Hôpital
Hôpital Saint-André
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Bordeaux
2021 HC 1, 216
14e siècle
19e siècle
L’hôpital Saint-André est le plus ancien des établissements du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. Situé en centre-ville, il remplace l’hôpital fondé en 1390 par le chanoine Vital Carles à proximité de la cathédrale. En visite à Bordeaux et devant les difficultés de l’hospice à accueillir l’affluence des malades, Napoléon Ier ordonne le 25 avril 1808 la création d’un nouvel établissement de 1000 lits. Mais il faut attendre 21 ans pour que le nouvel hôpital Saint-André ouvre ses portes. L’édifice, inauguré le 10 novembre 1829, est le cœur de l’hôpital actuel. Sa construction entraine l’abandon du vieil édifice de Vital Carles. Jean Burguet répond aux questions d’hygiène, de sécurité et aux aspects techniques de la construction et des équipements : alimentation en eau pure, évacuation des eaux usées, risques d’incendie. Aucun des besoins nécessaires aux malades et à la vie en collectivité n’est oublié : pharmacie, bains, lavoirs, buanderies et lingerie, cuisines, boulangerie, boucherie, réfectoires, réserves, remises et écuries. Enfin, un amphithéâtre pour l’enseignement médical et une salle de dissection mais aussi une morgue. Sous la conduite de Jean-Baptiste Alexis Roché6, les travaux sont achevés et le 10 novembre 1829, le nouvel hôpital Saint-André est inauguré. Même s’il a été modifié au cours des XIXe et XXe siècles pour répondre aux besoins d’agrandissement et d’adaptation à la médecine moderne, le plan d’origine est encore bien visible.
Toiture en zinc ; tuiles canal
Plan trapézoïdal, en double peigne dos à dos
Toit à double pente
Le jardin ornant la cour a été replanté dans les années 1990 suite à la création en sous-sol d’un service hospitalier. C’est un jardin à la française, régulier, organisé autour d’un bassin circulaire central. Au centre, deux grands parterres de gazons agrémentés d’un passe-pied et cernés d’une large allée de contours. Des topiaires d’ifs taillés en cône soulignent la composition de la cour accompagnant le dessin des façades et des parterres de gazon. Deux alignements de tilleuls ont été plantés parallèlement aux ailes Est et Ouest soulignant ainsi l’axe central de l’hôpital. Le dessin du jardin n’a pas fondamentalement changé depuis l’origine même si la création d’un sous-sol a sans doute restreint le choix des plantations et peut peut-être expliquer la disparition des sujets isolés et des palmiers. Par ailleurs, les plates-bandes fleuries qui agrémentaient le tour des parterres de gazon ont été considérablement réduites.
Un bâtiment construit autour d’une vaste cour centrale, bordée de deux niveaux de galeries. Dix bâtiments de deux niveaux de salles de malades, surmontées d’un niveau attique, sont placés symétriquement en deux rangées de cinq de part et d’autre de la cour d’honneur, selon une disposition en double peigne permettant la séparation des sexes: gauche, les femmes et à droite, les hommes. La façade principale de l'hôpital est longue de 150 mètres, entourée de part et d’autre par deux pavillons avancés. La façade à refends, à deux niveaux, est rythmée par des baies cintrées, un portique central et deux portes surmontées d’un entablement saillant porté par deux pilastres. Ce portique à quatre colonnes supportent un entablement et un fronton triangulaire et marque l’entrée de la chapelle couronnée d’un dôme.
Bon état
Inscrit MH partiellement
2021/07/23 : inscrit MH
L’ensemble des toitures et façades de l’hôpital Saint-André, y compris les galeries, les cages d’escaliers et les cours intérieures de l’hôpital de Jean Burguet, des cages d’escaliers de l’ancienne caserne, ainsi que de la chapelle Sainte Marthe dans sa totalité, situés sur la parcelle 1 et la parcelle 216, figurant au cadastre section HC, conformément au plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 23 juillet 2021
Arrêté
À signaler
Propriété d’un établissement public
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection