Immeuble
Immeuble
Île-de-France ; Paris (75) ; Paris 1er Arrondissement ; 21 rue Danielle-Casanova
Danielle-Casanova (rue) 21
AZ 38
En ville
1er quart 18e siècle
Au moment de la création de la place Louis-le-Grand, des terrains adjacents furent proposés à des officiers de la finance, mais aussi à des architectes spéculateurs des Bâtiments du Roi, la gestion des transactions ayant été cédée par le Roi aux échevins de Paris. C'est le cas de la partie sud de la rue Neuve-des-Petits-Champs qui intéresse ce dossier (actuelle rue Danielle Casanova, côté impair). Les terrains furent proposés à la vente autour de 1699 ; ils furent acquis par des propriétaires bâtisseurs entre 1702 et 1707. En effet, ces terrains furent rarement bâtis par les premiers acquéreurs. Les difficultés économiques du pays avaient rendu difficiles les opérations immobilières. Jules Hardouin Mansart quant à lui, s'était arrangé pour se faire offrir par le Roi un certain nombre de terrains, avant 1699, dont ceux correspondant aux n°s 17 à 27 de la rue Danielle Casanova. Décédé en 1708, c'est sa veuve qui continua la vente qu'il en avait entreprise. Les constructions s'échelonnèrent entre 1703 environ et 1715. Plusieurs immeubles furent bâtis par paire comme les 97 et 99 (29 et 31 rue Danielle Casanova) ou encore les 93 et 95 (25 et 27 rue Danielle Casanova). Des noms d'architectes sont connus ; ainsi Jacques Mazière pour le 89 (21, rue Danielle Casanova) et Germain Boffrand pour le 101 (33, rue Danielle Casanova). L'ensemble de ces immeubles fit l'objet d'acquisition ou de rachat par adjudication entre 1837 et 1842, ce qui correspond parfaitement à la datation des aménagements visibles aujourd'hui dans les parties communes et sur les façades arrières, bien typiques de la période Louis-Philippe. Ces immeubles étaient d'abord des logements de fonction, destinés aux " fonctionnaires " royaux. Le plus souvent double en profondeur, ils ont une aile en retour, faisant pendant parfois à celle de l'immeuble adjacent contemporain, et comprenant l'escalier, autour d'une cour commune avec un puits commun également. Le rez-de-chaussée est consacré aux écuries, nombreuses, l'entresol, aux logements des domestiques, tandis que l'étage possède de larges salons et antichambres lambrissés. Les escaliers, pour la plupart retouchés au début du 19e siècle, ont conservé bien souvent leur rampe. Le vestibule et le passage cocher témoignent des aménagements de la première moitié du 19e siècle. Les façades sur rue ont conservé leur élévation et leur traitement du 18e siècle tandis que les façades sur cour ont évolué au fil des réaménagements de la cour et des bâtiments donnant sur le passage Gomboust.
Ferronnerie
Inscrit MH partiellement
1998/09/09 : inscrit MH
La façade et la toiture sur rue ; la façade et la toiture sur cour ; la façade et la toiture de la travée en retour (cad. AZ 38) : inscription par arrêté du 9 septembre 1998
Arrêté
À signaler
Propriété privée
Copropriété
1998
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1998
Dossier de protection