Tableau ; cadre
Tableau et cadre : Le Repas chez Simon
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Vervins ; place de l'Eglise
02789
Vervins
Eglise paroissiale Notre-Dame ; Eglise (place de l')
En ville
Bas-côté nord
Peinture ; menuiserie
Plan (rectangulaire vertical)
Lin (en plusieurs lés, support) : peinture à l'huile ; chêne (?, en plusieurs éléments) ) : taillé, mouluré, petit cadre élégi, peint, faux bois, doré
Le tableau est peint sur une toile de lin à armure en chevron, la toile est composée de 11 lés verticaux dont 2, ceux de droite et de gauche mesurent respectivement 17 cm et 66 cm de large, les autres chacun 83 cm.
Repas chez Simon, sainte Marie-Madeleine, foule, vêtement, à l'orientale, serviteur, récipient, aiguière, chien ; vue d'intérieur ; salle ; colonnade ; escalier ; pavement
La scène se déroule dans un cadre palatial à l'antique, dans une salle pourvue d'escaliers latéraux et d'une colonnade. Les personnages sont représentés dans des costumes orientaux, certains sont enturbannés. La Marie-Madeleine, les longs cheveux déliés, au pied du Christ, s'apprête à lui oindre les pieds.
H = 498 ; la = 836 (Dimensions approximatives de la toile à l''ouverture du cadre. Dimensions avec le cadre : h = 598, la = 884, pr = 24. Cadre : la = 49, pr = 24).
Mauvais état ; oeuvre restaurée
L’œuvre est dans un mauvais état de conservation, avec des dégâts causés par les infiltrations d'eau et l'humidité ambiante.
Signature (peint, sur l'oeuvre) ; date (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant le titre (peint, sur cartel)
Sur la marche, en dessous du Christ : Jouvenet 1699.
Ile-de-France, 75, Paris :
Picardie, 02, Braye-en-Thiérache, Chartreuse du Val-Saint-Pierre : ;
4e quart 17e siècle
Le tableau porte la date de 1699 et la signature du peintre Jean-Baptiste Jouvenet (1644-1717). Selon Antoine Schnapper, ce tableau correspond à celui présenté au Salon de 1699 sous le titre de La Madeleine aux pieds de Notre Seigneur chez le Pharisien, exécuté pour l'église parisienne de Saint-Martin-des-Champs. Il fait partie d'un ensemble de quatre toiles commandées en 1697. L’œuvre aurait été alors vendue à la Chartreuse du Val-Saint-Pierre à Braye-en-Thiérache, peut-être vers 1701, en raison des difficultés financières des moines parisiens. Le tableau livré en 1706 (conservé au Musée des Beaux-Arts de Lyon), avec les 3 autres serait une répétition autographe datant de 1703-1706, la seule modification étant la présence d'un ange planant au dessus du Christ, ainsi que les portraits de ses filles et le propre autoportrait du peintre parmi les personnages entre les colonnes de droite. D'autres versions autographes existent, dont le carton de 1711 exécuté pour les Gobelins (Musée d'Arras) d'après le tableau de Lyon. La version de Vervins, de loin la plus monumentale par ses dimensions et son ampleur, ne contient pas la figure de l'Ange mais comporte des personnages enturbannés entre les colonnes de droite. Le tableau connaît une célébrité immédiate, renforcée par la gravure de Duchange publiée en 1706 dans le Mercure Galant. Il illustre le génie pictural et coloriste de Jouvenet, héritier des peintres vénitiens comme Veronese. Deux autres œuvres de Jouvenet ornaient la Chartreuse, le Christ au Jardin des Oliviers (Vervins, église Notre-Dame) et Saint Pierre guérissant de son ombre les malades (église de La Fère). Deux œuvres, les portraits de deux chartreux provenant également du Val-Saint-Pierre, peuvent être attribuées, sinon à Jouvenet, du moins à son atelier. Lors de la Révolution, le Repas chez Simon est transporté à l'église Notre-Dame de Vervins et installé à son emplacement actuel. Son cadre en chêne doit probablement dater de cette période et a sans doute été exécuté sur place. La toile a fait l'objet de nombreuses restaurations plus ou moins poussées tout au long du 19e et 20e siècle. Celle de 1842 a été menée sous la direction du peintre Louis-Nicolas Lemasle, auteur en 1846 de la peinture monumentale du palais de Justice de Vervins. Une nouvelle restauration a lieu en 1859, à la suite de dégâts causés par l'humidité. L’œuvre a fait l'objet d'une estimation, lors de l'inventaire du 22 janvier 1906, pour une valeur de 100 000 francs. Cet inventaire précise que la toile, assurée contre l'incendie pour 20 000 francs, a, d'après l'opinion publique vervinoise une plus grande valeur. Lors de la 2e Guerre mondiale, la toile, roulée est emporté à Pierrefonds alors que le cadre reste en place. Le tableau fait l'objet d'un rentoilage en 1949 lors de son retour dans l'église. L’œuvre, en mauvais état de conservation, comporte, d'après le dossier de restauration établi en 1998-99, près de 25 % de lacune.
Propriété de la commune
classé au titre objet
À signaler
Dossier individuel
1999
2000
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens