Le mobilier de l'ancienne abbaye Notre-Dame, actuellement église paroissiale Saint-Sébastien
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Longpont ; place de l'Abbaye ; ancienne abbaye de Cisterciens Notre-Dame, actuellement église paroissiale Saint-Sébastien
02438
Anciennement région de : Picardie
Villers-Cotterêts
Abbaye (place de l')
Ancienne abbaye de Cisterciens Notre-Dame, actuellement église paroissiale Saint-Sébastien
IA00067051
En village
Fondée au 12e siècle, l'abbaye de Longpont s'est développée sous le protection des papes, des évêques de Soissons, des rois de France et de puissants seigneurs qui lui ont fait des donations de terres et de propriétés, mais aussi d'objets précieux. Certains subsistent encore comme un des couteaux dits de saint Louis, offerts par Raoul de Nesle, comte de Soissons, en 1227, ou le coffret armorié (fabriqué à Limoges vers 1242) que les Cisterciens utilisèrent comme reliquaire du Bienheureux Jean de Montmirail. Les fondateurs et bienfaiteurs de l'abbaye s'y firent enterrer. Les épitaphes furent relevées dès le début du 17e siècle et les tombeaux les plus remarquables furent dessinés vers la fin du même siècle pour Roger de Gaignières. Mais, à la suite d'un incendie survenu en 1724, les dalles du cloître et de la salle capitulaire furent enlevées et utilisées dans les bâtiments en reconstruction. A la dissolution de la communauté en 1790, les religieux se partagèrent des objets, et ceux restants furent mis en vente en 1791. La même année, l'argenterie fut enlevée, ainsi que les cloches. En janvier 1794, les officiers municipaux remirent aux administrateurs du district de Soissons les vases sacrés, linges et ornements de l'église. Mais les reliquaires les plus précieux avaient été dissimulés. L'abbaye fut vendue, et l'église fut démolie, avec ses tombeaux, pour servir de carrière de pierres. Après un rachat partiel au début du 19e siècle par l'abbé de Maussac, une église paroissiale sous l'invocation de saint Sébastien fut aménagée dans une partie de l'ancien cellier. Les reliquaires sauvés de la destruction furent alors remis au desservant. En 1805, ce prêtre signale que l'église contient le nécessaire en mobilier et en objets, s'attardant sur les reliques et les châsses qui en sont la plus grande richesse. Les ancêtres des actuels propriétaires acquirent l'ensemble des bâtiments dans la 1ère moitié du 19e siècle, à la suite de plusieurs achats. Depuis cette époque, ils ont entretenu l'église, l'ornant de tableaux, faisant restaurer les objets, offrant des autels et un chemin de croix. Endommagée en 1918, l'église fut restaurée, et son mobilier réparé voire renouvelé vers 1930 (lambris, bancs, confessionnal). L'aspect intérieur de cette pièce a peu changé depuis.
Propriété privée ; propriété d'une association diocésaine ; propriété de la commune
Présentation du mobilier
Lambris de demi-revêtement ; tableaux commémoratifs des morts (2) ; horloge d'édifice ; degrés d'autel (2) ; autel (3) ; gradins d'autel (3) ; tabernacles (3) ; retable ; fonts baptismaux ; bénitier ; lutrin ; clôture d'autel ; bancs de fidèles (24) ; stalles (2) ; prie-Dieu (2) ; fauteuil de célébrant ; tabourets d'église (2) ; banquettes (2) ; chandeliers d'autel (8) ; croix d'autel ; veilleuse du saint sacrement ; croix ; ex-voto ; châsses (4) ; table ; consoles (6) ; statues (7) ; dessin ; estampe ; cloches (3) ; harmonium
1993
1993
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens