de génie civil. Deux projets sont présentés : un pont tournant et un tunnel puis en 1888, des ponts mobiles, un tunnel, un pont tubulaire sous-marin, un pont supérieur, un ferry-boat, et un pont à transbordeur. La Commission mixte Marine et Travaux Publics retient finalement le pont transbordeur. Ce projet est mis au point entre 1894 et 1895 et le marché passé le 23 août 1887 à l'entreprise Arnodin qui devait à la fois construire l'ouvrage (pour 180 000 francs par ans), l'exploiter pendant trois ans et en cas d'arrêt, remettre en service, à ses frais, les anciens bacs. Les travaux débutent en mars 1898 et la mise en service du pont s'effectue le 8 juillet 1900. Le transbordeur du Martrou est une oeuvre de l'Ingénieur Arnodin. Cet ouvrage reste l'unique témoignage en France de ce type de pont (ceux de Nantes et Marseille ayant été détruits). De chaque côté de la Charente, deux pylônes métalliques qui reposent sur les fondations par des rotules d'acier supportent un tablier métallique suspendu à des câbles paraboliques et obliques fixés à ces pylônes. Un chariot de roulement qui entraîne une nacelle suspendue se déplace sur le tablier. Les dimensions du pont sont importantes : la largeur de la travée entre pylônes est de 139,75 mètres, ce qui donne, avec les débordements sur les rives, un tablier de 175,54 mètres qui domine la Charente à 5O mètres de hauteur. L'objectif de ce type de pont était de faciliter le trafic routier alors en pleine expansion, sans nuire au passage des bateaux et de leurs mats. Une nacelle permet de transporter au-dessus de l'eau les passagers, les marchandises et les véhicules. Elle est suspendue à un chariot roulant placé suffisamment haut sur un tablier de pont. Avec ce système, le pont fonctionnait quel que soit le temps, de jour comme de nuit. Il a été désaffecté en raison de l'incompatibilité du trafic routier et la lenteur des rotations des manœuvres de la nacelle suspendue remise en service après une restauration complète de l'ouvrage."
Classé MH
1976/04/30 : classé MH ; 2019/09/30 : classé MH
Le pont transbordeur : classement par arrêté du 30 avril 1976 ; Le pont transbordeur de Martrou, en totalité, avec le bâtiment abritant la machinerie, sis au débouché de l'avenue Jacques-Demy à Rochefort (cad. BM 1 et 3 et domaine public non cadastré) et sis rue du Transbordeur à Echillais (cad. AL 56 et domaine public non cadastré) : classement par arrêté du 30 septembre 2019
Arrêté
A signaler
Propriété de l'Etat
Ministère chargé de la culture
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection