Tableau
Tableau : Le Songe de Jacob
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Vervins ; place de l'Eglise
02789
Vervins
Eglise paroissiale Notre-Dame ; Eglise (place de l')
En ville
Dans la sacristie
Peinture
Plan (rectangulaire vertical) ; non encadré
Matériau textile (en 2 lés, support) : peinture à l'huile
La toile est constituée de deux lés, assemblés verticalement et au grain assez fin. L'apprêt sous-jacent, de couleur rougeâtre, est visible par endroits. L’œuvre n'est pas encadrée.
Scène biblique ; Jacob ; couché ; de trois-quarts ; songe ; échelle ; ange
Jacob est représenté sous les traits d'un jeune homme barbu, dormant à demi-allongé, la tête appuyée sur un bétyle. Dans la partie supérieure droite, le songe de Jacob est figuré par la scène de l'échelle céleste avec des anges descendant et montant.
H = 89 ; la = 116 (Dimensions totales de la toile).
Mauvais état ; oeuvre restaurée
La toile a subi un accident, une grande déchirure, dans sa partie inférieure droite, près de pieds de Jacob qui a fait l'objet d'une restauration sommaire. L’œuvre a été restaurée, rentoilée et revernie.
Ecole italienne (école)
Italie, Naples : (?)
1ère moitié 17e siècle
Ce tableau paraît relever de l'école italienne ou espagnole et plus précisément de l'école napolitaine de la 1ère moitié du 17e siècle. Il est à situer en effet dans un milieu artistique caravagesque et ténébriste développant des formules plastiques issues des recherches sur la lumière et le clair-obscur du peintre Caravage et de ses disciples. La figure est monumentale dans son traitement et sa mise en page. La figure de Jacob, jeune paysan barbu aux traits plébéiens, est ici peint dans la posture de l'abandon au sommeil. Le tableau recèle aussi une grande poésie picturale avec le visage, éclairé frontalement, semblant émerger de la pénombre alors que la scène de l’Échelle céleste paraît être une projection mentale de son esprit. Le choix d'une gamme chromatique assourdie dans les bruns, et les ocres, où n'émergent que quelques pointes de rouge et de blanc, témoigne d'un grand talent pictural et du savoir-faire d'un peintre qui reste à être identifier dans le cercle des artistes napolitains ou travaillant à Naples, qu'ils soient d'origine espagnole ou italienne. On ne peut cependant aussi exclure l'hypothèse d'une œuvre exécutée par un artiste français ayant séjourné ou travaillant en Italie, à l'exemple du soit-disant Pensionnaire de Saraceni. Le vérisme de la description des traits du visage, du vêtement de Jacob annonce aussi le développement de cette école de la réalité autour des figures des Frères Le Nain ou de Georges de La Tour. L’œuvre, lors de l'inventaire du 22 janvier 1906 faisant suite à la loi de 1905, a fait l'objet d'une estimation pour une valeur de 20 francs. L’œuvre a été restaurée en 1972-74 dans l'atelier parisien de J. Malesset.
Propriété de la commune
À signaler
Dossier individuel
1999
2000
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens