musée Thomas-Henry
Esplanade de la Laïcité
Le Quasar
50100
Cherbourg-en-Cotentin
Manche
Normandie
02 33 23 39 30
musees@cherbourg.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Arts décoratifs, Beaux-arts, Ethnologie
Le musée Thomas Henry doit son nom au marchand d’art et mécène qui en initie la création et constitue le fonds premier du musée à partir de 1835. Né à Cherbourg, et soucieux d’y « allumer le flambeau des arts », Thomas Henry fait don à sa ville natale de 163 peintures et 4 bas-reliefs. Scrupuleusement ordonnée, cette collection rassemble avec un souci pédagogique non dissimulé les grands mouvements picturaux qui jalonnent l’histoire de l’art occidental du XVe siècle jusqu’au XIXe siècle. Révélateurs du goût de la première moitié du XIXe siècle, les choix de Thomas Henry laissent la part belle à la touche minutieuse des maîtres flamands et hollandais ainsi qu’à l’ordonnancement mesuré du classicisme à la française. Les scènes de genre, portraits et natures mortes des écoles du Nord partagent en effet la plus grande part de la collection avec les peintures d’histoire et de paysages de la grande tradition classique. Déterminé à révéler un panorama exhaustif, Thomas Henry fait également montre d’une grande acuité dans la sélection des œuvres. A rebours des tendances esthétiques en vogue à l’époque, il se tourne vers la Renaissance italienne et flamande du XVe siècle et vers les clairs-obscurs de l’école espagnole du XVIIe siècle, encore peu représentés dans les collections françaises. La donation Thomas Henry, qui constitue aujourd’hui encore le cœur historique du musée, fait des émules. Les collections s’enrichissent d'envois de l’Etat, mais aussi de libéralités de particuliers, à l’instar d’Armand Le Véel (1821 - 1905). Ce sculpteur originaire de Bricquebec, auteur de la statue équestre de Napoléon Ier qui domine le front de mer, devient conservateur du musée en 1885. Il lègue à la ville une partie de sa production artistique, série de statuettes à sujets historiques, ainsi que sa collection d’objets d’art inspirée par son goût pour le Moyen Age. A partir de 1915, les œuvres de jeunesse de Jean-François Millet, témoignage unique de la carrière cherbourgeoise du peintre, rejoignent le fonds du musée. A l’initiative du docteur Ono, neveu de la première femme de l’artiste, cette donation regroupe notamment un bel ensemble de portraits où le jeune Millet y représente ses proches. Au cours du XXe siècle, les œuvres d’artistes normands comme Guillaume Fouace, connu pour ses natures mortes délicates ou Félix Buhot, peintre-graveur et illustrateur, entre autres, des œuvres de Jules Barbey d’Aurevilly, rejoignent également les cimaises du musée. Les collections s’enrichissent enfin de peintures du XIXe siècle issues de la tradition académique des Salons ainsi que de tableaux plus proches du symbolisme. A la fin des années 1970, la Ville décide la construction, à l’arrière du théâtre, d’un centre culturel qui abritera la bibliothèque et le musée. Les collections y sont déménagées en 1983. Le musée dispose désormais de vastes espaces d’exposition, organisés sur deux niveaux. En 2012, les nouvelles réglementations en termes de sécurité incendie et d’accessibilité imposent de fermer le bâtiment pour le mettre aux normes. Le musée se saisit de l’occasion pour refondre totalement ses espaces, avec un mot d’ordre : mettre en valeur les collections et répondre aux attentes et à la curiosité des publics. Entièrement rénové entre 2012 et 2016, le musée présente aujourd’hui plus de 400 œuvres réparties sur 1.500 m2.
Le musée Thomas Henry est le troisième musée de beaux-arts de Normandie, de par la richesse historique et thématique de ses collections, avec 300 peintures et sculptures du XVe au XIXe siècle, de Fra Angelico à Camille Claudel et un ensemble unique d’œuvres de Jean-François Millet. La collection présente d'une part les choix encyclopédiques d'un expert allant de l'art Primitif aux grands classiques de l'Ecole Française et l'Ecole du Nord, et d'autre part, les goûts d'un amateur attentif aux mouvements, autour de l'année 1800. La première partie du musée a le caractère didactique d'un petit Louvre. Les peintres troubadours et les peintres orientalistes témoignent d'une curiosité et d'une attention aux courants de la période 1770-1830. La collection se poursuit par de nombreuses œuvres du XIXe siècle, dont une bonne part d'artistes originaires du Cotentin. Le musée possède aussi quelques précieuses sculptures et céramiques, ainsi qu'un certain nombre d’œuvres du XXe siècle.
Arts décoratifs : Céramique, Beaux-Arts : Dessin, Estampe et Affiche, Peinture, Sculpture
Fra Angelico, Filippo Lippi, Brueghel de Velours, Paul Bril, Jan van Kessel, Jacopo Bassano, Murillo, Clouet, Champaigne, Nicolas de Largillière, J-S Chardin, Hubert Robert, Jacques-Louis David, LL Boilly, Louis Ducis, J.F Millet, Th. Rousseau, G. Fouace, Eug. Isabey, Ravanne, Félix Buhot, Le Veel, Camille Claudel, Louis Lefèvre-Deslongchamps, Adolphe La Lyre, Rachel Ruysch, Paul Signac
Thomas Henry (1766 - 1836).
Réalisé entre 2012 et 2016 par l'architecte Antoine Boisroux, le Quasar réunit en un seul site un centre culturel diversifié, proposant au public une artothèque, la Bibliothèque Jacques Prévert, le Musée d’art Thomas Henry et la scène nationale du Trident (Théâtre à l’italienne). Le musée est mieux visible au sein du bâtiment et ouvert sur la ville, par l’intermédiaire d’une extension vitrée.