Église paroissiale
Eglise Saint-Fraimbault et Saint-Antoine
Pays de la Loire ; Sarthe (72) ; Épineu-le-Chevreuil
Le Bourg
B 624
En village
11e siècle
1er quart 16e siècle
L'église Saint-Fraimbault et Saint-Antoine d'Epineu-le-Chevreuil mentionnée au 12e siècle, a été fondée selon la tradition, vers 1060 par Hoël, évêque du Mans et relevait du chapitre de la cathédrale du Mans. Au début du 16e siècle, Julien de Baïf, chanoine de la cathédrale du Mans et seigneur d'Epineu, fait reconstruire le chœur et édifie une chapelle seigneuriale au Nord. Julien de Baïf est inhumé dans l'église. Agrandissement de l'église en 1843 grâce aux libéralités du duc de Tourzel de Sourches. De nos jours, l'église à nef unique adopte un plan en croix latine consécutif aux travaux du 19e siècle avec le bras Nord du transept édifié en 1843. La nef est précédée à l'Ouest par un clocher porche à toit en bâtière. L'élévation Sud de la nef permet de voir sous l'enduit du 19e siècle, l'appareil roman ainsi que le cintre d'une petite baie romane à l'Est. La nef est percée de chaque côté de trois fenêtres en arc brisé aménagées au 19e siècle. Le chevet montre une importante élévation à trois pans et contreforts mais c'est le mode très sophistiqué de voûtement du chœur qui retient notre attention : travée droite et abside voûtées d'ogives à liernes et tiercerons dotés de clefs pendantes portant les armes des Baïf. Les retombées des nervures des voûtes reposent sur des culots décorés d'anges tenant un écu. On peut apprécier la qualité du dessin de la voûte, les profils des nervures ainsi que les clefs bien que celles-ci aient été reprises au 19e siècle. La chapelle seigneuriale au Nord dont le pignon émerge à l'extérieur montre également un voûtement de grande qualité. L'église conserve une partie du mobilier du 16e siècle et du décor ainsi que le vitrail de la chapelle seigneuriale classé depuis 1972, les statues de Saint-Fraimbault et de Saint-Antoine classées depuis 1906, les éléments provenant de l'aménagement liturgique portant les armes des Baïf et remontés, l'autel et le retable de la chapelle seigneuriale et enfin la plaque funéraire du cœur de Julien de Baïf en cuivre doré classé également. Même si l'on ne peut que regretter les travaux du 19e siècle, ces enrichissements qui ont porté atteinte au caractère architectural de la nef, dont la simplicité répondait à une réalité historique, on ne peut que souligner la beauté spatiale du chœur du 16e siècle, la grande cohérence de l'ensemble architecture, décor et mobilier
Sculpture ; vitrail
Inscrit MH
1998/06/11 : inscrit MH
Eglise, en totalité (cad. B 624) : inscription par arrêté du 11 juin 1998
Arrêté
PM72002957 ; PM72002955 ; PM72002958 ; PM72002956
À signaler
Objets mobiliers protégés : statues de Saint-Antoine et Saint-Fraimbault (pierre, 16e siècle) , plaque funéraire du coeur de Julien de Baïf (cuivre gravé, 16e siècle) classées OM 29 12 1906 ; vitrail de la chapelle de Baïf (Vierge de pitié et Saint-Julien, 16e siècle et 1892) classé OM 24 10 1972 ; éléments sculptés aux armes de Julien de Baïf (16e siècle, constituant le maître-autel) classés OM ; table de communion (fer forgé, 18e siècle) , bancs de la nef (chêne, 18e siècle) , meuble de sacristie (chêne et peuplier, 18e siècle) , siège-coffre des marguilliers (bois, 19e siècle) , missel à l'usage du diocèse du Mans (Paris, 1749) inscrits OM.
Propriété de la commune
1998
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1998
Dossier de protection