Monument aux morts
Monument aux morts de la communauté italienne
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Lyon 8e Arrondissement
Ancienne région de : Rhône-Alpes
2021 BZ 16
1ère moitié 20e siècle
1922 ; 1925
Ce monument se situe dans le nouveau cimetière de la Guillotière à Lyon ; il est associé à un carré militaire où reposent les militaires italiens décédés dans les hôpitaux lyonnais durant le conflit, l'Italie étant entrée en guerre en 1915. Il est la propriété de l'Etat italien. En effet, le 30 janvier 1922, le conseil municipal, sous l'égide d'Herriot, délibère afin d'accorder la concession gratuite et perpétuelle du carré des 81 soldats italiens à l'Etat italien. Une restructuration du carré est entreprise suite à cette décision, les corps sont déplacés dans un caveau qui va servir d'assise au monument, suite à la demande de la colonie italienne de Lyon. Une inscription en italien permet de comprendre les intentions qui ont présidé à l'érection du monument, ainsi que ses financeurs : « la colonie italienne de Lyon avec le généreux concours des soyeux de Milan a érigé ce monument pour perpétuer la mémoire des Soldats d'Italie tombés en terre de France pour la plus sainte des causes et pour rappeler aux générations futures que l'Italie et la France ont connu ensemble souffrances, larmes et gloire - 1915-1918. » C'est un sculpteur italien, actif à San Remo, Vincenzo Pasquali, qui réalise la partie sculptée du monument en marbre de Carrare, la figure en ronde-bosse de l'Italie avec un soldat tenant une flamme, allongé à ses pieds (1925). Pasquali est l'auteur de la sculpture devenue le symbole de San Remo, Le Printemps, mais également de nombreux monuments aux morts en Toscane et en Ligurie (San Remo, Taggia, Dego, Spotorno). Il reçoit la commande d'un autre monument aux morts à Spotorno en hommage aux soldats du Commenwealth morts lors du torpillage du bateau britannique Le Transylvania en mai 1917. Le bozzetto, répertorié sous le titre La Grande Mère, est connu par une photographie conservée au musée municipal de San Remo. La réflexion sur les monuments au Transylvania et à la communauté italienne se construisent en parallèle. Celui au Transylvania, célébrant une nation perçue comme hostile, a été détruit sur ordre de Mussolini en 1936. Celui de Lyon a également fait l'objet d'affrontements politiques en 1926. Le groupe sculpté est placé sur un terre-plein qui monumentalise l'oeuvre. La clôture en fonte qui délimite le périmètre du monument porte des flammes, ainsi que des plaques avec le nom des 144 soldats tués. Pasquali adopte dans ses œuvres le même type de figure féminine, s'élançant vers le ciel, dans un style qualifié de « Liberty tardif ». Le soldat mourant est figuré dans une nudité héroïque. Aucune œuvre de V. Pasquali ne figure dans les bases de données Joconde et Palissy. Encadré d'arbres, ce monument revêt également un caractère paysager
Classé MH
2021/12/28 : classé MH
Le monument aux morts de la communauté italienne, au cimetière de la Guillotière, avec son podium, sa clôture maçonnée et les torches formant barreaudage, à l'exclusion du carré militaire avec les tombes, situé sur la parcelle n°16, section BZ du cadastre, tel que figuré en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 28 décembre 2021
Arrêté
À signaler
L'arrêté de classement du 28 décembre 2021 se substitue à l'arrêté d'inscription du 13 mars 2019 : Le monument aux morts italiens, avec son podium, sa clôture maçonnée et les torches formant barreaudage, situé dans le nouveau cimetière de La Guillotière, à l'exclusion du carré militaire avec les tombes (cad. non cadastré) : inscription par arrêté du 13 mars 2019
Propriété d'un état étranger
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