musée Frank A. Perret - mémorial de la catastrophe de 1902
Musée vulcanologique
169 rue Victor-Hugo
97250
Saint-Pierre de la Martinique
Martinique
DROM
05 96 78 15 16
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Sciences de la nature, archéologie, arts décoratifs, histoire, ethnologie
Ingénieur, inventeur et entrepreneur accompli, l’américain, Frank A. Perret débarque en Martinique au moment du brusque regain d’activité de la montagne Pelée le 16 septembre 1929. Scientifique au parcours atypique et philanthrope, il va équiper le volcan d’outils d’analyse et de surveillance. Il joue un rôle important dans l’appréciation des risques encourus par une communauté fragilisée, à laquelle il va redonner confiance, avec lucidité. Dès son arrivée Frank A. Perret voit l’intérêt que peut apporter un musée volcanologique à la Martinique. Sur les traces des travaux du professeur Lacroix, il souhaite continuer l’étude de la montagne Pelée et de ses éruptions, capitale pour l’avancée de la science volcanologique. Il fait appel à des donateurs privés pour les fonds et à la ville de Saint-Pierre pour le terrain. En 1933, le musée ouvre ses portes avec une exposition qui, outre les vestiges de la catastrophe, accorde une place importante à la volcanologie. En décembre 2018, il fait l’objet d’une rénovation complète dans le cadre d’une délégation de service public attribuée à la fondation Clément. La dénomination « Mémorial de la catastrophe de 1902 » vient s’ajouter au nom historique du fondateur pour marquer la nouvelle orientation avec une approche plus culturelle de la catastrophe qui met en avant l’expérience vécue par les Martiniquais et son retentissement mondial.
La collection présentée dans l’exposition permanente du Mémorial de la Catastrophe de 1902 - Musée Frank A. Perret témoigne des éruptions de la montagne Pelée et de la destruction de la ville de Saint-Pierre. Ce lieu a été pensé pour répondre aux attentes de publics diversifiés, pour favoriser la construction d’un patrimoine commun en apportant informations et connaissances en étant en prise directe avec une recherche en construction. Il se veut un lieu d’ancrage mémoriel et un instrument de rayonnement culturel en s’adressant d’abord à l’humanité de chacun des visiteurs et en valorisant une histoire et une mémoire partagée, ouverte sur le monde. Il contribue par sa qualité architecturale et par les ambitions d’une muséographie à la signature contemporaine au rayonnement de la Ville d’art et d’histoire.
Histoire, Histoire locale et régionale, Sciences de la nature, Géologie, Minéralogie
Lors de sa création en 1933, le bâtiment forme un volume rectangulaire simple en béton peint et d’inspiration Art déco. Il est rénové en 1969 dans une architecture moderniste inspirée du Style international. Le nom « Musée Franck A. Perret » est alors inscrit en lettres forgées sur la façade. Un nouveau dispositif de visite libère une large surface au centre d’une pièce unique permettant d’accueillir d’importants groupes de visiteurs au moment où le tourisme de masse se développe à la Martinique. L’intérieur du musée est rénové en 1988 lors de l’attribution à la ville de Saint-Pierre du label Ville d’art et d’histoire puis obtient l’appellation Musée de France en 2004. Avec un parti architectural contemporain assumé, le projet de rénovation témoigne d’une nouvelle étape dans la vie de l’institution. Son objectif est d’installer le musée dans la ville, puissant et sobre en regard de sa fonction de mémorial. L’objectif de réouverture au public le 8 mai 2019 après seulement cinq mois de fermeture imposait, en dehors de tout critère esthétique, le recours à des matériaux simples à mettre en œuvre et à des circuits courts d’approvisionnement. Le choix du bois pour revêtir les façades en remplacement de la pierre endommagée posée lors de la rénovation de 1969 s’est imposée immédiatement. Matériau facile à approvisionner, il a été brûlé selon la technique japonaise ancestrale du shu sugi ban qui rend le bois plus résistant aux éléments et fait ici écho à l’histoire. L’esplanade et sa promenade ont été rénovées en utilisant un simple béton désactivé dont les agrégats sont issus des flancs de la montagne Pelée à Saint-Pierre et la fontaine remise en service. Le volume simple et élégant de 1969 a été conservé. Une galerie a simplement été posée sur l’ancienne rampe d’accès afin de faciliter la circulation dans l’espace muséographique. Le musée d’inspiration Art déco à sa construction en 1933, est devenu moderne en 1969. Aujourd’hui, le bâtiment conçu par l’architecte Olivier Compère se veut résolument contemporain, avec des lignes et des formes pures, une vêture d’un beau noir qui varie selon les heures du jour, une palette de matières brutes et simples qui rentre en résonance et laisse la politesse à sa vocation de lieu mémoriel.