Minoterie
Ancienne minoterie Baud
Nouvelle-Aquitaine ; Charente (16) ; Bourg-Charente
2021 AN 218
19e siècle ; 1er quart 20e siècle
A quelques kilomètres au sud-Est de Bourg-Charente, un petit affluent de la Charente, le Romède traverse le hameau de Veillard avant de se jeter dans la Charente. Le débit très régulier du Romède a favorisé l'activité des moulins et la rivière a été aménagée en deux endroits dans le hameau de Veillard. Ainsi des « moulins hauts » (trois cités au début du 18e siècle) sont installés sur « les écluses » tandis que des « moulins bas » sont disposés à l'extrémité d'une « chaussée » édifiée en 1613. Les moulins des Ecluses (quatre roues en 1813, trois roues en 1849) appartiennent au 19e siècle à deux familles de meuniers, les Jucquaud-Joussaume (partie sud) et les Martin (partie nord). Dans les années 1920, l'ensemble est acquis par Eugène Baud, qui entreprend la reconstruction des bâtiments à mesure qu'il agrandit sa minoterie industrielle. L'entreprise est en service jusqu'au milieu des années 1990. En 2010, la commune de Bourg-Charente achète la minoterie dans un but de mise en valeur muséale. La famille Baud a conservé la grande maison patronale ainsi que la partie sud de la minoterie, qui a été vidé de toute machinerie.
La minoterie se compose de deux bâtiments longitudinaux accolés. Le bâtiment ouest (1934-1937) présente quatre niveaux, des ouvertures traditionnelles à jambage en pierre-de-taille et linteau en béton ; la charpente en bois porte une couverture de tuile plate mécanique. Le bâtiment Est (1958-1961) est construit en béton armé sur trois niveaux et orné d'une peinture très effacée (blés et roue à aubes) ; les ouvertures barlongues sont fermées par des vantaux métalliques ; la charpente est métallique et la couverture est en fibro-ciment. A l'intérieur, les machines se rapportent à toutes les étapes de la mouture : roue hydraulique de type Sagebien ; moteur à fuel lourd de 1938 et le moteur électrique qui lui a succédé ; machines de lavage et de triage ; trois cylindres Lafon (1968) et trois cylindres Schneider-Jaquet ; deux plansichters Lafon ; un sasseur ; deux blutoirs. D'autres machines plus récentes se rapportent à l'activité « aliments pour animaux » qui se rajoute à la minoterie vers 1963 (broyeur, malaxeur, ensacheur). Le système de distribution reflète l'évolution de l'entreprise : les conduits des chaînes à godets (années 1920-30) ont été réutilisés lors de la mise en place de la distribution pneumatique (1959).
Inscrit MH
2021/10/29 : inscrit MH
L’ancienne minoterie Baud, en totalité, avec l’ensemble des machines, situées sur la parcelle n° 218, figurant au cadastre section AN : inscription par arrêté du 29 octobre 2021
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
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Dossier de protection