musée du pavillon de Vendôme
Pavillon de Vendôme
34 rue Célony - 13 rue de la Molle
13100
Aix-en-Provence
Bouches-du-Rhône
Provence-Alpes-Côte d'Azur
04 42 91 88 75
animationpavillon@mairie-aixenprovence.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Arts décoratifs, Art moderne et contemporain, Beaux-arts
Le Pavillon de Vendôme est acheté en 1906 par un amateur éclairé, Henri Dobler (1863-1941), qui le restaure et le remeuble, puis lègue à sa mort le bâtiment et une partie de ses collections à la ville d'Aix-en-Provence pour en faire un musée qui évoque le cadre des hôtels aixois du Grand Siècle. Le musée ouvre au public le 8 juillet 1954.
Décor intérieur de gypseries, escalier, plafond peint du XVIIIe siècle. Les collections sont constituées de nombreux portraits des XVIIe et XVIIIe siècles et de mobilier provençal. Depuis 1990, le pavillon de Vendôme présente des expositions d'art moderne et contemporain. L’orientation prise par le musée s’inscrit dans la continuité des volontés du dernier propriétaire, croisant art ancien et contemporain. Les collections permanentes (peintures, dessins, gravures des XVIIe - XIXe siècles, mobilier, petits maîtres d’Aix) alternent avec l’art contemporain. Des artistes sont régulièrement invités pour investir le lieu et puiser dans les collections. Les œuvres d'hier alimentent celles d'aujourd'hui, les créations actuelles éclairent celles de jadis pour le temps du regard et dans un espace délimité. Cette continuité, plutôt que rupture, dans le temps et dans l'espace de la création, est l'un des axes essentiels mené au cœur des musées de la ville. Relecture, redécouverte de ce lieu fort de l’histoire et de l'architecture d’Aix-en-Provence. L’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence, jouxtant le Pavillon de Vendôme sur une ancienne parcelle faisant à l’origine partie du domaine d’Henri Dobler, favorise également ces relations entre création et patrimoine, en un lieu d’échange et de croisement culturels.
Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Beaux-Arts : Dessin (portraits)
Henri Dobler
Le Pavillon de Vendôme, la plus séduisante des folies héritées du Grand Siècle, fut édifié sur l’ordre de Louis de Mercœur, Duc de Vendôme, petit-fils d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées, nommé Gouverneur de Provence en 1652. La légende rapporte que le Prince, passionnément épris de Lucrèce de Forbin Solliès, dite la Belle du Canet, fit construire cette « folie » pour cacher ses amours, mais ils ne purent en profiter car à la mort du Duc, survenue en 1669, le bâtiment était encore en travaux. L’avocat général Gautier de la Molle en devint le propriétaire et acheva la décoration intérieure. Plusieurs propriétaires se succédèrent dont le peintre Jean-Baptiste Van Loo, né en 1684 et mort en 1745 dans cette ville. Au XIXe siècle la « Folie » devint un pensionnat d’éducation de jeunes filles des Dames du Sacré-Cœur de Jésus. Le Pavillon fut acheté en 1906 par un amateur éclairé, Henri Dobler, qui le restaura, tenta de le remeubler et en obtint sa protection. Le Pavillon de Vendôme est ainsi le premier bâtiment aixois classé Monument historique, en 1914. Henri Dobler souhaitait en faire une « école Médicis en Provence », un lieu d’échange et de partage pour les artistes de son temps. Le bâtiment ne comportait initialement qu’un seul étage, avec une lourde frise supportant un toit à la Mansart couvert d’ardoises. On accédait directement en carrosse, à l’abri des regards et des intempéries, à l’intérieur du Pavillon dont le rez-de-chaussée était ouvert d’arcatures et que l’on pouvait traverser de part en part. Dans le premier salon à gauche, une forme de niche rappelle les dimensions de cette entrée à carrosses. Remanié au début du XVIIIe siècle, le pavillon est alors exhaussé d’un étage que l’on couvre d’une toiture provençale de tuiles romaines. Les ouvertures du rez-de-chaussée sont fermées. Sur la façade, trois ordres se superposent : dorique, classique et composite, sculptés dans la belle pierre de couleur miel provenant des carrières de Bibémus, non loin d'Aix, immortalisées par Cézanne. Les superbes atlantes, exécutés par Jean-Claude Rambot, les guirlandes de fruits, ainsi que le mascaron du portail symbolisant l'été qui aurait, dit-on, les traits de la Belle du Canet, toutes ces sculptures en haut relief sont quant à elles en pierre blanche de Calissane. Dans les niches à coquilles figuraient avant la Révolution les bustes du Roi et du Dauphin. L’escalier à double révolution, un des plus beaux de la série aixoise, date du début du XVIIIe siècle et allie l’harmonie du volume général à la grandeur du décor. La rampe en fer forgé, et les sculptures en gypseries, guirlandes, putti, aigle confèrent encore à l’ensemble une majesté baroque. Aujourd’hui jardin public et protégé au titre des Monuments historiques en 1953, le vaste jardin à la française a été restitué d’après des documents gravés du XVIIe siècle, dans sa géométrie simple et puissante. Il faut imaginer, au temps du duc de Vendôme, les essences les plus rares, les fleurs les plus délicates ramenées des contrées lointaines ordonnées autour d’un grand bassin qui nous rappelle la richesse que représente en Provence la présence de l’eau. Des quatre pavillons d’angle qui cantonnaient le jardin, deux subsistent.
Protégé au titre des Monuments historiques : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00081103?base=%5B%22Patrimoine%20architectural%20%28M%C3%A9rim%C3%A9e%29%22%5D&listResPage=4&mosaicPage=4&ou=%5B%22Aix-en-Provence%22%5D&last_view=%22mosaic%22&idQuery=%22eabf305-7528-81ab-45a-e312bcd36ceb%22
Site patrimonial remarquable. Site classé.