musée d'histoire naturelle
Musée Bernard d'Agesci
26 avenue de Limoges
79000
Niort
Deux-Sèvres
Nouvelle-Aquitaine
05 49 78 72 00
musee@agglo-niort.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Archéologie, Arts décoratifs, Art moderne et contemporain, Beaux-arts, Histoire, Photographie, Sciences de la nature, Sciences fondamentales, Technique et industrie, Ethnologie, Afrique
Le décret du 24 octobre 1792 de la Convention et de l’Assemblée Constituante affirme qu’il sera procédé, dans chaque département à l’inventaire et à la vente « des ci-devant maisons royales, religieuses et des émigrés » en spécifiant que les administrations départementales après en avoir dressé l’inventaire retiendraient et conserveraient « tout ce qui pourrait dans l’avenir servir aux Arts, aux Sciences et à l’Enseignement ». En novembre 1792, Bernard d’Agesci est chargé de découvrir et faire l’inventaire des collections artistiques, des tableaux, sculptures, objets d’art et livres qui se trouvent dans les abbayes, églises, chapelles des communautés, couvents et maisons d’émigrés du département des Deux-Sèvres. Comme le recommandait la Convention, les objets d’art après avoir été inventoriés devaient être conservés. Aussi Bernard d’Agesci conçoit le projet d‘établir un musée au sein de l’Église du Couvent des Carmélites. Il propose également que le reste des logements de cette communauté soit affecté à la création d’une école de dessin afin que les arts servent à l’éducation des enfants. Le Conseil exécutif qui a reçu les sollicitations de Bernard d’Agesci n’obtient pas du ministre de l’Intérieur l’autorisation de s’approprier le couvent des Carmélite. Le projet n’est jamais réalisé. Bernard d’Agesci dépose les œuvres au rez-de-chaussée de l’ancien collège de l’Oratoire. En 1795, la commission des vivres s’approprie les bâtiments de l’Oratoire pour y placer provisoirement des subsistances ; une perte considérable de superficie en est ressentie pour les œuvres. Ajoutons à cet inconvénient l’ordre adressé à Bernard d’Agesci, dans les années 1800, de donner à certaines églises des ouvrages qu’il avait choisis lors de sa mission dans les églises qui avaient été supprimées ou vendues. Tout ce qui pouvait recevoir une destination religieuse ne reste pas en place au musée. Le « cabinet » abritant le musée révolutionnaire ne se compose plus que d’une modeste collection d’œuvres destinés à l’enseignement des élèves. Les objets collectés par Bernard d’Agesci sont laissés à l’abandon. Face à ce constat, Bernard d’Agesci décide d’en disposer et de les transporter chez lui afin de procéder à leur restauration. Le début de la création du musée des Beaux-Arts remonte au moment où la Société de Statistique, Sciences, Lettres et Arts, fondée en 1836 à l’instigation du Préfet Léon Thiéssé, s’emploie à recueillir les épaves du dit musée révolutionnaire. Dès 1839, une Commission est chargée de rassembler les œuvres qui ont été dispersées dans les différents établissements de la ville. Ainsi de 1839 à 1843, les collections du musée installées dans les anciens locaux occupés par l’Oratoire s’enrichissent progressivement grâce aux achats et nombreux dons accordés à la Société. En 1843, Charles-Amédée Chabosseau lègue une collection de 109 œuvres d'art à la ville de Niort. La municipalité fait construire en 1868 une grande galerie de deux étages dans un local dépendant du même couvent que les Oratoriens ont fait construire en 1784, rue du musée. Le premier étage est réservé aux collections d’Histoire Naturelle tandis que le second abrite les peintures. Le conseil d‘administration de la Société de Statistique convient de l’opportunité de nommer, le 2 mars 1869, des conservateurs. En 1872, de nouveaux bâtiments sont construits augmentant la surface disponible pour l’exposition des œuvres d’art. Huit salles sont ouvertes dont trois sont consacrées aux œuvres d’art et les autres aux diverses collections. Parmi les œuvres nouvelles venues accroître les collections, figurent de nombreuses toiles par dépôt de l’État. L’afflux important d’œuvres pose à nouveau des problèmes d’organisation. Le musée présentait un indescriptible entassement d’œuvres montant jusqu’au plafond. Vers 1882, des travaux sont envisagés pour offrir aux œuvres des conditions moins défavorables. Ceux-ci commencent en 1886 et portent sur des problématiques de conservation. Le 23 avril 1892, la Société de Statistique est dissoute par le Préfet des Deux-Sèvres. Une commission est chargée d’assurer la conservation des œuvres mais tout se passe comme si la ville n’était pas propriétaire du mobilier et n’en était que la gardienne. Le 21 décembre 1904, nous notons la fondation de la Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres dans laquelle se trouvent les membres qui composaient déjà la Société de Statistique. Les collections semblent passer de mains en mains : la situation globale du musée reste toujours instable. A la suite du décès du conservateur L. Tider-Toutant en 1939, une réforme du musée s’opère : de nouvelles dispositions sont introduites par les pouvoirs publics dans l’administration des musées de Province. Le musée possède des toiles déposées par l’État, la tutelle en est la Direction des Musées de France, et le conservateur des collections doit être désigné par la Commission des Beaux-Arts de Paris. La Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres abandonne tous les droits qu’elle faisait valoir sur les collections déposées dans les différents musées de la Ville de Niort par convention. La municipalisation du musée ouvre de nouvelles perspectives. Des travaux et des ouvertures de salles. A son arrivée, en 1977, Christian Gendron trouve un lieu inanimé dans lequel sont exposées des collections qui se sont dégradées. A cela ajoutons le fait que les bâtiments qui abritaient les musées étaient vétustes et non fonctionnels. A la suite d’un rapport de la commission d’hygiène et de sécurité, le musée est fermé en 1993. En 1995, profitant de l’ambition de la municipalité de doter la ville de Niort d'un équipement muséal d’envergure, le projet de déménagement des collections sur le site de l’ancien lycée Jean Macé, au 26 avenue de Limoges, est lancé. Le Musée Bernard d’Agesci, inauguré en 2006, est l’héritier des anciens musées niortais dont le musée des Beaux-Arts de Niort. Il consacre, dans un édifice entièrement rénové, la diversité patrimoniale, regroupant collections de beaux-arts, d’arts décoratifs, d’histoire naturelle et de sciences. Depuis avril 2000, la gestion des collections est transférée à la Communauté d'Agglomération de Niort, devenue Communauté d'Agglomération du Niortais au 1er janvier 2014.
Collection Charles Piet Lataudrie ; Agrippa d'Aubigné ; Madame de Maintenon ; Auguste Tolbecque ; Jean-Baptiste Baujault ; Pierre-Marie Poisson ; Bernard d'Agesci ; Prosper Jouneau ; Richard texier
Bâtiment conçu en 1897 par l'Architecte Georges Lasseron (1844-1932) pour abriter le lycée de jeunes filles Jean Macé, premier de l'académie de Poitiers. Innovation architecturale avec utilisation de faïence et des terres cuites pour décorer la façade en pierre de taille et le plafond de l'entrée. L'établissement conserve sa vocation scolaire jusqu'en 1993. Sa transformation en musée est décidée en 1995. Elle répond à la volonté de regrouper en un seul lieu des collections exposées jusque-là dans des sites distincts (muséum d'histoire naturelle et musée des beaux-arts).
Site patrimonial remarquable. Abords d'un Monument historique. Parc naturel.