musée de la lutherie
Musée de la lutherie et de l'archèterie françaises
Cours Stanislas
88503
Mirecourt
Vosges
Grand Est
03 29 37 81 59
contactmusee@ccmirecourtdompaire.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Musée de site
Arts décoratifs, Ethnologie, Technique et industrie
A Mirecourt, il existe une tradition de fabrication d’instruments à cordes et d’archets depuis trois siècles au moins. C’est aussi dans cette petite ville des Vosges que de nombreux artisans et ouvriers français ont appris ces deux savoir-faire – la lutherie et l’archèterie - pour ensuite exercer leur métier sur place ou ailleurs en France et à l’étranger. Aujourd’hui la seule école en France où est enseigné l’art de fabriquer des violons, altos et violoncelles est à Mirecourt. De 1972 à 1984, Jacques Bernard (1919-1992), luthier exerçant à Liège, rassemble tant des instruments de musique que des accessoires, ouvrages de musique et de lutherie que des enseignes, outils et autres documents iconographiques, visant à réunir à Mirecourt un ensemble témoin de la lutherie française. De 1984 à 1990, l'association PROMIFI développe son action vers les témoins des manufactures et ouvre une section dédiée aux instruments de musique mécanique. De 1991 à nos jours, la conservation s'emploie à compléter l'ensemble des collections de façon à constituer des lots représentatifs souvent liés par un patronyme. Un véritable fonds iconographique a été réuni, le fonds socio-technique s'est enrichi d'objets rares. Les acquisitions onéreuses sont concentrées sur les pièces de première qualité. Le réseau de collecte s'appuie sur les professionnels de la lutherie réunis dans les organisations suivantes : G.L.A.A.F, A.L.A.D.F.I, Entente Internationale et les Amis du musée de la Lutherie.
Fonds instrumental : quatuor à cordes (violon, alto, violoncelle, contrebasse, et archets correspondants), guitares (baroque, romantique, classique, moderne), mandolines (rondes, plates, mandole, mandolone), vielle à roue, instruments hybrides (instruments fabriqués en temps de guerre, instruments expérimentaux), instruments de musique à vent, miniatures (quintet, mandoline). Fonds socio-techniques : mobilier (bancs, établis, ratelier, meules, poëles), petit outillage (rabots, pieds de roi, réglets, canifs, pots-à-colle, modèles, gabarits, béquets...), accessoires (chevalets, cordiers, chevilles, piques, colophanes, couvre-cordes, sourdines, cordes, diapasons...), gros outillage (presses à étuis, four à mouler), pièces en blanc (têtes, tables, fonds en cours de réalisation), vernissage (pots, terre, gomme). Fonds iconographique : photographies des pièces en collection, photographies de luthiers, tableaux.
Arts décoratifs (objets d'art), Ethnologie : Métiers et Outils, Histoire : Histoire locale et régionale, Musique : Instruments
À côté de quelques témoins de la facture instrumentale des XVIIe et XVIIIe siècles, les violons signés par les deux grands luthiers français, Nicolas Lupot (1820) et Jean-Baptiste Vuillaume (1855), côtoient, pour illustrer la diversité des productions du XIXe siècle, le violoncelle d’Augustin Claudot (vers 1840), la contrebasse d’Auguste-Sébastien Bernardel (1848), les archets d’Étienne Pajeot (1791-1849), François-Nicolas Voirin (1833 – 1885) et Charles Nicolas Bazin (1847 – 1915) et la collection de guitares telles celles des Mast, Beau, Breton, Marchal, Roudhloff, Petitjean, Coffe Goguette. Pour le XXe siècle, le violon issu de l’atelier des artistes de la manufacture Laberte (1914), l’archet d’Émile-François Ouchard (vers 1925), le violoncelle de Joseph Aubry (1936) et le violon de Jean Bauer (1955) sont quelques exemples parmi ceux conservés au musée.
Ancienne scierie à bois de lutherie réaménagée. Avant d’être utilisé dans la fabrication des instruments et accessoires, le bois était stocké pendant plusieurs années pour sécher dans un endroit aéré et à l’abri du soleil. Dans l’espace d’exposition actuel, les petites ouvertures à claire-voie sous les grandes poutres de charpente, autrefois ouvertes, permettaient alors à l’air de « circuler» et au bois de sécher. L’installation du musée dans ces lieux en 2005 est donc un peu un retour aux origines.
Site patrimonial remarquable.