Étaples Military Cemetery

Dénomination de l'édifice

Cimetière

Titre courant

Étaples Military Cemetery

Localisation

Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Étaples ; route départementale 940

Adresse de l'édifice

Départementale (route) 940

Références cadastrales

2017 AL 2, 3, 4

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1918 ; 1922

Auteur de l'édifice

Description historique

Le site choisi pour le cimetière militaire, au nord de la commune et à l’ouest de la route de Boulogne-sur-Mer, est un site dunaire utilisé comme camp d’entraînement de l’arrière-front, puis comme cimetière de ce même camp et des hôpitaux militaires installés sur une vaste étendue aux alentours. « En balcon » par rapport à la route départementale, le cimetière, tourné vers la mer et l’Angleterre toute proche, offre une vue imprenable sur la baie de la Canche et la station balnéaire du Touquet-Paris-Plage qui en occupe le berge sud. Dès 1918, Sir Edwin Lutyens esquisse les premiers croquis du plus grand cimetière du Commonwealth en France. Le plan de la nécropole est composé à partir du cimetière initial agrandi plusieurs fois. Il est assez subtil sans chocs ni cassures, les carrés de tombes modèlent des formes géométriques, une ligne brisée de stèles ondule depuis la butte d’entrée en pente douce vers la mer. La construction de la partie monumentale avance rapidement, les plans d’exécution sont dressés en septembre 1920, le chantier est mené à bien malgré la difficulté de travailler en milieu dunaire et s’achève au printemps 1922.

Commentaire descriptif de l'édifice

Deux parties composent le cimetière : la partie basse regroupant les tombes et une imposante terrasse monumentale. La prairie basse nivelée abrite les tombes pour une large part au même niveau, prolongée par une terrasse peu élevée dans l’angle nord du site, presque en forme de demi-cercle. La dune en hauteur offre une terrasse de 70 m de long, avec la pierre du Souvenir, la croix du Sacrifice et deux pavillons symétriques en forme d’arc triomphal, drapeaux en berne aux quatre angles. Ces pavillons sont décrits par Lutyens comme des sentinelles veillant sur la pierre du Souvenir, en référence à la Bible comme un symbole de Dieu veillant sur l’homme. Construits en pierre blanche, ils combinent différents éléments architecturaux mais pour la première fois, à Étaples, Lutyens utilise des motifs d’une typologie classique comme le temple, associé à l’arc de triomphe. À l’origine, le cimetière était clairement visible depuis la voie de chemin de fer Paris-Boulogne, en contrebas, de manière à ce que ce site commémoratif soit l’une des premières visions pour les Anglais débarqués à la gare maritime de Boulogne-sur-Mer. Le cimetière, fondu dans le paysage dominant la baie est la continuité de l’idée du jardin, chère aux architectes des sites commémoratifs britanniques, telle une invitation à la contemplation et au recueillement.

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH

Date et niveau de protection de l'édifice

2017/03/28 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

L’Étaples Military Cemetery, en totalité, situé route départementale 940, figurant au cadastre section AL, sur les parcelles 2, 3, 4 : inscription par arrêté du 28 mars 2017

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l’État

Affectataire de l'édifice

Ministère des Armées - Direction de la mémoire, de la culture et des archives

Précisions concernant l'affectataire de l'édifice

Concédé à perpétuité à la Commonwealth War Graves Commission, par accord du 31 octobre 1951 passé entre le gouvernement de la République Française et les gouvernements des pays du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Union Sud-Africaine, de l'Inde et du Pakistan

Copyright de la notice

© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection