musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
14 rue Hébert
38000
Grenoble
Isère
Auvergne-Rhône-Alpes
04 76 42 38 53
musee-resistance@isere.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Ethnologie, Histoire
En 1963, Henri Guillard, directeur de l'école primaire de la rue Lesdiguières, à Grenoble, membre actif de l'IDEM (Institut dauphinois de l'Ecole moderne pour la mise en œuvre de la méthode Freinet), son ami Pierre Dubois, inspecteur d'académie, adepte lui aussi de la pédagogie Freinet, et le Docteur Charles Katz, président de la section iséroise de l'ANACR (Association nationale des Anciens combattants de la Résistance), réalisent avec l'aide de Robert Avezou, directeur des Archives départementales de l'Isère, une exposition sur la Résistance dauphinoise. Son succès autant que l'envie de tous de donner suite à cette exposition, les amènent, rejoints par Gustave Estadès (ancien du mouvement Combat, déporté et membre du comité directeur de la section de l'Isère de la Fédération nationale des déportés, internés résistants et patriotes - FNDIRP), à fonder la même année, le Comité du musée de la Résistance dauphinoise. Le musée de la Résistance dauphinoise est inauguré en 1966, dans un local de la ville de Grenoble (l'appartement natal de Stendhal), 14 rue Jean-Jacques Rousseau, par Hubert Dubedout, maire, en présence de Laure Moulin, sœur de Jean Moulin. En 1970, cette réalisation prend le nom de musée de la Résistance et de la Déportation et reçoit la même année, la visite et le soutien de Pierre Mendès-France, alors député de l'Isère. Au début des années 1980, les limites du musée, en termes d'accès, d'espace, de fonctionnement et de fréquentation, incitent l'association à demander son transfert dans un lieu plus approprié. En 1988, l'immeuble du 14 rue Hébert, propriété de la ville de Grenoble, alors libéré par le déménagement du centre communal d'action sociale (CCAS) est pressenti pour héberger le futur musée départemental. En 1993, le musée devient musée contrôlé par la direction des musées de France, ce qui lui permet d'obtenir son propre budget et son équipe. Le 1er juillet 1994, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la Libération, a lieu l'inauguration du nouveau Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère par Alain Carignon. L'association change de nom, elle devient désormais l'Association des membres fondateurs et des amis du Musée départemental de la Résistance et de la Déportation (AMRD) jusqu'en 1999, où il devient l'Association des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère (AAMRDI). Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère prend un nouveau tournant en 2001, lorsque la structure se voit confier par le Conseil général de l'Isère l'instruction d'un projet de Maison des Droits de l'Homme, prolongement naturel des valeurs issues de la Résistance et reprises dans la Déclaration universelle de 1948. Les collections du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère prennent plusieurs formes. Quatre grands ensembles peuvent être rapidement dégagés : - les archives papiers (documents originaux, photographies…)°; - les objets ; - les archives orales ; - les archives filmées. Ces documents ne sont pas à l’inventaire, mais devraient à terme rejoindre les collections du musée au vu de la valeur que représentent les témoignages dans une structure fortement basée sur la mémoire. Ces documents sont d’autant plus à conserver que les acteurs de la Seconde Guerre mondiale ont presque tous disparus, faisant de cette mémoire un matériau historique majeur.
Au terme de près de cinquante années d'acquisitions et de dons, près de huit mille pièces, objets et documents composent les collections du musée. Un fond précieux car unique, représentatif et diversifié : plus de quatre-vingts affiches originales, des dessins, de nombreuses photographies, des imprimés (tracts, rapports, brochures), des titres de la presse régionale (dont certaines collections complètes comme pour "les Allobroges") et bien sûr des objets (matériel de sabotage et de transmission, objets de la vie quotidienne sous l'occupation, etc.). Ce fonds a été complété à partir de 1990 par des archives sonores et vidéo filmées composées d'interviews d'une centaine d'anciens résistants et déportés. Répertoriées dans le cadre d'un inventaire informatisé, ces collections ont été déclarées d'intérêt public le 17 juin 1993 par le Conseil artistique de la Direction des Musées de France.
Histoire : Période historique (Deuxième guerre mondiale)
1966
Ancien bâtiment de l'institut de zoologie de l'université de Grenoble.
Site patrimonial remarquable.