Hôtel particulier ; jardin
Ancien hôtel de Lesdiguières et Jardin de Ville
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Grenoble ; rue Hector Berlioz
Hector-Berlioz (rue)
2021 B 70, 71, 94, 122
17e siècle
Reprenant le bâtiment de la Tour de la Trésorerie, dont les fondations sont assises sur l'ancien rempart romain et qui faisait partie des bâtiments de l'ancien palais delphinal, cet édifice a été commandité en 1602 à l'architecte Pierre La Cuisse par François de Bonne, lieutenant-général du Dauphiné, et futur duc de Lesdiguières, qui en fera son hôtel particulier à Grenoble. Les travaux dureront jusque vers 1650. Un jardin est aménagé à côté du bâtiment. Cette résidence passera aux descendants et héritiers de Lesdiguières, qui l'agrandiront (aile Créqui dans les années 1640). Ils la partageront avec les intendants de Dauphiné à partir de 1683. L'édifice continuera à être occupé en commun par diverses administrations : la ville l'acquiert en 1719 et les consuls continuent à partager les lieux avec les intendants jusqu'à la Révolution. Au XIXe siècle, c'est au tour de la préfecture d'occuper les lieux avec les maires, héritiers des consuls ; l'édifice restera hôtel de ville jusqu'en 1967. Le dernier quart du XXe siècle voit se succéder et cotoyer divers services : services du procureur de la République, Musée Stendhal, bibliothèque de quartier et, depuis 2006, la maison de l'International.
Pierre de taille
Ardoise ; bois
L’ensemble se présente sous la forme de plusieurs bâtiments accolés, construits à diverses époques, qui s’organisent autour de petites cours ou passages.
Le grand escalier d’honneur est construit en 1752 ; escalier en pierre dont les marches sont soutenues par leur propre croppes, trois rampes, deux petits paliers.
Aujourd'hui le reste du jardin est un espace très minéralisé, avec des traitements de sol disparates. Plusieurs balustres manquent à la terrasse. Les alignements sont incomplets et les arbres de l'ancien bois forment l'essentiel du patrimoine arboré (platanes principalement).
L'ensemble se présente sous la forme de plusieurs bâtiments accolés, construits à diverses époques, qui s'organisent autour de petites cours ou passages. La façade ouest donne sur un jardin public ; l'essentiel de l'emprise et des aménagements de celui-ci datent de l'époque Lesdiguières et constituent depuis 1719 le jardin de ville. Une cour donnant sur la rue Hector Berlioz est fermée par un portail. L'ensemble jouxte la collégiale Saint-André. Donnant pour l'un directement sur la rue Hector Berlioz et pour l'autre sur la cour au portail, on distingue tout d'abord deux bâtiments rectangulaires construits et remaniés sous Lesdiguières à partir de 1602, flanqués d'une tour ronde et d'une tourelle en surplomb ; cette partie reprend des éléments du palais delphinal. La façade ouest (aile Créqui) fait face au jardin et présente une partie centrale ouvragée, rythmée d'une rangée de mascarons, d'un balcon, de corniches sobres ou bordées de motifs rocaille. A cet ensemble ancien s'ajoute la « maison Gavin », à l'angle sud-est, reconstruite et remaniée aux XIXe et XXe siècles.
Inscrit MH partiellement
2021/11/15 : inscrit MH
"L’ancien hôtel de Lesdiguières (hors aile Gavin) et le "jardin de ville" situés rue Hector-Berlioz, sur les parcellen°70 (prolongation de l'hôtel au-dessus de la collégiale Saint-André et bâtiment des communs au sud de la collégiale), 71, 94 (cour de l'école formant continuité de la promenade, incluant les fontaines latérales) et 122, figurant au cadastre section B : inscription par arrêté du 15 novembre 2021."
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection