musée des arts décoratifs et du design
39 rue Bouffard
Hôtel de Lalande
33000
Bordeaux
Gironde
Nouvelle-Aquitaine
05 56 10 14 00
madd@mairie-bordeaux.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Arts décoratifs, Mémoire de l'esclavage
En 1878, ayant cédé à l'administration de la Guerre une partie des terrains et des bâtiments de la rue Vital Carles où se trouvait installée la prison municipale, la Ville de Bordeaux acquiert l'hôtel de Lalande pour y placer les services de la police et des mœurs. Une prison sera construite, quelques années plus tard, dans ce qui était le jardin de l'hôtel. L'hôtel de Lalande est ainsi occupé pendant trente-six ans par les services de la police et ce n'est qu'en 1923 que le corps de logis principal est libéré et affecté à l'usage d'un nouveau musée, le « musée d'Art ancien ». L'ancienne prison-dépôt devient dépôt des objets trouvés et le restera jusqu'au second remaniement du musée. Après quelques années de fonctionnement, le musée d'Art ancien est fermé durant la Seconde Guerre mondiale, puis à la fin de celle-ci, réaménagé par le directeur des Archives municipales, Xavier Védère. Ce nouveau musée, dit désormais des « Arts décoratifs », est ouvert au public le 2 juillet 1955. Au fil des ans, l'enrichissement de ses collections - notamment l'ensemble légitimiste, tout à fait unique en son genre, réuni par Raymond Jeanvrot, le don de Marcel Doumézy offrant un remarquable échantillon de la production de faïence fine à Bordeaux au XIXe siècle, la dation de céramique bordelaise du XVIIIe siècle entrée en 1978 - a rendu indispensable un agrandissement des surfaces de présentation. Réaménagé entre 1981 et 1984, le musée dispose, en plus des trois étages de l'hôtel - rez-de-chaussée, étage noble et 2e étage, où sont présentées les collections permanentes. L'aile des communs complètement remaniée pour l'installation de la collection Jeanvrot au rez-de-chaussée et une salle d'exposition de 300 m² est aménagée sur deux étages dans l'ancienne écurie et le grenier à foin qui la surmontait. Quant à la prison, dûment réaménagée, elle est aujourd'hui le siège de vastes réserves, opportunément protégées des variations climatiques par des murs épais. Les ateliers et les salles d'animation pour les enfants s'y trouvent également.
On a tenté de retrouver l'atmosphère d'une maison particulière à Bordeaux au XVIIIe siècle, par l'acquisition puis la mise en valeur des éléments qui constituent le patrimoine bordelais en matière d'arts décoratifs (mobilier, céramique, orfèvrerie, verrerie...). Trois "period room" évoquent l'opulence des intérieurs bourgeois bordelais des XVIIIe et XIXe siècles. Quatre petits salons, situés dans l'aile des communs, traités dans le goût du XIXe siècle, sont consacrés à la collection Jeanvrot sur les Bourbons de la Restauration. Le 2e étage présente le XIXe siècle à travers les œuvres des manufactures de Johnston et Vieillard, ainsi que le mobilier des frères Bonie. Les années 1930 sont abordées avec les céramiques de René Buthaud, les œuvres graphiques de Dupas et Delorme, ainsi que le travail de l'ébéniste bordelais Triboy. Enfin, la collection "Design" commence par les années 1950 avec les œuvres du groupe Memphis, de Roland Daraspe et autres artistes.
Art moderne et contemporain (Design XXe siècle), Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Orfèvrerie, Verrerie, Autre(s), (Miniatures sur ivoire), Beaux-Arts : Dessin, Estampe et Affiche, Peinture, Sculpture, Civilisations extra-européennes : Asiatiques, Islamiques, Collections militaires : Armes
Le fastueux archevêque, prince de Rohan, ayant obtenu par lettre patente, enregistrée par le parlement de Bordeaux, l'autorisation du roi de vendre une large partie des terrains de l'archevêché pour subvenir aux frais de la construction du palais Rohan (l'actuelle mairie), Pierre de Raymond de Lalande, chevalier, marquis de Castelmoron et baron de Vertheuil, achète en 1775 un terrain faisant partie de l'ancien apanage des archevêques de Bordeaux, afin d'y faire construire une grande maison. Pierre de Raymond de Lalande est un riche représentant de la noblesse de robe de la ville. Conseiller au Parlement de Bordeaux, il possède également de vastes plantations de café et de canne à sucre à Saint-Domingue. Pour une demeure qu'il souhaite élégante et confortable, il fait appel à l'architecte Etienne Laclotte (1728-1811), figure dominante d'une dynastie de maîtres-architectes et entrepreneurs bordelais particulièrement actifs. Construit entre cour et jardin, l'hôtel de Lalande est achevé en 1779 et immédiatement considéré par le "Guide de Bordeaux " de 1785 comme l’un des plus intéressants et dignes d'être vus.
Protégé au titre des Monuments historiques : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA33000203?base=%5B%22Patrimoine%20architectural%20%28M%C3%A9rim%C3%A9e%29%22%5D&mainSearch=%22Lalande%22&ou=%5B%22Bordeaux%22%5D&last_view=%22list%22&idQuery=%2272fd57-615-3fad-25d2-bb1756704fb%22
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