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Plateforme ouverte du patrimoine

Lycée professionnel Marie Le Franc, 128 boulevard Léon Blum (Lorient)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Lycée

Titre courant

Lycée professionnel Marie Le Franc, 128 boulevard Léon Blum (Lorient)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Morbihan (56) ; Lorient ; Léon Blum (boulevard) 128

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bretagne

Adresse de l'édifice

Léon Blum (boulevard) 128

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1941 ; 1946 ; 1958 ; 1960 ; 1961 ; 2010

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source

Description historique

A l'origine du lycée : ""un centre de jeunesse"" fémininLe lycée professionnel Marie-Le-Franc est issu du ""centre de jeunesse"" créé en 1941, dans le quartier de Merville. Celui-ci, dédié aux enseignements ménagers et de la couture, traduisait bien ""l'éternel féminin du régime de Vichy"" (Didier Guyvarc'h, ""Marie Le Franc"" in Dictionnaire des lycées publics de Bretagne, Rennes, PUR, 2012, p. 404).Suite aux bombardements de Lorient en 1943, l'établissement est déplacé à Ploërmel, à la villa Goyat.Un centre d'apprentissage hébergé dans des baraques (1946-1961)En 1946, il revient à Lorient et s'installe dans des baraques, dans le quartier du Polygone. Les éléments de la correspondance de la directrice, Madame Fournier, conservés dans les archives du lycée, témoignent de son engagement en faveur d'une construction neuve et des évolutions du projet.Lorient offre un terrain de 2 hectares pour y construire le nouvel établissementEn 1950, la construction de bâtiments neufs est envisagée, pour un effectif prévisionnel de 360 élèves, sur le terrain du Polygone (moins de 8000 m2) qui accueille le lycée ""en baraques"". Georges Tourry en dresse de premiers plans. L'accroissement exponentiel des effectifs (évalués à 647 en 1957) et les caractéristiques du terrain du Polygone (bande étroite, présence de blockhaus...) conduisent la municipalité à proposer un autre terrain, de près de 2 hectares, mitoyen de celui du collège technique.Au cours de la procédure, la directrice, rédige un ""rapport d'opportunité"" à l'attention du maire et y reprend les arguments fortement suggérés par l'inspection d'académie, non sans souligner une certaine réserve quant à la localisation :""Le terrain proposé actuellement, situé en bordure du boulevard des Marronniers [qui deviendra boulevard Léon Blum avant l'ouverture du nouvel établissement], situation un peu excentrique par rapport à la ville nous offre les avantages suivants : - une superficie d'environ 2 ha- une forme qui permet une construction rationnelle harmonieuse- une situation en face du lycée technique masculin (facilité pour les jeunes filles internes et demi-pensionnaires)- en bordure d'un large boulevard.J'estime que ce terrain peut être accepté pour la construction définitive du centre, construction qu'il est indispensable de hâter car nos baraquements sont très insuffisants pour abriter le nombre croissant de jeunes filles demandant à entrer au centre."" (rapport envoyé au maire de Lorient, le 19 août 1957, archives du lycée).La ville cède le terrain à l’État, ""à titre d'offre de concours"" par délibération du 1er octobre 1958. L'acte administratif de cession est dressé le 17 septembre 1959 et conservé au lycée.Le troisième lycée de la reconstruction de LorientLa première tranche de travaux est achevée en 1960. Il s'agit du bâtiment de l'administration et de l'internat dans lequel les élèves s'installent cette même année. Mais les cours se poursuivent en baraques jusqu'à la livraison de la seconde tranche en septembre 1961. Le procès-verbal de réception définitive des travaux est dressé, en présence de la directrice et des représentants de la Société de Construction Henri Ducassou, le 25 avril 1963. L'établissement est ainsi le troisième et dernier des lycées publics de Lorient dont Georges Tourry a donné les plans. Si la construction de la vingtaine de bâtiments du lycée Dupuy-de-Lôme n'est alors pas achevée, et si Tourry en est encore l'architecte en chef, il s'y est alors effacé au profit de son confrère Maurice Ouvré.Devenu collège d'enseignement technique, l'établissement prend le nom de la romancière Marie Le Franc, en 1972. Il accueille alors 840 élèves. Ils sont 771 en 2017-2018, dont 163 internes. Certains sont hébergés à Colbert, dans l'enceinte duquel la construction d'un nouvel internat mutualisé a été programmée en 2018.""Marie-Le-Franc"" a le double label de lycée des métiers de la vente et des services à la personne. Il dispense des formations qui préparent à des CAP, bacs professionnels, bacs technologiques et BTS.Auteurs :- Georges Tourry, architecte des Bâtiments civils et Palais nationaux : plan masse et ensemble des bâtiments A, B, C d'origine (1960-1961).- Cabinet IC.AR (Marie-Hélène Royer et Philippe Leconte, architectes), bâtiment G : ateliers, nouvel accueil, porche d'entrée (2010).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; béton armé ; béton ; béton précontraint

Matériaux de la couverture

Végétal en couverture ; bitume

Commentaire descriptif de l'édifice

Contexte urbainLe lycée professionnel Marie-Le-Franc est positionné en bordure du boulevard Léon Blum, face au lycée Colbert, avec lequel il forme un ensemble. Ce boulevard est l'un des axes de circulation et de desserte créés par Georges Tourry, l'architecte en chef de la reconstruction de Lorient et de ses trois lycées publics. Le lycée est ainsi facilement accessible depuis les autres quartiers de la ville et les communes environnantes. Construit sur des terrains marécageux, qu'il a fallu assainir en canalisant un ruisseau, l'établissement se situe à l'origine aux limites de l'urbanisation entre le quartier de Merville et celui du Petit-Batteur. Il est aujourd'hui entièrement intégré dans le tissu urbain.Contexte paysagerLe minéral et le bâti dominent. Au nord-est, derrière le bâtiment B, les pelouses accueillent un potager et des ruches. Au sud, sur une butte, sont présents de hauts arbres, des résineux, majoritairement.Les parties constituantes et leurs fonctions en 2018Bâtiment A : administration, bâtiment B : externat, internat, réfectoire, foyer, infirmerie (et, à l'origine, logements de fonction) ; bâtiment C : externat, ateliers ; bâtiment G : porche d'entrée, accueil, ateliers ; gymnase (propriété de la Ville, cf. opération ""patrimoine des sports"") ; logements de fonction ; préfabriqués ; abris deux roues ; local d'entretien.Organisation généraleLe lycée professionnel Marie-Le-Franc est le plus petit des trois lycées publics de Lorient, tant par le nombre des bâtiments que par sa surface, légèrement inférieure à deux hectares (environ quatre fois moins que chacun des deux autres). Si les barres dominent ici encore le bâti, l'ensemble est plus dense. Deux grandes barres (les bâtiment B et C) de cinq et trois niveaux le dominent. Elles sont positionnées perpendiculairement l'une par rapport à l'autre, mais ne sont pas jointives.Le bâtiment A, une petite barre de trois niveaux forme, avec la plus haute des barres (B), en avant de laquelle il prend place, un plan en équerre. Il abrite l'administration et l'accueil. Le bâtiment attenant (B) accueille des salles de classe, l'internat, le réfectoire, des logements de fonction. L'autre barre (C) reçoit un externat et des ateliers.Ces bâtiments de plan rectangulaire sont couverts de toits-terrasses composés de deux parties, dont les légères pentes convergent vers un caniveau central. Les étages sont desservis par un couloir central et des escaliers positionnés aux extrémités.Le large passage entre les deux barres, situé face à l'entrée, permet d'accéder à une vaste cour goudronnée. A l'origine, il n'est pas bâti. La cour, quant à elle, était en partie aménagée pour les activités sportives, jusqu'à la construction du gymnase municipal, attenant au bâtiment C, au sud-ouest de la parcelle.Des logements de fonction sont situés aux périphéries.En 2010, s'achève la construction d'un bâtiment entièrement neuf (bâtiment G), de plan rectangulaire, qui relie les trois bâtiments principaux. Il est composé de deux espaces principaux : d'une part, un porche qui matérialise l'entrée du lycée, ferme la cour et reçoit l'accueil et, d'autre part, les nouveaux ateliers coiffure et pressing. Il est couvert d'un toit-terrasse en partie végétalisé.Évolution du bâtiRestructuration interne de l'internat et de la restauration (1994-95).Construction du gymnase municipal (1998)Restructuration complète (2009-2014) :Réhabilitation thermique des façades des bâtiments A, B et C. La trame est conservée, mais les carreaux de grès bleu clair sont recouverts par des plaques composites gris clair.Construction du bâtiment G et restructuration de l'entrée en 2010.Œuvre du 1% et autres œuvresPrésence d'une statue réalisée dans le cadre du 1%, à l'entrée. Et de deux granitos, le premier représente une hermine, le second porte une inscription : ""Académie de Rennes"".Le tableau national du 1% indique que deux artistes ont été sollicités pour la décoration de l'établissement : Louis Berthommé Saint-André (1905-1977), en 1964, et Guy-Charles Revol (1912-1991), en 1965. Dans la mesure où le premier est un peintre, lithographe et illustrateur et le second un sculpteur, il est possible d'attribuer la sculpture de l'entrée à Guy-Charles Revol, auteur par ailleurs d'une sculpture pour le lycée Colbert. Avant le déplacement de cette dernière, les deux sculptures se trouvaient face à face, à une centaine de mètres de distance.Le Conseil général des Bâtiments de France avait statué à ce sujet, le 30 juin 1964 :""Au titre du 1% M. Tourry Architecte de l'opération propose de décorer le Collège d'Enseignement Technique Féminin de LORIENT.1°/ par une sculpture de ciment de 3,50 de hauteur placée près de l'entrée de l'établissement.2°/ par une peinture sur toile marouflée de 14 m2 à placer dans le foyer.""L'attribution des granitos, semble plus délicate.Lors de la mission de recensement, en mars 2018, un artiste en résidence, Simon Augade, installait une œuvre éphémère nommée ""Hérisse"" (voir lien site internet Base DD'AB - EESAB). Cette dernière joue avec la statue et le porche d'entrée.Collections pédagogiquesQuelques outils ayant servi à l'enseignement de la coiffure et du repassage sont exposés dans l'espace d'accueil.

État de conservation (normalisé)

Restauré

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la région

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Code : 0560027A

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2018

Date de rédaction de la notice

2018

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Goyet Thierry

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Vue aérienne d'ensemble du lycée prise en phase d'achèvement des travaux de restructuration complète, en 2010. Le nouveau bâtiment (G) au premier plan, n'a pas encore sont toit végétalisé. La sculpture Béton de Guy-Charles Revol n'a pas encore retrouvé sa place, à l'entrée de l'établissement.
Vue aérienne d'ensemble du lycée prise en phase d'achèvement des travaux de restructuration complète, en 2010. Le nouveau bâtiment (G) au premier plan, n'a pas encore sont toit végétalisé. La sculpture Béton de Guy-Charles Revol n'a pas encore retrouvé sa place, à l'entrée de l'établissement.
(c) Région Bretagne
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A gauche, l’externat, à l’arrière-plan l’internat. L’exiguïté relative de la parcelle (2 ha) conduit à grouper, sur cinq niveaux, l’internat, la restauration scolaire et des logements. Les façades extérieures ont été réhabilitées pour améliorer l’isolation thermique sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil régional de Bretagne. La trame et l’armature en béton s’affirment encore après cette réhabilitation.
A gauche, l’externat, à l’arrière-plan l’internat. L’exiguïté relative de la parcelle (2 ha) conduit à grouper, sur cinq niveaux, l’internat, la restauration scolaire et des logements. Les façades extérieures ont été réhabilitées pour améliorer l’isolation thermique sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil régional de Bretagne. La trame et l’armature en béton s’affirment encore après cette réhabilitation.
(c) Région Bretagne
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