Site archéologique ; théâtre
Vestiges de l'amphithéâtre romain
Occitanie ; Lot (46) ; Cahors ; allées Fénelon
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
Fénelon (allées)
Domaine public, non cadastré
Gallo-romain
La ville antique de Cahors, successivement nommée Divona puis Cadurca, était le chef-lieu de la cité des Cadurques. La trame viaire semble mise en place à l'époque d'Auguste (27 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) ou plus vraisemblablement de Tibère (14 - 37 apr. J.-C.), période durant laquelle Divona se dote de thermes publics, d'un théâtre, d'un sanctuaire abritant un temple circulaire, d'une ou plusieurs places publiques et d'un amphithéâtre. L'amphithéâtre a été mis au jour en février-mars 2007 au niveau des allées Fénelon, à l'occasion d'une fouille archéologique préventive réalisée en amont de la construction d'un parking souterrain. Les conditions de sa découverte expliquent la faible portion dégagée ; les vestiges sont aujourd'hui présentés au sein d'une crypte archéologique. L'amphithéâtre de Cahors est à la fois représentatif du développement de ce type de monuments de spectacle durant le Haut-Empire et original dans sa conception. L'époque flavienne correspond en effet à une période de mise en œuvre de nombreux chantiers publics d'envergure dans beaucoup de chefs-lieux de cités de la Gaule. C'est plus particulièrement le cas des amphithéâtres. Le monument cadurcien est ainsi contemporain des édifices les plus célèbres et les mieux conservés, comme ceux de Nîmes ou encore d'Arles.
L'édifice est situé en partie sud de Cahors, à proximité du principal axe de circulation nord-sud de la ville antique (cardo maximus). Les constructions dégagées correspondent à une portion du quart sud-ouest de l'amphithéâtre. Il s'agit de l'infrastructure de l'édifice, dont les élévations, pour l'essentiel, nous échappent. L'excellente conservation des maçonneries autorise néanmoins une série d'hypothèses vraisemblables. Le monument s'appuyait sans doute contre le terrain naturel au nord et reposait sur une terrasse artificielle au sud, accessible grâce à plusieurs escaliers adossés au mur délimitant la plateforme, suivant une formule dont le seul exemple comparable est situé à Pompéi. Les substructions, formées par une ossature de murs annulaires et rayonnants qui délimitent des caissons remblayés et voûtés, ont permis d'obtenir une assise horizontale sur laquelle a été édifiée la cavea. Le mur périmétral a été reconnu sur près de 50 m linéaires. L'ouvrage a été dégagé sur une hauteur maximale de 3,45 m en élévation et sa largeur atteint 1,20 m. L'observation de son parement fait apparaître différents modes de construction, dont la qualité de mise en œuvre dépend du caractère visible ou non des maçonneries concernées : la base est constituée d'un petit appareil réglé de moellons parallélépipédiques en calcaire (opus vittatum), avec des joints pleins et parfois débordants, alors que les assises supérieures sont traitées avec des joints plus fins, creux et parfois tirés au fer
Vestiges
Inscrit MH ; classé MH
2009/12/28 : inscrit MH ; 2019/11/15 : classé MH
"Les vestiges de l'amphithéâtre romain, situés dans le parking " de l'amphithéâtre " (cad. domaine public, non cadastré) : inscription par arrêté du 28 décembre 2009 ; Les vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain situés dans une crypte archéologique aménagée dans le parking de l'Amphithéâtre, allées Fénelon, tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. domaine public non cadastré) : classement par arrêté du 15 novembre 2019"
Arrêté
Inscription : 28/12/2009 (arrêté) annulée
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
2009
Dossier de protection