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Plateforme ouverte du patrimoine

Monument à la gloire du service de santé militaire

Désignation

Dénomination de l'édifice

Monument aux morts

Titre courant

Monument à la gloire du service de santé militaire

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Lyon 8e Arrondissement ; place de l'Arsonval

Précision sur la localisation

Ancienne région de : Rhône-Alpes

Adresse de l'édifice

Arsonval (place de l')

Références cadastrales

Non cadastré

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1938

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

"Le monument aux morts des services de santé militaire s'inscrit dans le quartier de Grange Blanche, dévolu aux fonctions hospitalières. Il était placé sur un rond-point devant l'hôpital Edouard-Herriot (inscrit Monument historique partiellement), dû à Tony Garnier, et à proximité de l'école d'infirmières et de la faculté de médecine et de pharmacie, dues au même architecte que le monument, Paul Bellemain. Cette perspective se prolonge avec l'hôpital Desgenettes et depuis la fin des années 1960 avec le pôle hospitalier situé à Bron. L'ancienne situation du monument peut être visualisée grâce à une carte postale qui montre également l'ancien soubassement en pierre de Villebois, aujourd'hui disparu. Les archives de la Semaly permettent de reconstituer le déplacement du monument à l'angle des actuels bd Jean XXIII et avenue des Frères Lumière (le faisant passer du 3e au 8e arrondissement) lors de la construction d'une ligne de métro en 1984. Il a été alors doté d'un socle recouvert de carreaux roses et placé près du pignon d'un immeuble. Aussi, les reliefs sculptés situés sur ce côté sont peu visibles. Il s'agit d'un des monuments les plus tardifs du corpus (1938). Les discours d'inauguration le font bien ressentir, il n'est plus temps de souhaiter une paix durable mais de se préparer à un nouveau conflit. En 1933 est lancé un concours à la mémoire des membres du service de santé morts pour la France. Le territoire national abrite plusieurs écoles de santé militaire, celle de Lyon ayant été fondée en 1888 en remplacement de celle de Strasbourg située en « zone occupée » depuis 1870. Lyon est choisi, avec le soutien du maire Herriot, pour abriter ce monument d'envergure nationale. Lors du conflit, sur 22 000 médecins répertoriés en France, 18 000 sont mobilisés, aucune autre profession n'apportant une contribution aussi massive à la défense du pays. L'ambition du comité est plus large puisque le monument est aussi un monument d'esprit colonial, rendant hommage aux sacrifices du service de santé également sur les territoires coloniaux, Indochine, Tonkin, Madagascar, Tunisie, Maroc, Dahomey... Le projet choisi en 1936 est dû à l'architecte Paul Bellemain, associé au sculpteur Louis Bertola, les travaux se déroulant de septembre 1937 à juin 1938. Une inscription gravée sur le monument explicite la technique très particulière des reliefs : « bas-reliefs composés et directement taillés dans le bloc L. Bertola ». Il s'agit d'une technique similaire à celle employée à partir de 1926 par Sarrabezolles, par exemple pour les géants Lydéric et Phynaert à l'hôtel de ville de Lille (classé en 2002), le sculpteur taillant le ciment frais. Outre sa participation au monument aux morts du parc de la Tête d'Or, Bertola a réalisé les sculptures de l'immeuble du 9 quai Jean-Moulin à Lyon (1934, architecte G. Curtelin, label architecture contemporaine remarquable), ainsi que le Christ sur la façade de l'église Saint-Antoine de Gerland (1934-1950, architecte G. Bonnamour). Pour le palais de Chaillot à Paris, il a notamment réalisé une spectaculaire représentation du Métal. Le monument se compose d'un fût monumental devant lequel est adossée la Patrie armée. Dans la partie inférieure se trouve un caducée entouré d'un groupe de soldats, d'une infirmière et de brancardiers portant un soldat. Les reliefs situés sur les petits côtés sont consacrés à la Médecine et représentent la Radiographie, la Chirurgie dentaire, la Vaccination et la Pharmacie, illustrées à travers des scènes de bienfaisance situées dans les colonies. Les différents services, marine, armée de terre, troupes coloniales, sont présentés sur un grand bas-relief. Les attaques par des gaz toxiques sont également évoquées sur le bas-relief situé au revers. Les chiens sauveteurs ne sont pas non plus oubliés. Le relief est incisé dans le béton, faisant parler alors de traitement à l'égyptienne. Le mauvais état sanitaire des sculptures, leur encrassement, gênent leur lisibilité."

Protection et label

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH

Date et niveau de protection de l'édifice

2019/03/13 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Le monument à la gloire du service de santé militaire, avec son podium, situé à l'angle du boulevard Jean XXIII et de l'avenue des Frères Lumière (cad. non cadastré) : inscription par arrêté du 13 mars 2019

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection